Quelques anecdotes à propos du mariage de mes parents. Mes parents se sont fiancés à la fin du mois de Av. Ma mère a voyagé à New York. À cette époque, elle était à New York et son père, qui était l’envoyé du Rabbi, avait l’habitude de voyager dans plusieurs endroits pour parler et ramasser la tzedaka – c’était son activité. Il était censé voyager juste lorsque ma mère était revenue.

Elle a appelé la Rebbetzin pour lui annoncer qu’elle était devenue Kallah (fiancée). La Rebbetzin lui a donné toutes les brakhot (bénédictions) et lui a dit : « Je m’imagine que ton père va rester un petit peu avec toi maintenant, il ne va pas partir tout de suite comme prévu. »

En effet, mon grand-père est resté à New York. Ma mère racontait toujours : « Est-ce que c’était ce qui était prévu ? Elle ne sait pas, mais elle a compris que ça devait être une des choses que la Rebbetzin a organisées. » Lorsqu’elle est revenue et qu’elle venait de se fiancer, comme elle n’avait pas sa mère, son père a pu rester un petit peu avec elle pour la conseiller et partager avec elle cette joie et cette simcha (réjouissance). Cette idée montrait toujours l’attention que la Rebbetzin portait à chacun dans le moindre détail, comment la personne perçoit une simcha, comment la personne vit un moment de joie.

Une autre épisode intéressante : elle est entrée chez la Rebbetzin le jour du mariage pour recevoir sa brakha. La Rebbetzin l’a reçue et à un moment lui a dit : « Je suis toute la journée à la fenêtre pour voir s’il ne pleut pas. » Cela veut dire que ce n’était pas juste un mot gentil, mais vraiment elle se souciait que la ‘houpa se passe comme il faut. Elle lui disait que toute la journée, elle était à la fenêtre en train de regarder et de voir comment la ‘houpa allait se dérouler.

Après, ma mère m’a dit qu’on ne savait pas jusqu’à la dernière minute si le Rabbi allait faire le siddour kiddoushin ou pas. Finalement, il ne l’a pas fait, mais c’était aussi peut-être une allusion que la Rebbetzin lui faisait qu’il y avait des chances que le Rabbi vienne sous la ‘houpa.

Un autre point intéressant était que le mariage a eu lieu comme le Rabbi disait souvent qu’il voulait qu’un mariage hassidique soit toujours avec un farbrengen, comme c’était à l’époque. Donc le mariage de mes parents a continué avec un long farbrengen toute la nuit.

Ils sont rentrés un peu après le mariage, ils avaient amené avec eux des photos et une des choses que la Rebbetzin leur a dit : « J’ai entendu qu’il y avait un grand farbrengen après le mariage. » Elle avait l’air très très contente que ça ait été comme il le fallait – un vrai mariage comme on a toujours connu, un mariage hassidique accompagné d’un farbrengen.

En ce qui concerne les photos, mes parents avaient amené un petit album photo. La Rebbetzin a commencé à regarder les photos et une des choses intéressantes, c’est qu’elle a demandé si elle pouvait récupérer trois photos de cet album. Une des photos que ma mère me racontait toujours, c’était les photos montrant comment le ‘hatan (mon père) disait le maamar en kabbalat panim. Et le point qu’elle a retenu de ça, c’était que la Rebbetzin, peut-être en prenant cette photo, était en train de leur montrer qu’un des points importants dans un mariage, c’est le ‘hatan et le maamar.