Par une chaude journée d’août 2024, le Rav Michael Malkieli, ministre des Services religieux d’Israël, a conclu une visite de quatre jours en Hongrie qui restera gravée dans les mémoires. Son périple l’a mené des rives pittoresques du lac Balaton aux rues animées de Budapest, offrant un aperçu poignant de la vie juive dans ce pays d’Europe centrale.
Le point culminant de son voyage fut sans doute sa visite au camp de réfugiés « Machane Chabad ». Là, sur les berges tranquilles du lac Balaton, le ministre a été témoin de la résilience extraordinaire de la communauté juive ukrainienne. Dans ce havre de paix improvisé, plus de 12 000 âmes ont trouvé refuge depuis le début de la guerre en Ukraine. Le ministre a partagé un repas avec les résidents, écoutant leurs histoires de courage et d’espoir.
À Budapest, le cœur battant de la Hongrie, Malkieli a participé à un moment historique : la pose de la première pierre du Musée de la vie juive. Cet acte symbolique, réalisé aux côtés de dignitaires hongrois, a marqué un nouveau chapitre dans la renaissance de la culture juive dans le pays.
Le ministre a également eu le privilège d’assister à des moments de joie pure. Il a célébré la Bar Mitzvah tardive d’un homme de 41 ans, redécouvrant ses racines juives. Dans un camp d’été pour enfants réfugiés ukrainiens, il a observé avec émotion un jeune garçon posant les tefillin pour la première fois, perpétuant ainsi une tradition millénaire malgré les bouleversements de l’exil.
Tout au long de son séjour, Malkieli a été guidé par les Ravns locaux, témoins de la renaissance juive en Hongrie. Le Rav Shlomo Koves et le Rav Shmuel Oirechman lui ont montré comment la communauté se reconstruisait, plus forte et plus unie que jamais.
En quittant la Hongrie, le ministre emportait avec lui des souvenirs indélébiles et un message d’espoir. Il a exprimé sa gratitude envers le gouvernement hongrois pour son soutien indéfectible à la communauté juive. Plus que tout, il est reparti convaincu que le « modèle hongrois » de renouveau juif pourrait inspirer des communautés du monde entier.
Ainsi s’achevait une visite qui, au-delà des rencontres officielles, avait touché le cœur même de la résilience et de la renaissance du peuple juif en Europe.