‘Houkat
D.ieu enseigne à Moché les lois de la « Vache Rousse ».
Après quarante ans d’errance dans le désert, le Peuple juif arrive dans le désert de Tsin. Miryam quitte ce monde et le peuple, privé du puits de Miryam, réclame de l’eau. C’est alors que Moché va frapper le rocher pour qu’en jaillisse de l’eau (au lieu de lui parler). L’eau jaillit mais ni Moché ni Aharon ne pourront entrer en Terre Sainte.
Aharon meurt et son fils Eléazar lui succède. Le peuple parle encore une fois contre D.ieu et Moché et une épidémie le frappe, enrayée par un serpent d’airain brandi par Moché.
Moché mène des batailles contre les rois Si’hon et Og, conquiert leurs terres, à l’est du Jourdain.
Balak
- Balak, roi de Moav, engage le prophète Bilaam pour maudire le Peuple juif. Incapable d’y parvenir, ce sont des paroles de bénédictions qui sortent de sa bouche ainsi que la prédiction de la venue de Machia’h.
- Le peuple faute avec les filles de Moav qui les poussent à pratiquer l’idolâtrie. L’un des chefs de tribu conduit publiquement une princesse Midianite dans sa tente. Pin’has les tue alors tous deux, ce qui met immédiatement fin à la plaie qui s’était abattue sur le peuple.
Chabbat Paracha ‘Houkat-Balak, Youd Beth Tamouz
Ce Chabbat, le 12 Tamouz, nous célébrons la libération des prisons soviétiques du précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak.
Cette libération partage un lien très particulier avec la Délivrance ultime qui sera conduite par le Machia’h. Nos Sages expliquent que toutes les délivrances, même celles qui n’impliquent pas une libération totale de l’exil, sont connectées les unes aux autres.
Cela s’applique tout spécialement à celle d’un Nassi (dirigeant) d’une génération.
Dans son commentaire de l’un des versets de la Paracha de cette semaine, Rachi déclare : « le Nassi de la génération est équivalent à toute la génération ».
Dans la lettre qu’il envoya en relation avec sa libération, le Rabbi précédent souligne ce point dans ces termes : « Youd Beth (12) Tamouz, D.ieu ne m’a pas libéré moi seul ; ceux qui chérissent notre sainte Torah, ceux qui observent les Mitsvot et quiconque appelé Israël l’ont été également. »
En d’autres termes, sa libération affecta le Peuple juif tout entier.
L’on peut encore aller plus loin : la libération de Youd Beth Tamouz instaura le commencement d’une nouvelle phase dans « la diffusion des sources de la ‘Hassidout vers l’extérieur. » Elle apporta la ‘Hassidout en Amérique, « la moitié inférieure du monde », c’est-à-dire là où le mode de vie était le plus bas, et la transforma en source d’influence qui diffuse ces sources dans le monde entier. Tout cela est donc lié au but ultime de la diffusion de ces enseignements : la venue du Machia’h.
La date du 12 Tamouz fait également allusion à la venue de Machia’h parce qu’alors les 12 tribus seront toutes libérées.
Le Rabbi précédent fut informé de sa libération le 12 Tamouz mais elle ne fut véritablement effective que le 13. Ce chiffre a aussi un lien avec l’ère messianique puisqu’il a la valeur numérique du mot E’had, « un » et qu’alors, l’Unité de D.ieu sera révélée dans l’univers entier.
Cette année, différents facteurs intensifient encore la relation entre Youd Beth Tamouz et la Délivrance par Machia’h.
Parmi eux, citons le fait que tout d’abord, Youd Beth Tamouz tombe Chabbat. Or Chabbat lui-même évoque l’ère de Machia’h. Ainsi à propos du verset « un Psaume, un chant du jour du Chabbat », nos Sages commentent : « un chant pour l’ère qui est entièrement Chabbat et un repos éternel. » Chabbat est un microscosme du monde futur. Si cela est vrai de n’importe quel Chabbat de l’année, a fortiori cela l’est-il d’un Chabbat où l’on célèbre Youd Beth Tamouz.
D’autre part, la Paracha de cette semaine, et comme le souligne Rabbi Chnéor Zalman, « nous devons vivre avec la Paracha », contient des références explicites à la Délivrance par Machia’h.
Dans Hil’hot Mela’him, le Rambam (Maïmonide) écrit : « celui qui ne croit pas (dans le Machia’h) ou n’attend pas son arrivée, ne dénie pas seulement les prophéties des autres prophètes mais (il dénie) également la prophétie de Moché… La portion de Bilaam parle et prophétise sur deux rois oints : le premier roi oint, David… et le dernier roi oint, (le Machia‘h) qui se lèvera et sauvera Israël… »
Le Rambam explique ensuite comment les prophéties qui commencent dans Bamidbar (24 :17) se divisent en deux parties : la première se référant à David et la seconde à Machia’h. Ainsi, quand nous lisons cette Paracha en public, que nous récitons des bénédictions avant et après cette lecture, ces concepts reçoivent davantage d’emphase.
En outre, lors de la prière de Min’ha, nous commençons à lire la Paracha Pin’has qui, elle-aussi, annonce la venue de Machia’h. Nos Sages assimilent en effet Pin’has au prophète Eliyahou qui annoncera la venue de Machia’h.
Il est donc approprié de souligner l’importance de renforcer la foi en la venue de Machia’h et l’impatience avec laquelle nous devons l’attendre. Le Rambam indique l’importance de souhaiter la venue de Machia’h, déclarant que nous devons « attendre sa venue chaque jour ». Pour nous préparer à cet événement, nous devons augmenter notre étude de la Torah et tout particulièrement des sujets qui parlent de la Délivrance messianique, par exemple les chapitres qui clôturent Hil’hot Mela’him, (les lois des rois), appelé également Hil’hot Mélè’h HaMachia’h (les lois du Roi Machia’h). L’étude de ces sujets hâtera la venue du temps où les prophéties se matérialiseront.
Il est également adéquat de continuer à répandre les enseignements de la ‘Hassidout, et en particulier de mettre l’accent sur les enseignements du Rabbi Précédent.
Il est évident que les jours qui viennent : les 13, 14 et 15 Tamouz seront l’occasion de célébrations de la libération du Rabbi Précédent. Il convient que, dans chacun de ces trois farbrenguen (célébration ‘hassidique), l’on prenne trois résolutions positives (une dans chacune des sphères de la Torah, la prière et les actes de bienfaisance).
Que ces activités conduisent à la transformation du jeûne du 17 Tamouz en un jour de célébration, avec la venue du Machia’h. Que cela se produise immédiatement !