Le Rav Aryeh Levin : Le Saint de Jérusalem
Né en 1885 en Russie (aujourd’hui Pologne) et décédé en 1969, le Rav Aryeh Levin est resté dans les mémoires comme l’une des figures les plus marquantes du judaïsme du XXe siècle à Jérusalem. Surnommé le « Père des Prisonniers » et le « Saint de Jérusalem », il s’est distingué par son dévouement extraordinaire envers les plus vulnérables.
En 1931, il devient aumônier officiel des prisons sous le mandat britannique, une fonction qu’il accepte d’exercer bénévolement. Il visite régulièrement les prisonniers juifs, membres de la résistance (Palmach, Haganah, Irgun et Lehi), leur apportant réconfort spirituel et servant de lien avec leurs familles.
Au-delà de son engagement auprès des prisonniers, le Rav Levin était connu pour ses visites aux malades, particulièrement ceux qui n’avaient pas de famille. Il se rendait chaque vendredi dans les hôpitaux de Jérusalem, y compris dans les léproseries, où il passait des heures au chevet des patients isolés.
Sa vie personnelle reflétait ses valeurs. Vivant dans un modeste appartement du quartier Mishkenot Yisrael, il était réputé pour son humilité et son respect profond pour chaque être humain. Une anecdote célèbre illustre sa conception du mariage : lorsque sa femme souffrait du genou et que le médecin demandait ce qui n’allait pas, il répondait : « Notre pied nous fait mal », utilisant le pluriel pour exprimer leur unité.
Le Rav Levin est décédé six jours après son 84e anniversaire, laissant derrière lui un héritage d’amour, de compassion et de service désintéressé qui continue d’inspirer des générations.