Hanouccah, la fête des lumières, occupe une place particulière dans la tradition juive. Mais au-delà de sa symbolique spirituelle, le Rabbi de Loubavitch en a fait un instrument concret de rapprochement entre les Juifs, y compris les plus éloignés. En transformant les allumages publics de Hanouccah en véritables happenings fédérateurs et rassembleurs, il a redonné espoir à des générations de Juifs dispersés aux quatre coins du monde.

 

Hanouccah est la fête de la lumière par excellence. Nos sages nous certifient que cette fête restera célébrée même quand le Machia’h viendra. À ce moment, tous les jours de l’année seront des jours de fête comparables à Pessah, Souccot ou Chavouot, mais Hanouccah sera encore plus lumineuse, plus élevée encore que tous les jours de l’année. Hanouccah est en effet le rappel de l’abnégation du peuple juif dans les moments les plus difficiles de l’exil. Cela, le Créateur ne l’oublie jamais. Hanouccah est la seule fête dont la publication du miracle est aussi exigée par nos sages. C’est pourquoi le chandelier de Hanouccah est allumé dans la partie la plus extérieure de nos demeures afin de publier le miracle.

En 1973, dans un discours de la Paracha « Vayechev », le Rabbi demanda, en pleine guerre de Yom Kippour, que les Hassidim procèdent à des allumages publics d’un candélabre de Hanouccah, d’abord auprès des soldats, des malades dans les hôpitaux, puis également sur les places publiques au centre des villes du monde entier. Le Rabbi demanda même d’allumer un candélabre pour les détenus juifs dans les prisons. Le Rabbi envoya de l’argent de Hanouccah (Hanouccah gelt) à tous les soldats et à tous ceux qui avaient participé à la campagne de Hanouccah.

Le dernier jour de Hanouccah 1973, le Rabbi demanda, lors d’un discours public, à tous les participants à cette campagne de dire Le’haïm sur un verre de vin. Cette année également, le Rabbi demanda de manière exceptionnelle et unique aux jeunes filles d’allumer leur propre chandelier. C’est ainsi qu’on vit fleurir dans les capitales mondiales où se trouvent des communautés juives, des allumages publics de grandes et belles Hanoukiot, en Israël, aux Etats-Unis, en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et même dans l’espace, des allumages parfois originaux et pittoresques.

En 1986, en plein procès relatif aux livres du Rabbi précédent dont une partie avait été dérobée, le Rabbi demanda d’intensifier la campagne d’allumage public. Le Rabbi précisera lui-même que cette année-là, la réussite avait dépassé toutes les attentes. Il demanda d’éditer un livre rassemblant toutes les photos de ces allumages publics, intitulé « Vayehi Or », Le Rabbi insita pour atteindre tous les Juifs, pour leur offrir un candélabre et des bougies, pour visiter les malades, les personnes âgées, les détenus et bien entendu les soldats de Tsahal. Là où il serait impossible d’allumer des flammes, le Rabbi proposa d’allumer des ampoules électriques. Il demanda de rassembler les enfants autour de la fête de Hanouccah, de leur distribuer les pièces de Hanouccah, de leur raconter l’histoire de Hanouccah et de leur faire donner la Tsedaka.

Ces allumages publics furent contestés aux USA dans les milieux juifs réformés, mais après une longue bataille juridique, le mouvement Loubavitch eut gain de cause sur tout le territoire américain. En France fut instaurée une campagne de panneaux publicitaires rappelant à tous l’occurrence de la fête. Vint alors le tour des défilés de voitures arborant un chandelier électrique de Hanouccah. C’est ainsi que de nombreux défilés furent ultérieurement organisés dans les plus grandes villes du monde.

Depuis la création du mouvement « Tsivot Hachem », les armées de D.ieu, destiné aux enfants à l’initiative du Rabbi en 1981, un rassemblement de plusieurs centaines d’enfants a eu lieu chaque année dans la synagogue du Rabbi au 770. Le Rabbi s’adressait aux enfants à cette occasion.

En 1989 eut lieu pour la première fois une retransmission par satellite de l’allumage public dans le monde. Au même moment, on put assister à l’allumage d’une Hanoukia en Israël, au mur des Lamentations, à New York dans la synagogue du Rabbi, à Paris, à Moscou à Melbourne et de nombreuses autres villes… Il y eut également de telles retransmissions en 1990 et 1991.

En 1983, il y a 50 ans, après l’odieux attentat de Ma’alot dans le nord d’Israël où 22 enfants furent assassinés par des terroristes palestiniens, le Rabbi demanda d’amplifier les 5 Mivtsaïm qu’il avait lancées et d’utiliser des camions appelés « Tanks » à cet effet. Voilà tout juste 50 ans que ces tanks sillonnent les rues des grandes villes juives dans le monde entier. « Tank » en hébreu sont les premières lettres de trois traités importants de la Michna : Taarot, Nezikin et Kodashim. À de très nombreuses reprises, le Rabbi dans ses réunions hassidiques a distribué des dollars de Tsedaka aux Hassidim par l’intermédiaire des « Tankistim », c’est-à-dire ceux qui participaient aux campagnes de Mivtsaïm dans ces fameux Tanks.

La fête de Hanouccah est une fête que le Rabbi a complètement transformée. Elle reste le symbole de la lumière juive éclairant l’obscurité profonde de l’exil. Les flammes de Hanouccah qui ont illuminé le monde ont brûlé les derniers pans des murs de l’exil. Elles vont bientôt illuminer le Candélabre du 3ème Temple reconstruit, avec la venue du Machia’h immédiatement.