Les sept dirigeants de la ‘Hassidout ‘Habad, menèrent des actions en faveur du Judaïsme de France. Ces récits et annecdotes seront publiés dans une série d’articles.

Par le Rav Haim Mellul

L’Admour Hazaken, fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad, l’Admour Haémtsahi, son fils et successeur, le Rabbi Tséma’h Tsédek, son gendre et successeur, le Rabbi Maharach, son fils et successeur, le Rabbi Rachab, son fils et successeur, le Rabbi Rayats, son fils et successeur et le Rabbi, dont le mérite nous protègera, son gendre et successeur. Tous furent actifs et ils intervinrent en ce qui concerne la France et ses Juifs.

On peut avancer que, hormis la Russie, le pays dans lequel ils naquirent tous, grandirent, vécurent et agirent, l’action la plus profonde et la plus large menée par nos maîtres et chefs, les dirigeants de ‘Habad fut celle qui concerna la France.

Durant les trois premières générations, leur relation et leur intervention s’inscrivirent dans le cadre du combat de l’Admour Hazaken contre l’empereur français, Napoléon. Par la suite, il y eut les nombreuses visites en France du Rabbi Maharach, du Rabbi Rachab et du Rabbi Rayats. Mais, c’est à notre époque que cette intervention a atteint son point culminant avec la dimension positive et spirituelle de la révolution française, qui a été mise en évidence dans ce pays, sous la direction du Rabbi, dont le mérite nous protègera. De fait, il résida lui-même en France pendant huit ans, avec son épouse, la Rabbanit ‘Haya Mouchka, puisse-t-elle reposer en paix.

La raison affichée de ces visites de nos maîtres et chefs, du Rabbi Maharach, du Rabbi Rachab et du Rabbi Rayats, dans la plupart des cas, était médicale. Mais, il est bien évident que ces voyages avaient également pour objet le renforcement de la Torah et de la pratique du Judaïsme, au sein de la communauté juive de France.

Cette constatation peut être rapprochée des propos du Rabbi Rayats, dans l’une de ses causeries, concernant les voyages de son grand-père, « En 5618 (1858), mon grand-père et maître, le saint Rabbi Maharach s’est rendu à l’étranger. Il a alors visité l’Italie et l’Allemagne. La raison affichée de ce voyage était son état de santé, mais sa raison véritable était les besoins communautaires ».

Il en est donc de même pour les visites de nos maîtres et chefs en France. Bien que celles-ci aient eu, de façon générale, une motivation médicale, leurs causeries et leurs lettres, dont certaines sont parvenues jusqu’à nous et son présentées dans cet ouvrage, décrivent les multiples actions destinées à encourager et à renforcer le Judaïsme de France, menées à l’occasion des nombreuses visites dans ce pays.

Un autre aspect de l’action de nos maîtres et chefs pour renforcer le Judaïsme de France est leur profond désir d’introduire l’enseignement de la ‘Hassidout et ses pratiques dans ce pays. Au cours des réunions ‘hassidiques tenues avec les Juifs de Paris, nos maîtres et chefs, personnellement ou bien par l’intermédiaire de leurs émissaires, ont souligné aux communautés locales la nécessité de se rapprocher de la ‘Hassidout. Ils ont également écrit des lettres, à ce sujet.

Se trouvant à Paris, nos maîtres et chefs ont oeuvré également pour la publication d’écrits ‘hassidiques en français, afin que la lumière de l’enseignement de la ‘Hassidout parvienne également au public francophone.

Bien plus, la structuration de la séquence de discours ‘hassidiques profonde et longue, qui est connue sous le nom de  : «Quand ils dirent : ‘nous ferons’ avant : ‘nous comprendrons’ – 5672 (1912)» fut réalisée alors que le Rabbi Rachab prenait du repos à Menton, en France.

Il est dit, dans le Hayom Yom, à la date du 14 Tévet, que : «le mouvement du Tsaddik, a fortiori, le fait de le voir ou d’entendre sa voix, doit avoir un effet que l’on n’oubliera jamais ». La Rabbanit ‘Haya Mouchka formula une remarque bien connue à l’une des émissaires en France : « Nous avons labouré et semé. Vous devez récolter » (A Madame Batya Azimov, puisse-t-elle reposer en paix, fille du ‘Hassid, émissaire de nos maîtres, le Rav Ben Tsion Chem Tov, puisse-t-il reposer en paix. Ce fait fut mentionné dans la causerie du Chabbat Parchat Vayéchev 5752 (1991), figurant dans le Sefer Itvaadouyot 5752, tome 1, page 406, dans l’additif à la note 43).

Il y eut ensuite l’action du Rabbi et de la Rabbanit en France où ils résidèrent dans les années trente (5690). C’est alors qu’ils réalisèrent ce labourage et ces semailles spirituels. Les accomplissements grandioses pour la diffusion du Judaïsme en France, la dimension positive de la révolution française, en sont les conséquences.

Selon les propos bien connus du Rabbi, tenus le Chabbat Parchat Vayéchev 5752 (1991) et qui sont rapportés dans le Sefer Itvaadouyot 5752, tome 1, à la page 405 : « L’essentiel et la perfection de la transformation, d’une manière fixe et définitive, dans la profondeur, allant jusqu’à la diffusion, ont été atteints dans notre génération par mon beau-père et maître, le Rabbi, chef de notre génération, qui s’est rendu en France à plusieurs reprises, y a prononcé des discours ‘hassidiques, des causeries.

En outre, il a délégué des émissaires, parmi les membres de sa famille, qui y ont passé plusieurs années, ont servi D.ieu, ont étudié la partie révélée de la Torah et sa dimension profonde, plus généralement y ont introduit la transformation et l’affinement, en se trouvant là-bas et en suivant ses voies, avec crainte de D.ieu, en y accomplissant les Mitsvot de la meilleure façon, afin que cette transformation soit profonde, qu’elle émane de cet endroit lui-même. De cette façon, le chemin a été frayé et la force a été insufflée pour briser et pour inverser la détermination des forces du mal, dans ce pays ».

Il en résulte que les émissaires de ‘Habad – Loubavitch en France, qui sont de plus en plus nombreux et qui perpétuent cette action pour la renaissance du Judaïsme dans les villes françaises, la dimension positive de la révolution française, agissent par la force des maîtres et chefs de ‘Habad, lesquels, depuis la fondation de la ‘Hassidout ‘Habad, labourent, ensemencent et plantent la force d’abnégation dans ce pays.

Il est bien clair que les actions menées, il y a de nombreuses années, par nos maîtres et chefs, pour labourer et pour semer, parviennent à maturité, à notre époque et fournissent de bons fruits, permettant de transformer le monde par la Royauté de D.ieu.

Cependant, il existe aussi des éléments d’importance, à la fois quantitative et qualitative, concernant l’action du Rabbi en France, après avoir pris la direction des ‘Hassidim, dans de nombreuses lettres qui ont été adressées aux institutions de France ou bien à des personnes, dans des causeries consacrées à la France, dans les directives données lors d’audiences qu’il accorda, dans un grand nombre d’enseignements et de conseils qui ont été prodigués à ses émissaires, en France, pendant des dizaines d’années.