Le Rav ‘Hanane Yakobovitch, figure emblématique de l’éducation en Israël pendant près d’un demi-siècle, nous offre un récit poignant de foi, de persévérance et de miracles. Son histoire, entrelacée avec la sagesse du Rabbi de Loubavitch, illustre la puissance de la foi inébranlable et de l’obéissance aux paroles des sages.
En 1966, alors que ‘Hanane Yakobovitch et son épouse entamaient leur vie conjugale, ils se trouvèrent confrontés à l’épreuve de l’infertilité. Pendant neuf longues années, leur désir d’enfant resta inassouvi, malgré les prières et l’espoir qui les animaient. En 1975, lors d’une visite auprès du Rabbi pour le mois sacré de Tishrei, ‘Hanane Yakobovitch, animé d’une détermination renouvelée, décida de solliciter une bénédiction plus tangible.
La scène se déroula lors de la distribution du vin de bénédiction, un rituel empreint de sainteté. Le Rabbi distribuait le vin aux fidèles qui défilaient devant lui. ‘Hanane, refusant de se contenter de la bénédiction générale, persista, implorant une bénédiction spécifique pour la fertilité. Le Rabbi, dans sa sagesse infinie, répondit simplement : « Que Dieu exauce tous tes vœux. »
Face à l’insistance de ‘Hanane, qui demandait une bénédiction « claire » et « concrète », le Rabbi, d’un ton à la fois ferme et bienveillant, posa cette question rhétorique : « Pourquoi discutes-tu avec moi ? »
Cette interpellation fut une véritable révélation pour ‘Hanane. Il comprit instantanément que la foi absolue transcende le besoin de garanties explicites.
Un an après cet échange profond, le miracle tant attendu se produisit : leur fille naquit, suivie quelque temps après d’un fils. La bénédiction du Rabbi s’était matérialisée de la manière la plus merveilleuse qui soit.
Lors d’une audience privée ultérieure, le couple Yakobovitch, accompagné de leurs deux enfants, se présenta devant le Rabbi.
Dans un moment d’émotion spontanée, ‘Hanane déclara : « Rabbi ce sont vos enfants », reconnaissant ainsi le rôle crucial du Rabbi dans leur naissance. Avec son humilité caractéristique, le Rabbi rappela « Tous les enfants sont les enfants de D.ieu ! ».
Un événement remarquable se produisit alors. Le Rabbi offrit cinq dollars à la famille, alors qu’ils n’étaient que quatre. Lorsque Mme Yakobovitch, innocemment, tenta de rendre le cinquième dollar, le Rabbi insista : « Ce n’est pas une erreur. »
Il s’avéra que Mme Yakobovitch était enceinte, un fait dont elle-même n’était pas encore consciente, mais que le Rabbi, dans sa clairvoyance divine, avait anticipé.
Cette anecdote souligne l’importance capitale de la foi inconditionnelle et de l’obéissance aux paroles des tsaddikim. Le Rabbi, en tant que vecteur de la parole divine, ne commet pas d’erreurs. Ses directives, qu’elles concernent l’étude de la Torah, la pratique de la prière ou l’accomplissement de bonnes actions, sont à suivre sans hésitation ni argumentation.
En ces temps incertains, particulièrement pendant la période solennelle des neuf jours, le message du Rabbi résonne avec une force renouvelée. Il nous exhorte à intensifier notre étude de la Torah, à pratiquer nos rituels avec une ferveur accrue, et à partager la sagesse hassidique avec nos frères juifs, y compris les touristes que nous pouvons rencontrer.
Le Rabbi nous rappelle l’importance d’avoir toujours avec nous nos Tefilines, prêts à les partager avec un juif qui n’a pas encore accompli cette mitsvah. Il nous encourage à diffuser la lumière de la hassidout, à être des vecteurs de spiritualité et de bonté dans notre environnement.
Car c’est par ces actes de foi, d’étude et de bonté que nous préparons activement la venue du Machia’h. Cette promesse divine n’est pas sujette à l’erreur ou au doute. Tout comme le Rabbi a vu au-delà du visible dans le cas de la famille Yakobovitch, sa vision de la rédemption imminente est une certitude absolue.
Ainsi, face aux paroles du Rabbi, notre rôle n’est pas de discuter ou d’argumenter, mais d’écouter et d’agir. Car c’est dans cette obéissance confiante que réside le secret de notre accomplissement spirituel et de la réalisation des promesses divines.
Puissions-nous tous mériter de voir bientôt l’accomplissement de ces promesses avec la venue du Machia’h, Now!