Rafael (‘Rafi’) Eitan (en hébreu : רפי איתן) né le 23 novembre 1926 et mort le 23 mars 20191 est actuellement le leader du parti politique Gil (parti des retraités en Israël, qui a fait un résultat inattendu aux Élections législatives israéliennes de 2006). En 1960, il faisait partie du Mossad et dirigea l’opération consistant à capturer Adolf Eichmann. Il est ministre des Retraites entre le 4 mai 2006 et 2009.
Eitan est né le 23 novembre 1926 dans le kibboutz de Eïn-Harod alors sous mandat britannique. Ses parents étaient des pionniers sionistes venus de Russie en 1923. Son père Noach Hantman était un poète et sa mère Miriam Lutzansky était femme au foyer. Ils eurent trois enfants dont Rafi, Oded et Rina, et vivaient à Ramat Ha-Sharon, une petite colonie de 100 familles. Eitan finit son lycée en 1940 et étudia à la London School of Economics.
Durant la Guerre israélo-arabe de 1948, Eitan faisait partie des services de renseignement militaire de Tsahal. Il intégra le Mossad après sa création en 1951 et atteint le poste de sous-directeur des opérations du Mossad. C’est à ce poste qu’il mena l’opération de capture d’Adolf Eichmann. Après de longues recherches, Adolf Eichmann fut identifié en Argentine. Eitan forma alors une équipe et se rendit en Argentine où il captura Adolf Eichmann alors qu’il rentrait de son travail le 11 mai 1960 rue Garibaldi à Buenos Aires ; il fut fait prisonnier dans un appartement de la capitale argentine puis ramené à Tel-Aviv sur vol d’El Al au grand dam des autorités argentines. Chasseur de nazis, il n’hésita pas cependant, dans le cadre de l’Opération Damoclès, à travailler avec un ancien nazi célèbre, Otto Skorzeny, lequel exécuta sur ses ordres le savant allemand Heinz Krug qui travaillait en Égypte à des fusées dirigées contre Israël. Discret sur cette affaire il se borna à reconnaitre qu’il avait rencontré Skorzeny et lui avait donné des instructions.
Eitan rejoignit dans les années 1970 le Shabak dont il était responsable des opérations. Eitan fut aussi impliqué en 1981 dans la préparation de l’opération de destruction du réacteur d’Osirak en Irak.
Eitan continua son travail dans les services secrets jusqu’en 1972, où il quitta ses fonctions pour le secteur privé, il s’occupait alors de sociétés liées à l’agriculture. Mais en 1978, le gouvernement de Menahem Begin, alors premier Ministre d’Israël, le rappela pour être son conseiller en terrorisme, car Eitan était reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes du sujet.
En 1981, Eitan fut nommé à la tête d’un département dépendant du ministère de la défense (le Lakam, le renseignement scientifique israélien), où il continua à travailler sur le terrorisme, mais en 1984, son bureau fut éclaboussé par l’affaire Jonathan Pollard et dissout. Eitan reçu le poste de gérant de la société publique israélienne de chimie, qu’il quitta en 1993 à l’âge de 67 ans.
Eitan fut appelé pour mener le parti Gil des retraités aux élections législatives israéliennes de 2006. Le parti remporta 7 sièges alors que les sondages ne leur promettaient pas plus de 2 ou 3 sièges. Lors de la réunion du 1er février 2018 du groupe AfD au Parlement allemand, Rafi Eitan apporte son soutien à l’AfD et appelle l’Europe à arrêter « l’immigration musulmane de masse vers l’Europe »3.
Dimanche 7 juin 1981, destruction de réacteur d’Osirak en Irak
Six escortes F-15 et huit chasseurs-bombardiers F-16 ont quitté la piste d’atterrissage de la base aérienne d’Etzion, dans le sud d’ Israël . L’air était épais et tendu. Avant le décollage, le lieutenant général Rafael Eitan a informé les pilotes. « L’alternative est notre destruction », a-t-il déclaré, affichant une émotion inhabituelle.
Les services de renseignement israéliens avaient confirmé que l’Iraq avait l’intention de produire des armes dans leur installation nucléaire d’Osirak. Les bombes atomiques que le réacteur irakien serait capable de produire à partir d’uranium enrichi ou de plutonium pourraient être aussi fatales que celles qui ont atterri à Hiroshima. Conscient du danger mortel auquel est confronté le peuple israélien, le gouvernement israélien a décidé d’attaquer. À 15h55, alors que le pays s’engageait innocemment dans ses activités quotidiennes, les avions de combat décollèrent en secret.
Chaque détail de la mission a été minutieusement planifié. La cible était éloignée: 1 100 kilomètres d’Israël. Le courageux groupe de pilotes d’élite comprenait Ilan Ramon, que sa mémoire soit bénie, ainsi que d’autres personnes sélectionnées parmi la crème de la crème des corps de chasseurs de l’armée de l’air israélienne.
Après un itinéraire de navigation à basse altitude tendu mais sans incident, les avions de combat ont atteint leur cible. À 17h35, ils ont identifié le dôme du réacteur, brillant au soleil de fin d’après-midi. Les défenses ennemies, prises au dépourvu, ont ouvert le feu trop tard. Une minute et vingt secondes plus tard, le réacteur est en ruine. Les six avions sont rentrés chez eux sains et saufs.
Israël – et le monde entier – a été sauvé du danger mortel.