Le Beth Din de Tel-Aviv a forcé Eliya Hawila, d’origine libanaise, à divorcer

Le Beth Din de Tel-Aviv a forcé Eliya Hawila, d’origine libanaise, à divorcer de sa femme après avoir décidé que des doutes sur sa judéité empêcheraient l’annulation de son mariage litigieux à New York.

 

L’affaire de l’homme d’origine libanaise qui s’est retrouvé au centre d’un scandale dans la communauté juive syrienne de Brooklyn a fait son chemin jusqu’au système judiciaire de Tel-Aviv.

En octobre 2021, Eliya Hawila a épousé une jeune femme juive syrienne à Brooklyn, New York lors d’une cérémonie juive orthodoxe – bien qu’il ait été élevé dans une famille musulmane chiite du sud du Liban.

Peu de temps après, l’épouse de Hawila et sa famille ont découvert son passé, le couple se séparant et la nouvelle du «marié libanais» envoyant une onde de choc dans la communauté orthodoxe.

Hawila s’est ensuite excusé pour la tromperie, mais a insisté sur le fait qu’il était sincère dans son désir de vivre en tant que juif orthodoxe, et a déclaré qu’il espérait se réconcilier avec son ex-épouse.

Début avril 2022, cependant, un rabbin de Brooklyn qui enquête sur des questions concernant l’ascendance juive a découvert que Hawila était en fait né juif.

Hawila a ensuite subi une conversion orthodoxe le’houmra (par mesure de précaution) pour lever tout doute sur sa judéité – une pratique employée lorsque les quatre dernières générations des ancêtres juifs les plus récents d’une personne n’étaient pas religieux. Il est arrivé en Israël fin avril 2022.

Les doutes sur son statut halakhique de juif ont placé sa femme dans une situation précaire. S’il doit être considéré comme entièrement non juif avant sa conversion, alors leur mariage était nul et non avenu. Cependant, s’il y a même un doute sur son statut juif à ce moment-là, le mariage entrera en vigueur et sa femme exigera un divorce halakhique pour épouser quelqu’un d’autre.

La famille de la femme a ouvert une affaire devant le tribunal rabbinique de Tel-Aviv et a présenté au tribunal une lettre des rabbins de la communauté juive syrienne de Brooklyn déclarant que Hawila était musulman de bout en bout au moment du mariage et pas juif du tout, et a demandé au tribunal de déclarer le mariage nul et non avenu.

Le rabbin Zvadya Cohen, le chef du tribunal rabbinique de Tel-Aviv, a contacté l’arrière-grand-mère de Hawila, qui vit au Liban, et qui l’a informé que bien qu’elle soit une musulmane pratiquante, sa propre arrière-grand-mère, une femme nommée Sarah Devik, était une femme juive qui a épousé un homme musulman.

Le rabbin Cohen a informé la famille qu’en raison des doutes concernant le statut juif de Hawila, le mariage ne pouvait être annulé sans divorce. Le tribunal a imposé une ordonnance restrictive à Hawila pour l’empêcher de quitter Israël jusqu’à ce qu’il accorde à sa femme le divorce dont elle avait besoin.

Après plusieurs mois, le tribunal a réussi à obtenir le divorce valide, permettant la levée de l’ordonnance restrictive et mettant fin à toute l’affaire.

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