« L’argent est l’énergie de l’âme, il représente l’énergie même de la vie; selon la façon dont vous l’utilisez, il peut vous libérer ou vous asservir »
Le Rabbi
La valeur que bon nombre d’entre nous s’accordent dépend souvent du montant inscrit sur leur relevé bancaire. Plus le chiffre est élevé, mieux ils se sentent. Étant donné l’énergie que nous déployons pour gagner de l’argent, celui-ci représente à nos yeux l’essence même de la vie.
Certains pensent être les seuls artisans de leur réussite, fruit de leur intelligence et de leurs capacités. Voilà le défi de taille que représente la richesse : ne pas se laisser aveugler par son ego mais se rappeler que c’est D.ieu qui nous a donné le pouvoir de prospérer.
La Tsédaka constitue l’un des moyens les plus simples et profonds d’ennoblir le monde matériel, de nous unir à notre prochain et à D.ieu.
Cela ne signifie pas que votre succès n’est pas dû à vos efforts ; bien entendu que si. Vous devez tout mettre en œuvre pour réussir et ne pas seulement attendre que l’argent tombe du ciel. Mais vous devez reconnaître que la bénédiction de D.ieu, et non vos seuls efforts, crée la richesse.
La richesse seule peut être une malédiction. L’argent peut engendrer une anxiété perpétuelle car, quelle que soit la somme possédée, on ne peut jamais être certain de ne pas tout perdre d’une manière ou d’une autre.
Quand on met l’argent en perspective et qu’on comprend la raison pour laquelle il nous a été donné, il devient alors une bénédiction au lieu d’une malédiction. Et en utilisant sa richesse à des fins caritatives et philanthropiques plutôt que de tout dépenser pour satisfaire des désirs passagers, on rend son argent éternel.
Comment la Tsédaka peut-elle transformer l’argent en bénédiction ? La puissance de la Tsédaka vous empêche de vous enliser dans votre seul intérêt personnel. Les actes de bonté et de gentillesse sont vertueux, mais donner de l’argent à des œuvres de bienfaisance constitue le moyen le plus puissant d’élever son âme, car cela revient à donner une part de tout ce que l’on est : ses capacités, ses efforts, ses ambitions, sa compassion.
Lorsque nous reconnaissons que la bénédiction de D.ieu est la source ultime de la richesse, la Tsédaka devient alors l’investissement le plus judicieux qui soit.
La clé de la Tsédaka réside dans la compréhension qu’il ne s’agit pas seulement d’un cadeau pour le bénéficiaire, mais aussi pour le donateur. Le besoin d’être charitable est l’un des plus fondamentaux chez l’être humain ; tout comme nous avons besoin de nourriture, de protection et d’amour, nous avons besoin de partager ce qui nous a été donné. Si une personne riche fait preuve d’arrogance en pensant rendre un grand service, elle se trompe lourdement : c’est elle qui bénéficie du bienfait. Comme le disent les sages : » Le pauvre fait davantage pour le riche que le riche pour le pauvre « .
Si je fais la Tsédaka, n’aurai-je pas moins pour moi ? D’un strict point de vue commercial, on peut arguer que la Tsédaka réduit simplement les ressources financières. Mais lorsque nous reconnaissons que la bénédiction de D.ieu est la source ultime de la richesse, la Tsédaka devient alors l’investissement le plus judicieux qui soit. Si quelqu’un rencontre des difficultés financières dans son entreprise, il devrait augmenter ses dons caritatifs afin d’accroître la bénédiction divine pour la prospérité. Comme le disent les sages : » Donnez pour la Tsédaka, ainsi vous prospérerez « . La Tsédaka ouvre de nouveaux canaux de richesse célestes.
L’appel de notre génération est d’accroître la Tsédaka de toutes les manières possibles. Nous devrions tous être inspirés – et inspirer les autres – à faire de la Tsédaka une partie intégrante de nos vies.
Il existe de nombreuses façons pratiques d’encourager à donner régulièrement à la Tsédaka, quelle que soit la somme.
• Placez une boite de Tsédaka dans les différentes pièces de votre maison, à votre bureau, dans votre voiture.
• Apprenez à vos enfants à donner de l’argent et du temps aux autres.
• Les écoles devraient cultiver la générosité en distribuant régulièrement de l’argent et des biens que leurs élèves pourront transmettre aux personnes dans le besoin, et les entreprises devraient en faire de même pour leurs employés.
Regardez autour de vous et demandez-vous : Qu’ai-je à donner qui pourrait aider quelqu’un d’autre ? Ne vous inquiétez pas de ne pas pouvoir être aussi généreux que vous le souhaiteriez ou de ne pas avoir le temps nécessaire. Quand il s’agit de se donner soi-même, rien n’est trop petit, et rien n’est trop grand.
Simon Jacobson /