La théorie des intelligences multiples est une théorie développée par le psychologue américain Howard Gardner dans les années 1980. Selon cette théorie, il n’y a pas qu’une seule intelligence générale qui détermine le niveau d’intelligence d’une personne, mais plutôt plusieurs formes d’intelligence distinctes.

Howard Gardner identifie huit formes d’intelligence dans sa théorie :

  1. L’intelligence linguistique : la capacité à utiliser les mots de manière efficace, tant à l’oral qu’à l’écrit.
  2. L’intelligence logique-mathématique : la capacité à raisonner de manière logique et à résoudre des problèmes mathématiques.
  3. L’intelligence spatiale : la capacité à percevoir le monde de manière visuelle et à manipuler les images mentales.
  4. L’intelligence musicale : la capacité à comprendre et à produire de la musique.
  5. L’intelligence kinesthésique : la capacité à contrôler les mouvements de son corps et à coordonner ses gestes.
  6. L’intelligence interpersonnelle : la capacité à comprendre les autres et à communiquer efficacement avec eux.
  7. L’intelligence interpersonnelle : la capacité à comprendre ses propres émotions, motivations et pensées.
  8. L’intelligence naturaliste : la capacité à comprendre et à interagir avec la nature.

Selon la théorie de Howard Gardner, chaque personne possède un mélange unique de ces différentes formes d’intelligence, et l’éducation devrait prendre en compte cette diversité pour permettre à chaque individu de développer ses talents et ses compétences de manière optimale.

Cependant, il n’y a pas de consensus parmi les chercheurs. De nombreuses écoles ont essayé de mettre en œuvre la théorie de Gardner dans leurs méthodes d’enseignement et ont souligné les capacités individuelles de chaque élève et ont rendu l’apprentissage accessible par la musique, l’art, etc.

Dans ce contexte, il est intéressant d’examiner la perspective de la Hassidout sur la théorie, et à partir du texte suivant, il y a une preuve claire : la Hassidout  enseigne qu’il existe une seule force intellectuelle.

Voici une citation du livre « Dere’h Mitsvote’ha » du Tsema’h Tsedek, le 3ème Rabbi de Lubavitch, sur le commandement de « croire en Dieu », au chapitre 9 :

« La signification de cette idée peut être comprise à travers une analogie avec les changements de vêtements que nous observons, qui ne produisent pas de changement dans les pouvoirs de l’âme.

Par exemple, une personne peut avoir une compétence dans de nombreux métiers différents : elle peut avoir la sagesse et l’intelligence pour écrire et améliorer ses connaissances en calligraphie, et son esprit peut également avoir la capacité intellectuelle d’acquérir de la sagesse dans les métiers de tissage, de dessin, etc.

Cependant, ces métiers ont des natures différentes, comme il y a une différence entre la nature de la calligraphie et la nature du tissage. Lorsqu’une personne exerce un métier, le pouvoir est extrait de son esprit.La différence entre la façon dont il exerce ces différents métiers prend sa source dans la nature de la pensée qui contrôle leur fonctionnement.

En conséquence, si la nature de ces métiers varie, on ne peut pas dire qu’il s’agit de pouvoirs intellectuels différents ; c’est-à-dire que le pouvoir de l’intellect qui conçoit une idée impliquant l’art de la calligraphie est d’une nature différente du pouvoir qui conçoit l’art du tissage.

Apparemment, cela explique le phénomène auquel nous assistons, c’est-à-dire qu’il y a des personnes ayant des capacités mentales différentes. Une personne peut avoir un don pour acquérir la sagesse relative à un métier, sans savoir quoi que ce soit d’un autre métier, tandis qu’une autre personne a des tendances opposées.

Néanmoins, il ne faut pas dire que les capacités intellectuelles de l’une sont uniquement adaptées à ce métier et qu’il lui manque le potentiel pour apprendre ce qui est associé à l’autre métier, car il n’y a qu’un seul pouvoir de l’intellect, car une personne peut acquérir de la sagesse dans n’importe quel domaine qu’elle désire.

Le point fondamental de l’analogie est que, en vérité, il y a un seul pouvoir de l’intellect qui a le potentiel de concevoir tous les concepts qui existent. Les sujets particuliers auxquels il consacre sa sagesse (les métiers) sont comme des vêtements. Ainsi, lorsqu’un vêtement est placé devant ce pouvoir de l’intellect, il se revêt de ce vêtement, par exemple pour apprendre l’art de la calligraphie quand il le désire.

Selon la nature de ce vêtement, par exemple, l’art de la calligraphie ou du tissage, les concepts impliqués dans leur exécution seront différents. Par conséquent, une activité différente se dessine pour chacun d’eux, en raison du changement de vêtements. Néanmoins, en ce qui concerne le pouvoir de l’intellect lui-même, il n’y a aucune différence s’il est revêtu de calligraphie ou de tissage.

Le texte en question est une explication de la théorie des intelligences multiples, proposée il y a plus d’un siècle par le Tsema’h Tsedek, et un rejet de la théorie des intelligences multiples.

Le Tsema’h Tsedek explique que la capacité intellectuelle de chaque individu est la même et que les différentes compétences sont comme des vêtements différents pour l’esprit. Tout comme une personne peut porter des vêtements différents pour différentes activités, l’esprit peut s’adapter à différentes tâches en utilisant différentes compétences, sans que cela ne change sa capacité intellectuelle fondamentale. Ainsi, les différences de compétences entre les individus ne reflètent pas une différence de potentiel, mais plutôt une différence de formation et de pratique.

Le Tsema’h Tsedek rejette la théorie que chaque personne a des capacités différentes dans différents domaines et dit que cette capacité est le résultat d’une connaissance plus approfondie dans un domaine donné et à une meilleure compréhension de la façon d’utiliser les compétences pour accomplir une tâche spécifique.

En fin de compte, selon le Tsema’h Tsedek, la théorie des intelligences multiples est fausse et ne reflète pas la véritable nature de l’esprit humain.