Peu de temps après son mariage, Rav Yaakov Raskin a commencé à chercher un en droit de Chli’hout. Lorsque la Jamaïque est apparue comme une option, il s’est rendu au Ohel pour demander une bénédiction au Rabbi. Une vidéo, un enterrement, et une question directe ont fait de cette option une réalité.

 

Immédiatement après notre mariage en Elloul 5773, ma épouse et moi avons commencé à chercher un endroit où aller en Chli’hout. Après plusieurs mois à suivre différentes propositions, on nous a dit que l’île de la Jamaïque était prête pour une présence permanente de Habad et on nous a donné la possibilité de visiter l’île pour décider.

En préparation à notre voyage, le Merkaz des Chlou’him de l’été précédent nous a fourni une liste de juifs qu’ils ont rencontré en Jamaïque. On nous a dit qu’un certain Raymond Doweck, un chaleureux juif qui respectait la cacherout, était une personne importante à contacter. Lorsque nous l’avons appelé avant notre voyage pour prendre rendez-vous, nous avons appris qu’il venait de subir un accident vasculaire cérébral et qu’il était à l’hôpital.

Le 3 Adar II, nous avons atterri en Jamaïque et je me suis rendu directement à l’hôpital pour rendre visite à M. Doweck. En entrant dans sa chambre d’hôpital, j’ai été surpris de voir Michael et Debbie Flacks, un couple que j’avais rencontré il y a quelques années dans le Beth Habad de Monte Carlo,  dirigé par  non beau-frère Rav Tan’hum Matusof et ma sœur Hanni. Michael et Debbie sont des habitués du Beth Habad de Monte Carlo.

Il s’avère que Debbie est la nièce de Raymond Doweck et qu’elle a décidé de se rendre en Jamaïque avec son maris dès qu’ils avaient entendu parler de son état et que son pronostic n’était pas bon.

Nous avons passé du temps avec eux, mis les Tefilines avec Raymond et quand Debbie a entendu parler du but de notre visite sur l’île, elle nous a dit avec enthousiasme que le rêve de son oncle pendant de nombreuses années était d’avoir un Beth Habad en Jamaïque. Nous l’avons prévenue que nous étions venu que pour le vérifier si l’endroit nous convenait et qu’il n’y avait aucune garantie que nous y emménagerions réellement.

Le reste de notre séjour d’une semaine a été très fructueux et nous sommes restés en contact avec la famille Doweck, leur apportant continuellement soutien et encouragement pendant cette période difficile.

Deux semaines plus tard, une autre option de Chli’hout s’est présentée et nous sommes allés au l’Ohel le dimanche 21 Adar II pour demander au Rabbi un signe si nous devions aller en Chli’hout en Jamaïque ou chercher d’autres options.

Plus tard dans la journée, Michael Flacks m’a informé que Raymond était décédé le Chabbat et que les funérailles auraient lieu en Erets Israël le mercredi suivant. Comme j’avais été en contact avec sa famille au cours des 3 dernières semaines, il mon demandé de participer aux funérailles et m’ont proposé de payer le vol.

Je n’étais pas sûr d’y aller, mais le fait que tout cela se soit produit quelques heures après que nous ayons demandé au Rabbi un signe clair de Chli’hout en Jamaïque, m’a donné le sentiment que ce serait peut-être une bonne chose de participer à ces funérailles.

Cette année-là, j’étudiais dans le kollel près du Ohel et, alors que je réfléchissais à mon voyage en Israël, j’ai décidé d’écrire à nouveau une lettre au Rabbi. Alors que je me préparais à écrire, j’ai remarqué la vidéo d’un Farbrenguen du Rabbi de Pourim 5732 qui était diffusé à ce memnt là sur l’écran du centre d’accueil du Ohel.

Entre les Sichot, un certain Rav Singer s’est approché du Rabbi et a eu une brève conversation au cours de laquelle il a mentionné qu’il allait se rendre en Israël. Après lui avoir souhaité du succès, le Rabbi a déclaré: « Vous allez probablement prié au Kotel … avant toute autre chose. »

J’ai senti que cette vidéo était une réponse du Rabbi concernant mon voyage, et j’ai donc accepté l’invitation à participer aux funérailles de Raymond.

Après les funérailles, je parlais avec le père de Debbie, Albert Doweck, frère de Raymond. «Alors Rav Raskin», a demandé Albert. « Allez-vous ouvrir un Beth Habad en Jamaïque ou pas? »

Choqué par le caractère direct de sa question, je ne savais pas quoi répondre.

« Écoutez, si vous envisagez de déménager bientôt, vous pouvez commencer à vous installer dans la maison de Raymond jusqu’à ce que vous trouviez un logement , et je serai votre premier soutien.»

En entendant cela, j’étais absolument abasourdi. Quelques jours plus tôt, j’avais demandé au Rabbi un signe clair concernant la Chli’hout en Jamaïque et il ne semblait pas que cela pourrait être plus clair que cela!

Le 6 Tamouz, nous avons donc déménagé en Jamaïque et avons vécu dans la maison de Raymond à Kingston pendant quatre semaines jusqu’à ce que nous trouvions un endroit convenable pour vivre et commencer nos activités.

C’est ainsi qu’a commencé notre Chli’hout en Jamaïque.