Orléans n’est qu’à une heure et demie de Paris et possède un riche passé juif. Tout étudiant du Talmud connaît Rabbi Yaakov d’Orléans, un des Baalé Tossfot tué dans un pogrom à Londres, (lors du couronnement dr Richard Coeur de Lion en 1189). La ville elle-même est calme et jouit d’un bon niveau de vie.

Cette communauté consistoriale fédère près d’une centaine de familles (officieusement, il y aurait 400 Juifs à Orléans). « Mais souvent, nous découvrons encore un Juif ici, une famille là », se réjouit le rabbin Arié Engelberg, Chalia’h (émissaire du Rabbi de Loubavitch) qui habite sur place depuis deux ans.

Ce dont se félicite le président, M. Jean-Marc Hirsch (parisien depuis 14 générations!) : »Quand le rabbin est présent toute la semaine, il est bien plus efficace et comprend mieux la mentalité de la communauté. Il s’y consacre vraiment. Nous sommes très heureux de son dynamisme et nous sommes là pour l’aider».

On commence à trouver beaucoup d’éléments nécessaires à la vie juive à Orléans : des cours de Torah, de la viande cachère livrée en grande quantité, une synagogue, la préparation à la Bar Mitsva, des colis de nourriture cachère pour les personnes isolées, un allumage public de ‘Hanouka en présence des autorités municipales, des activités pour les ados avec voyage et sorties, un Séder communautaire…

« Deux jeunes filles de Paris enseignent à nos enfants toute la semaine et à une dizaine d’enfants du Talmud Torah le mercredi », explique Rav Engelberg qui nourrit de grands projets : une cantine cachère et, avec l’agrandissement espéré de la synagogue, la construction d’un Milkvé.

De grande écoles (de commerce entre autres) vont bientôt s’installer à Orléans, ce qui signifie près de 5000 étudiants dans la ville. Les Juifs parmi eux seront heureux de pouvoir manger cachère et célébrer Chabbat et les fêles.

Avec la crainte du confinement, nombreux sont ceux qui cherchent à s’installer en provinceOrléans les attend IaSynagogue Consistoriale se trouve au 14 rue Robert de Courtenay.

Feiga Lubecki