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L’ancien président américain Barack Obama, peu avant de quitter ses fonctions en 2017, avait autoriser à passer une résolution de sécurité de l’ONU contre les implantations israéliennes. Il a attribué sa décision, au rythme « accéléré » de la construction qui aurait rendu impossible la création d’un Etat palestinien.

S’adressant à la congrégation de Temple Emanu-El de New York, la semaine dernière, le président a cherché à défendre sa décision d’ordonner à son ambassadeur israélien, Samantha Power, de ne pas opposer son veto à la résolution controversée 2334 demandant la fin de la construction des colonies.

Cette décision, qui a permis à la résolution de passer sans encombre avec un vote unanime, a suscité l’indignation en Israël et a déclenché une rupture entre Jérusalem et Washington.

 

Le Premier ministre Netanyahu et l'ancien président américain Barack Obama (Photo: AFP)

Le Premier ministre Netanyahu et l’ancien président américain Barack Obama (Photo: AFP)

 

 

« Le rythme de la construction des implantations est monté en flèche, rendant presque impossible toute forme d’Etat palestinien », a déclaré l’ancien président cité dans le « Mail Online ».

« Voter contre la résolution aurait porté atteinte à notre crédibilité en affirmant les droits de l’homme seulement quand c’est commode, pas quand il s’agit de nous et de nos amis », a déclaré M. Obama.

Contrairement aux accusations selon lesquelles les actions d’Obama avaient provoqué une détérioration significative de la relation entre les Etats-Unis et Israël, il laissait entendre que sa décision reflétait en fait des liens forts.

 

Samantha Power s'abstient de la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l'ONU (Photo: EPA)

Samantha Power s’abstient de la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU (Photo: EPA)

« Pour être un véritable ami d’Israël, il est important d’être honnête à ce sujet, et la politique de ce pays ne le permet parfois pas », a déclaré M. Obama.

Dans le but de sauver sa réputation de fervent défenseur d’Israël, Obama a souligné la signature en septembre 2016 d’un plan d’aide de 38 milliards de dollars pour Israël , le plus important jamais fourni par une administration américaine à un pays.

« Ce n’est pas un sujet de dispute », a déclaré M. Obama, ajoutant que lui et son équipe plaisantaient souvent en disant qu’il était « fondamentalement un juif libéral ».

Mais malgré sa position publique en tant que partisan indéfectible d’Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait critiqué son administration à l’époque, arguant que cela constituait une tentative flagrante de dicter des termes définitifs dans le conflit israélo-palestinien.

 

 (Photo: Motti Kimchi)

(Photo: Motti Kimchi)

 

 

« Tous les présidents américains après Carter ont respecté l’engagement américain de ne pas essayer de dicter à Israël les conditions du Conseil de sécurité pour un accord sur le statut final », a déclaré Netanyahou exprimant un désaccord sans précédent pour l’administration Obama. « Et hier, en totale contradiction avec cet engagement – y compris l’engagement spécifique pris par le président Obama lui-même en 2011 – l’administration Obama a mené une action honteuse et anti-israélienne à l’ONU. »