Tsahal utilise des techniques anti-émeutes, des tirs de sommation et des tireurs d’élite visent les meneurs alors que quelque 10000 manifestants  brûlent le long de la frontière des pneus et tentent d’endommager la barrière de sécurité, lors des affrontements les plus violents de ces dernières semaines. Quatre incendies ont éclaté dans le sud d’Israël après que des cerfs-volants incendiaires aient survolé la frontière.

Yoav Zitun | Ynet

le 5 juin de chaque année, le « Jour de la Naksa » commémore l’exode de 300 000 Palestiniens qui accompagna la victoire israélienne lors de la guerre des Six Jours en 1967 et au cours de laquelle Israël prit le contrôle notamment de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.

La manifestation de la Naksa a débuté vendredi après-midi alors que 10 000 Palestiniens se rassemblaient le long de la barrière de sécurité et brûlaient des pneus, jetaient des pierres et faisaient voler des cerfs-volants incendiaires dans les villes israéliennes, poussant les FSI à ouvrir le feu sur les meneurs violents.

Les responsables palestiniens de la santé à Gaza ont fait état de 400 blessés dans les affrontements à ce jour, à la fois des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

Les FDI ont déclaré qu’une grenade et une bombe ont été lancées sur les troupes et qu’un cerf-volant incendiaire apparemment transportant des explosifs a également été déployé vers le côté israélien mais a explosé dans les airs.

Après la prière du vendredi, des milliers de résidents de Gaza ont commencé à affluer vers cinq camps de tentes qui avaient été érigés il y a plus de deux mois, à plusieurs centaines de mètres de la clôture de Gaza. De là, des groupes ont marché plus près de la barrière.

Les forces de Tsahal ont commencé à employer des mesures anti-émeutes contre les manifestants, dont la plupart se sont d’abord rassemblés à l’extrémité sud de la barrière frontalière.

Peu de temps après, les soldats ont commencé à tirer des coups de semonce en l’air après que les manifestants ont tenté d’endommager la clôture de sécurité.

Identifiant les instigateurs de la violence, les tireurs d’élite ont finalement ouvert le feu alors que les manifestants tentaient de vandaliser la clôture à Khan Yunis et à Jabalia dans le sud et le nord de Gaza respectivement.

Parmi les personnes blessées vendredi, un photographe de l’Agence France Press et un homme de 23 ans qui était en vie après qu’un gaz lacrymogène ait pénétré son visage, ont indiqué des responsables médicaux.

Le manifestant Fadi Saleh a déclaré que les fréquentes marches avaient contribué à raviver les sympathies du monde arabe pour les Palestiniens, mais que davantage pouvait être fait. « Nous avons besoin d’un véritable soutien arabe et d’une solidarité avec notre cause », a déclaré Saleh, un étudiant de la littérature arabe qui portait un masque médical contre les gaz lacrymogènes.

Plusieurs Palestiniens ont enfilé des uniformes similaires à ceux que les nazis ont obligés les prisonniers juifs et d’autres à porter dans les camps de concentration et d’extermination.

Les cerfs-volants incendiaires transportés par les émeutiers de Gaza en Israël ont provoqué des incendies dans quatre endroits près de la frontière.

Les responsables militaires s’attendent à une forte participation, augmentant la probabilité d’effusion de sang dans les manifestations, alors que les Palestiniens marquent les déplacements de palestiniens qui ont accompagné la victoire d’Israël dans la guerre des six jours de 1967 contre les Etats arabes voisins.

Peu avant le début de la manifestation, la chaîne d’information libanaise Al Mayadeen a accusé l’armée de l’air israélienne d’avoir largué des fusées éclairantes et d’autres matériaux inflammables sur des piles de pneus à Gaza afin de les rendre inutilisables.