En ce mois de Tichri 5785 (2024), nous commémorons un moment charnière dans l’histoire du judaïsme contemporain. Il y a exactement quarante ans, lors du Chabbat Berechit 5745 (1984), le Rabbi de Loubavitch lançait une initiative qui allait transformer l’approche de l’étude de la Torah dans le monde moderne.
Ce Chabbat particulier, qui marque traditionnellement la transition entre la période intense des fêtes et le retour à la routine quotidienne, le Rabbi choisit de délivrer un message fondamental : l’étude de la Torah ne devait pas être considérée comme une activité occasionnelle ou réservée à une élite, mais comme partie intégrante de la vie quotidienne de chaque Juif.
Une Double Action Immédiate
L’urgence et l’importance que le Rabbi accordait à cette initiative se sont manifestées par deux actions immédiates prises dès la sortie du Chabbat :
- La rédaction d’une lettre circulaire destinée à l’ensemble de la communauté juive mondiale, soulignant l’importance vitale d’établir des moments fixes d’étude.
- Une directive spéciale au comité chargé de la traduction de ses discours, garantissant que ce message crucial soit accessible dans toutes les langues.
Les Trois Piliers de l’Initiative
Le programme proposé par le Rabbi reposait sur trois axes fondamentaux :
- L’étude personnelle quotidienne : Établir un moment fixe chaque jour pour l’étude, même court mais régulier
- La participation aux cours : S’engager à suivre régulièrement des cours de Torah
- Le partage du savoir : Encourager ceux qui le peuvent à donner des cours, transformant ainsi l’étudiant en enseignant
Une vision plus pertinente que jamais
Quarante ans plus tard, dans un monde où le temps semble toujours plus précieux et les distractions plus nombreuses, le message du Rabbi résonne avec une actualité surprenante. L’importance de fixer des moments d’étude réguliers apparaît comme un antidote puissant à la fragmentation de l’attention caractéristique de notre époque.
Une commémoration active
Pour marquer cet anniversaire significatif, le Beth Loubavitch lance une initiative spéciale s’étendant jusqu’à Chabbat Noa’h. Un tirage au sort quotidien sera organisé parmi les participants qui s’engageront à renforcer leur étude de la Torah, perpétuant ainsi la vision du Rabbi.
Chaque semaine, un rapport détaillé des engagements pris sera transmis au Ohel du Rabbi, créant ainsi un lien tangible entre l’initiative historique de 1984 et sa continuation contemporaine.
Un héritage vivant
Cette commémoration des 40 ans ne se limite pas à un simple rappel historique. Le Beth Loubavitch lance une initiative concrète qui s’étend jusqu’à Chabbat Noa’h, offrant à chacun l’opportunité de s’inscrire dans la continuité de la vision du Rabbi.
Pour donner vie à ce projet, un tirage au sort quotidien sera organisé parmi tous les participants qui s’engageront à renforcer leur étude de la Torah. Comme le soulignait le Rabbi, même le plus petit engagement peut avoir des répercussions infinies, tant sur le plan personnel que collectif.
Chaque semaine, un rapport détaillé des engagements pris sera transmis au Ohel du Rabbi, créant ainsi un pont tangible entre son initiative historique de 1984 et son application contemporaine.
Pour prendre part à cette initiative transformatrice
- Remplissez le formulaire d’engagement du Beth Loubavitch
- Choisissez votre niveau d’engagement dans l’étude quotidienne
- Rejoignez les milliers de personnes qui, à travers le monde, perpétuent cette vision intemporelle
L’initiative de 1984 prouve ainsi sa pertinence continue, guidant toujours plus de personnes vers une connexion profonde et authentique avec l’étude de la Torah.
Pour participer à cette initiative historique, nous vous invitons à remplir dès maintenant le formulaire d’engagement du Beth Loubavitch.
https://forms.gle/nMzkzqADwEjzjmLu9
Chaque engagement, même modeste, contribue à la réalisation de cette vision transformatrice du Rabbi pour le peuple juif.
La lettre du Rabbi
À l’issue du Chabbat ‘Kodesh, Isrou ‘Hag de Chemini Atzeret-Sim’hat Torah,
Chabbat Berechit, Chabbat Mevar’him du mois de Mar’Hechvan 5745
Brooklyn, N.Y.
À nos fils et filles d’Israël,
En tout lieu où ils se trouvent,
Que D.ieu les protège et les bénisse
Paix et bénédiction !
Selon la nature humaine, toute chose nouvelle – qu’il s’agisse de l’entrée dans une nouvelle période, du début de la réalisation d’une nouvelle tâche ou autres choses semblables – est accueillie avec un intérêt accru et, dans de nombreux cas, avec de bons espoirs et de la joie.
Cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’une période essentielle, comme l’entrée dans la vie quotidienne de la nouvelle année, après toutes les fêtes du mois de Tichri, quand nous recommençons la lecture publique régulière de la Torah chaque semaine avec la section de Berechit le premier Chabbat après Sim’hat Torah, et ainsi de suite.
Tout ceci est conforme à l’établissement de la Torah, qui est une Torah de vie, une instruction pour la vie quotidienne, comme cela a été discuté à de nombreuses reprises.
Cette année, « Chabbat Berechit » est aussi « Isrou ‘Hag » de Sim’hat Torah, dont la signification est de « lier » la fête et ses enseignements à un jour supplémentaire, et de les prolonger tout au long de l’année. D’où cet appel à chaque Juif, homme et femme, pour qu’ils prennent sur eux de nouveaux cours (supplémentaires) d’étude de la Torah, et s’y consacrent avec vitalité et joie.
Conformément au fait que « la Torah commence par un acte de bonté et se termine par un acte de bonté », vient la demande intérieure que chacun et chacune fassent tout leur possible pour influencer les Juifs à fixer des moments d’étude de la Torah. Le sujet de la fixation de moments pour l’étude de la Torah est « celui qui se fixe une bénédiction pour lui-même », et il est préférable de ne pas mélanger cette activité avec d’autres activités.
Puisque la source de cette nature humaine est, comme toutes les bonnes choses dans le monde, dans la volonté du Créateur, le Saint béni soit-Il, il est compris qu’avec cela, le Créateur a donné à l’homme des forces spéciales pour réaliser les espoirs et les bonnes résolutions en général, et particulièrement en ce qui concerne la lecture de la Torah et son étude dans la nouvelle année, et de manière que « l’action est l’essentiel » – amener tout cela à la pratique concrète dans la vie quotidienne.
Et selon le principe que « celui qui donne un cadeau – donne avec générosité », il est clair que le Saint béni soit-Il donne tous les moyens nécessaires avec largesse, selon l’expression connue : « de Sa main pleine, ouverte, sainte et large ».
Cette année s’ajoute un point supplémentaire : Chabbat Berechit est aussi « Isrou ‘Hag », ce qui signifie qu’on « lie » la fête avec un jour supplémentaire, et à travers lui avec les jours suivants de l’année, en y introduisant le contenu et l’enthousiasme de la fête et en vivant dans cet esprit le comportement quotidien, jour après jour, jusqu’à ce que la fête revienne l’année suivante, renouvelant et renforçant toutes les forces et tous les aspects de la fête.
Et particulièrement en ce qui concerne « Isrou ‘Hag » de Chemini Atzeret et Sim’hat Torah, lié à la conclusion et au commencement de la Torah en lecture publique, avec tous les enseignements qui y sont liés, y compris l’enseignement concernant l’étude de la Torah – tant pour chaque individu que pour l’étude en public, et dans tous les cas l’étude avec le public, avec la multitude.
Ce qui précède sert d’introduction à l’intention de cet appel concernant l’action concrète, à savoir :
La proposition et la demande cordiale que chaque Juif, homme et femme (car les femmes sont tenues d’étudier [les lois de] la Torah : les sujets relatifs à tous les commandements dans lesquels les femmes sont tenues comme les hommes, y compris les commandements fondamentaux de la foi en D.ieu, l’amour de D.ieu, la crainte de D.ieu, et ainsi de suite, que tous les Juifs, sans distinction, sont tenus d’observer constamment, à chaque instant, ainsi que tous les commandements négatifs, etc.) –
Prennent sur eux – en lien avec la nouvelle année – de nouveaux cours (supplémentaires) d’étude de la Torah, chacun et chacune selon sa compréhension, et à plus forte raison ceux qui n’ont pas encore de « temps fixe » pour l’étude de la Torah.
Et qu’ils s’y consacrent avec une vitalité renouvelée, accompagnée d’un supplément de joie authentique du fait qu' »Il nous a choisis parmi tous les peuples et nous a donné (- don généreux, comme mentionné ci-dessus) Sa Torah ».
Et même ceux qui ont déjà des cours de Torah en pleine mesure, apparemment, voudront certainement accomplir l’injonction « on monte en sainteté » qui a (aussi) le sens qu’il faut s’élever plus haut, ajouter en qualité dans l’étude de la Torah – avec plus de profondeur et plus d’enthousiasme, de vitalité et de joie.
Considérant le « grand principe de la Torah » – « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », qui en plus d’être un « grand principe » est aussi un fondement de la Torah,
Et conformément à un commandement similaire que « la Torah commence par des actes de bonté et se termine par des actes de bonté », ce qui souligne l’importance suprême d’aider autrui même pour ses besoins ordinaires, et à plus forte raison d’aider autrui pour les besoins de l’âme, qui est « véritablement une partie de D.ieu d’en haut » et qui fait vivre tout le corps, en l’aidant dans les questions éternelles de Torah et de mitzvot qui sont « notre vie et la longueur de nos jours »
Vient alors la seconde proposition et la demande profonde que chacun et chacune fassent tout leur possible pour influencer des Juifs, le plus grand nombre possible, à fixer (dans le sens d’établissement stable et définitif, et dans le sens d’une régularité méthodique et constante) des cours de Torah s’ils n’en ont pas encore, et d’y ajouter – s’ils en ont déjà.
Il va de soi que dans toutes les questions d’étude de la Torah « mieux vaut une heure plus tôt », le plus tôt possible, sans reporter, car chaque instant qui peut être rempli de Torah et de mitzvot et qui est perdu – est « une perte irréversible », car chaque instant libre supplémentaire doit être rempli de Torah pour lui-même et dans toute sa mesure, de sorte qu’il ne « reste » pas de temps pour compléter ce qui a manqué auparavant.
Afin que l’effort mentionné (d’influencer les Juifs à instaurer pour eux-mêmes et dans leur environnement des cours de Torah) soit pleinement efficace, il est souhaitable de ne pas le mélanger avec d’autre activité, aussi importante soit-elle.
La question de la fixation de moments pour la Torah et du renforcement de l’étude de la Torah est « celui qui se fixe une bénédiction pour lui-même », un principe en soi, et non un appendice à autre chose ou une partie d’autre chose.
Que ce soit la volonté divine que, conformément à l’enseignement de Rachi au début de son commentaire sur la section Berechit, selon lequel toute la création créée par le Saint béni soit-Il (les cieux et la terre et tout ce qu’ils contiennent) est pour « Berechit », deux choses appelées « prémices » : la Torah et Israël (qui ont reçu la Torah, étudient la Torah et accomplissent la Torah et ses commandements), d’où l’on comprend encore davantage l’importance vitale de l’étude de la Torah,
Et l’on comprend aussi que tout ajout en cela, avec vitalité et joie, apporte un supplément de bénédiction du Saint béni soit-Il dans toutes les affaires personnelles, tant dans la matérialité (« terre ») que dans la spiritualité (« cieux »).
Que D.ieu bénisse et fasse réussir, que cela se réalise pour chacun et chacune, au sein de tout Israël, et que l’année 5745 soit une année de Torah, une année de joie, une année de lumière, une année de bénédiction dans tous les sens, avec un véritable repos de l’âme et du corps, chose qui apporte aussi plus de réussite dans l’étude de la Torah, et dans l’étude de la Torah qui mène à l’action.
Et que déjà dès cette issue de Saint Chabbat de bénédiction du mois de Mar’Hechvan se prolongent dans le bien visible et manifeste toutes ces bénédictions divines, de ce Chabbat à tous les jours de la semaine, et du début du mois à tous les jours du mois, et du mois de Mar’Hechvan, qui est le premier mois « profane » après « le septième mois », le mois qui est rassasié (de l’hébreu sova) de tout bien, à tous les mois de toute l’année.
Et particulièrement la bénédiction principale à laquelle nous aspirons chaque jour, « tout le jour » – la véritable et complète délivrance par notre juste Machia’h, et ils sauront que Toi, Ton Nom est l’Éternel, Toi seul es suprême sur toute la terre.
Avec respect et bénédiction pour la réussite
Et pour de bonnes nouvelles
Dans tout ce qui a été dit
Mena’hem Schneerson
Les personnes souhaitant prendre part à cette initiative historique sont invitées à remplir le formulaire d’engagement du Beth Loubavitch ci-dessous.
https://forms.gle/nMzkzqADwEjzjmLu9