Dans ce passage tiré d’un discours prononcé lors de la fête de Chavouot en 1969, le Rabbi souligne l’importance cruciale du comportement et de l’environnement des parents, en particulier de la mère, dans les mois précédant la naissance d’un enfant. Contrairement à l’idée reçue que seule l’éducation à partir d’un certain âge compte, le Rabbi explique que les influences commencent dès la conception et ont un impact durable sur l’enfant, tant sur le plan physique que spirituel, qui se transmet même aux générations suivantes lorsqu’il deviendra lui-même parent et grand-parent.
En général, on ne pense qu’au moment où l’enfant arrive à l’éducation, quand il peut déjà distinguer le bien du mal et la vérité du mensonge. Tandis qu’en ce qui concerne la période précédente, on pense que la façon dont lui et sa mère se comportent à la maison n’a pas d’importance.
Mais la vérité n’est pas ainsi. Au contraire, dès que « le bébé commence à parler, son père lui enseigne la Torah ». En effet, lorsque le bébé ne fait que commencer à parler, ce qui est généralement à l’âge de deux ans, il ne parle pas avec discernement et ne comprend pas encore la signification des mots – et pourtant la Torah dit que dès que la faculté de parler se développe chez lui, il faut l’éduquer à la Torah. Parce que cela est absorbé par lui et gravé dans sa mémoire, et même après des dizaines d’années, cela a une influence sur son comportement.
Et la vérité est que l’éducation commence avant même qu’il ne commence à parler, immédiatement après sa naissance. Déjà à ce moment-là, il faut être prudent et attentif à la chanson qu’on chante pour le calmer et l’endormir, bien qu’on puisse penser que la chanson importe peu. Car comme il s’agit d’un bébé qui a une âme vivante, et que l’âme a des oreilles ouvertes, alors la chanson affecte l’âme et laisse une impression sur tous les jours de sa vie. C’est pourquoi c’était la coutume en Israël de chanter au nouveau-né une chanson dont le contenu portait sur la supériorité de la Torah par rapport à toutes les douceurs.
Et plus encore, cela commence déjà neuf mois avant la naissance du bébé. Car pour qu’un enfant naisse en bonne santé physique et spirituelle, il faut s’assurer que toutes les choses qui précèdent soient faites dans la pureté, la cacherout et la sainteté selon la volonté de Dieu.
Et bien qu’apparemment il s’agisse de quelque chose qui a déjà été fait dans le passé, et si c’est le cas, que peut-on faire maintenant pour y remédier ? En effet, par le repentir, on peut aussi réparer le passé. Sauf que pour cela, il faut décider que dorénavant l’éducation se fera dans la voie du bien et du droit, jusqu’à ce qu’une réparation soit effectuée concrètement en soutenant des institutions éducatives qui éduquent dans la voie du bien et du droit, et aussi en donnant une éducation appropriée aux autres enfants et petits-enfants de manière redoublée et multipliée.
Alors, le repentir est accepté, et cela fait qu’à partir d’en haut, les enfants seront éveillés à la repentance pour améliorer leur comportement, malgré le manque qui existait neuf mois avant leur naissance et ensuite la poursuite de l’éducation dans une mauvaise voie.
Et en ce qui concerne l’éducation après la naissance, le père y a également un rôle. Mais en ce qui concerne la question de la pureté familiale qui commence neuf mois avant la naissance, la clé en est entre les mains de la mère. L’observance de la chose avec tous les détails dépend de sa volonté. Et elle doit le faire sans être influencée par les paroles de la voisine ou de l’amie qui tentent de diminuer la valeur de la chose, car il s’agit d’une question qui concerne l’enfant qui va naître et ses enfants après lui jusqu’à la fin de toutes les générations – exactement comme il ne viendrait pas à l’esprit qu’à cause des paroles de la voisine, on fasse quelque chose qui nuise à la santé du fils pendant tous les jours de sa vie, même après qu’il soit devenu père et grand-père, et pas seulement lorsqu’il est sous le tablier de sa mère.
Telle est la mission sainte que le Saint béni soit-Il a donnée aux enfants d’Israël, et en cela Il fait confiance aux parents, et principalement à la mère. Et lorsqu’on se comporte de la manière appropriée, le Saint béni soit-Il donne des fils, des petits-fils et des arrière-petits-fils en bonne santé jusqu’à la fin de toutes les générations.
ÇA PEUT T'INTÉRESSER














