Le député LaREM des Hauts-de-Seine bat le record détenu depuis 1995 par Francois Baroin.

 

Nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse dans la nouvelle version du gouvernement d’Edouard Philippe communiqué ce mardi, le député LaREM Gabriel Attal va entrer dans les annales. A 29 ans et 7 mois, il bat le record du plus jeune membre de gouvernement de la Ve République, détenu par François Baroin. En mai 1995, le maire de Troyes avait été nommé pour la première fois porte-parole du gouvernement.

Dans la précédente mouture, Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat à la Transition énergétique était le plus jeune membre du gouvernement Philippe.

Gabriel Attal est l’un des premiers marcheurs auprès d’Emmanuel Macron dont il apparaît comme un proche. Cet ancien socialiste, aujourd’hui porte-parole de La République en marche, siégeait à la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation à l’Assemblée nationale après avoir été élu député en juin 2017.

 

WIKIPEDIA :  Gabriel Attal est né le 16 mars 1989 à Clamart. Il grandit dans les 13e et 14e arrondissements de Paris auprès de ses trois sœurs.

Son père est avocat et sa mère, salariée d’une société de production. Selon une de ses proches, sa vocation politique naît lorsque ses parents l’emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002.

Il étudie à l’École alsacienne. Il indique avoir participé en 2006 au mouvement contre le contrat première embauche. Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 2006 pour soutenir la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007.

Le Monde le situe, dès son adhésion, « dans le sillage de cette « deuxième gauche » pour qui l’entreprise et le libéralisme ne sont pas des gros mots, tout en ayant des convictions humanistes assumées »5. Il indique quant à lui avoir « adhéré au PS en étant dans la mouvance de Dominique Strauss-Kahn ».

De 2007 à 2013, il est étudiant à Sciences-Po Paris. A son arrivée, il rejoint le comité de soutien à Ingrid Betancourt et coordonne des actions en soutien à l’otage franco-colombienne détenue par les FARC. Il postule en vain au poste de secrétaire de section du Parti socialiste, avant de créer une liste Bureau des étudiants (BDE) essentiellement chargée de l’organisation de soirées étudiantes.

Il y obtient le diplôme du collège universitaire et un master en affaires publiques, et suit également une licence de droit à l’Université Panthéon-Assas. En 2009-2010, il effectue une mission auprès d’Éric de Chassey, directeur de la Villa Médicis.

Après un stage à l’Assemblée nationale française auprès de Marisol Touraine pendant la campagne présidentielle, Gabriel Attal entre en 2012 dans le cabinet de la ministre de la Santé, avec l’aide de Benjamin Griveaux, lui aussi membre du cabinet, dont il est l’adjoint. Il devient ainsi le plus jeune conseiller ministériel du quinquennat.

Jusqu’en 2017, il travaille au cabinet comme conseiller chargé des relations avec le Parlement et rédige les discours de la ministre. Cinquième sur la liste PS aux élections municipales de 2014, Gabriel Attal devient l’un des quatre conseillers municipaux PS de Vanves et prend la tête de l’opposition, après la démission de la tête de liste socialiste.

En 2016, il adhère à En marche, devenu La République en marche (LREM), dès la création du mouvement et quitte le PS, selon les sources lorsqu’Emmanuel Macron déclare sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 ou après avoir obtenu l’investiture LREM pour les élections législatives de 2017. Il déclare avoir été déçu par l’opposition de certains élus PS à la loi Macron, notamment à propos du travail du dimanche.

Il est élu député en juin 2017 dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine (60,94 % des voix et un taux d’abstention de 51,82 %)19 face au successeur désigné d’André Santini, Jérémy Coste, au général Bertrand Soubelet et à l’humoriste Gérald Dahan.

Le Monde indique en octobre 2017 qu’il fait partie d’une petite dizaine de députés qui forment « la garde avancée d’Emmanuel Macron, au Palais-Bourbon comme dans les médias. Des janissaires dévoués corps et âme au chef de l’État, qui ne dépendent que de lui, ne rendent de comptes qu’à lui. » Il est également proche de Christophe Castaner.

Il est rapidement considéré comme le député de la majorité le plus talentueux, avec Amélie de Montchalin : Le Monde indique qu’il y est parvenu « grâce à son sens politique et à son aisance à l’oral. Et surtout, en profitant du vide. Alors que beaucoup de ses collègues du groupe LRM, composé à majorité de novices, n’osaient pas prendre la parole en public au début de la législature, lui a très vite crevé l’écran en défendant l’action d’Emmanuel Macron avec un aplomb et une facilité déconcertants pour son jeune âge »5. Il bénéficie d’un accès privilégié au palais de l’Élysée, qui lui dicte les éléments de langage en vue de ses passages dans les médias.

En avril 2018, à la veille du mouvement social contre la réforme de la SNCF, sa dénonciation de « la gréviculture » fait polémique.

En mai 2018, il prend cependant ses distances avec les propos polémiques du ministre de l’intérieur Gérard Collomb, selon lesquels les migrants font du « benchmarking » en comparant les pays européens. À l’Assemblée nationale, il est membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, au sein de laquelle il officie comme coordinateur du groupe La République en marche.

Après six mois de législature, il est le 31e député le plus actif selon le classement établi par Capital, classement qualifié de « prime aux bavards » par le président du groupe La République en marche et dénoncé par le député lui-même qui justifie ainsi les mauvais scores des députés La REM. Au même moment, Ouest-France relève que « selon le site Nosdéputés.fr qui scrute l’activité des députés, Gabriel Attal est l’un des élus les plus actifs (127 interventions en commission ce qui le classe parmi les vingt premiers) ».

En décembre 2017, il est nommé rapporteur du projet de loi sur l’orientation et la réussite des étudiants. Le Monde indique que l’examen du texte « lui a permis de se distinguer par sa capacité à ferrailler avec l’opposition dans l’Hémicycle, en particulier avec La France insoumise (LFI), qu’il cible prioritairement dans ses prises de position ».

En janvier 2018, il travaille à la réforme de l’audiovisuel public au sein d’un groupe de travail constitué à l’Assemblée. Il devient porte-parole de LREM en janvier 2018.

En septembre 2018, après l’élection de Richard Ferrand à la présidence de l’Assemblée nationale, il se porte candidat pour lui succéder à la présidence du groupe LREM, mais annonce le retrait de sa candidature la veille du scrutin alors qu’il était considéré comme l’un des trois favoris pour l’emporter.

En octobre 2018, il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. À 29 ans, il est le plus jeune membre d’un gouvernement sous la Ve République, battant de quelques mois le record établi par François Baroin en 1995. Il est notamment chargé d’intervenir sur les dossiers de la jeunesse et la mise en place du service national universel.