Les partisans du Hezbollah ont beau se presser près de la frontière israélo-libanaise en faisant des “V” de victoire, les autorités iraniennes et syriennes ont beau pérorer sur la chute d’un F-16 israélien (touché uniquement par des éclats d’un missile de la DCA), ils ne pourront cacher le fait que les raids de représailles de Tsahal ont constitué un sévère avertissement pour ceux qui provoquent Israël à ses frontières nord et ont l’intention de continuer.
Premièrement, Tsahal a pu presque sans dégâts opérer en profondeur dans le territoire syrien, parfois à plus de 200 km des frontières du pays. Deuxièmement, les objectifs visés et détruits ont démontré une fois de plus la qualité exceptionnelle des services israéliens de renseignements qui savent exactement où se trouvent les points névralgiques quel que soit l’endroit. Troisièmement, comme en 1967, Tsahal a pu en un temps record paralyser l’armée de l’air syrienne. Au début de la Guerre des Six Jours ce fut en détruisant les avions au sol et les pistes de décollage, cinquante ans plus tard, c’est en neutralisant les systèmes de communication et de contrôle aérien. Un spécialiste militaire de la station Reshet Bet notait dimanche matin que pour la première fois depuis longtemps, la population syrienne a pu passer une journée sans être bombardée depuis le ciel par les appareils de l’armée d’Assad, incapables de décoller.
Et enfin, à Téhéran et à Damas, comme à Moscou ou Bruxelles, on a désormais la preuve que les avertissements lancés par les autorités politiques et militaires israéliennes n’étaient pas des balles à blanc. Une incursion d’une minute trente d’un drone iranien dans les cieux israéliens a entraîné une réaction rapide et magistrale de Tsahal.
Samedi soir, le visage sévère et déterminé, le Premier ministre a rappelé et averti qu’Israël réagira avec puissance à chaque violation de la souveraineté du pays et ne permettra pas à l’Iran d’installer son étau autour d’Israël depuis le Liban et la Syrie.