M. Mottel Feiglin est un promoteur immobilier. Il vit avec sa famille à Melbourne, en Australie, où il a été interviewé en juillet 2016. 

Mes ancêtres sont des Hassidim ‘Habad depuis au moins cent cinquante ans, mais comme nous vivions en Australie, nous ne pouvions rendre visite au Rabbi à New York – à l’autre bout du monde – que rarement. J’ai moi-même fait ce voyage pour la première fois en 1971, à l’âge de dix-neuf ans.

J’ai eu la chance d’obtenir une Ye’hidout avec le Rabbi peu de temps après mon arrivée et j’étais très impatient de le rencontrer, notamment parce que je voulais lui demander sa bénédiction pour un problème spécifique que je rencontrais.

Depuis un certain temps, je souffrais de migraines. Parfois, elles apparaissaient une fois par semaine, précédées de flashs lumineux apparaissant devant mes yeux. Lorsque je commençais à ressentir ces flashs, je savais que peu de temps après, j’aurais une migraine. J’avais consulté des médecins spécialistes qui m’avaient prescrit différents médicaments, mais aucun ne m’avait aidé.

J’avais seulement espéré la bénédiction du Rabbi pour guérir de cette maladie, alors on peut imaginer ma surprise lorsque, en plus, le Rabbi m’a donné une prescription médicale. Il m’a dit : « Dès que vous ressentez les premiers signes d’une migraine, lorsque vous avez des éclairs dans les yeux, vous devez immédiatement prendre de l’Anacin ».

L’Anacin n’était pas un médicament que je connaissais à l’époque, car il n’était pas disponible en Australie (et ne l’est toujours pas). J’ai donc répondu : « Je ne sais pas ce que c’est ».

Le Rabbi a alors pris une petite feuille de papier carrée, sur laquelle il a écrit un seul mot au crayon, « ANACIN », et il me l’a tendue.

Le jour suivant, je me suis rendu dans une pharmacie voisine qui appartenait alors à la famille Shpritzer. J’ai dit au pharmacien que je voulais acheter de l’Anacin. Avec mon accent australien, je ne devais pas prononcer le nom correctement, car il ne comprenait pas ce que je voulais. « C’est pour quoi faire ? » a-t-il demandé.

« C’est pour les migraines », ai-je répondu.

« On dirait que vous voulez de l’Anacin, mais ces comprimés ne sont pas assez forts pour soigner les migraines », a-t-il dit.

À ce moment-là, les fils Shpritzer étaient venus m’aider. Ils m’ont même proposé de me donner quelque chose de beaucoup plus fort qui pourrait être plus efficace.

« Mais le Rabbi m’a dit de prendre de l’Anacin pour mes migraines », ai-je protesté, et j’ai fouillé dans mon portefeuille pour leur montrer le morceau de papier sur lequel le Rabbi avait écrit « ANACIN ».

Il n’y a plus eu de discussion après ça. Ils m’ont vendu tous les types d’Anacin qui étaient sur le marché – ordinaire, force minimale, force maximale, etc. – et, grâce à Dieu, avec la bénédiction du Rabbi, l’Anacin a fonctionné.

L’Anacin est sous forme de comprimés ; il combine de l’aspirine avec de la caféine, c’est tout. Mais lorsque je le prenais avant le début d’une migraine – dont les causes sont encore inconnues de la science moderne – il fonctionnait comme par magie pour moi.

Aujourd’hui, près de cinquante ans plus tard, chaque fois que je vais à New York et que les Shpritzers me voient, avant même de me saluer avec, ils disent en souriant : « Anacin. »

Depuis cette audience, je ne sors pas de chez moi sans comprimés d’Anacin, juste au cas où une de ces migraines reviendrait. Je les garde même à ma place à la synagogue. Mais je n’en ai plus que très rarement besoin.

J’ai également donné de l’Anacin à des personnes dont je savais qu’elles souffraient de migraines mais, malheureusement, cela ne les a pas aidé. J’étais convaincu que le Rabbi n’avait prescrit ce médicament que pour moi et qu’il ne fonctionnait donc que pour moi. Mais une quarantaine d’années plus tard, j’ai découvert que ce n’était pas forcément le cas.

Alors que un voyage avec ma femme pour des vacances en Israël il y a environ cinq ans, j’ai reçu un appel d’un homme de Manchester nommé Zalman. Il avait vu une vidéo de mon interview sur JEM – qui avait été publiée dans le cadre de la série hebdomadaire « Living Torah » – et avait été tellement impressionné par mon histoire de la prescription d’Anacin par le Rabbi qu’il voulait venir avec sa femme en Israël pour me rencontrer.

C’est ce qu’ils ont fait. Quelques jours plus tard, au cours d’un repas de Chabbat, Zalman m’a raconté son histoire. Il souffrait terriblement de migraines depuis de nombreuses années. Il dirige une grande entreprise, mais parfois, au milieu de la journée, il devait quitter son bureau pendant une crise de migraine pour rentrer chez lui et s’allonger, car il était incapable de fonctionner. Lorsqu’il a vu la vidéo « Living Torah », il a eu la forte impression qu’il devait suivre aussi la prescription du Rabbi car elle s’appliquerait certainement à lui.

Il a décidé de faire tout ce que j’avais fait à l’époque et a même acheté les pilules dans le même magasin que celui où j’étais allé à New York ! Heureusement, l’Anacin a fonctionné pour Zalman tout aussi bien que pour moi, et il ne pouvait pas me remercier assez d’avoir partagé mon histoire. Il pensait que tout comme le Rabbi m’avait aidé à soulager mes migraines, le Rabbi le ferait également pour lui.

Il s’est avéré qu’il n’était pas le seul.

Des années plus tard, lorsque j’ai appris que ma secrétaire souffrait également de migraines débilitantes, je lui ai suggéré d’essayer Anacin, conformément aux instructions que le Rabbi m’avait données. Étant dévouée au Rabbi, elle a pris cette suggestion très au sérieux et, contrairement aux médicaments qu’elle avait essayés auparavant, Anacin a également fonctionné pour elle.

En plus des conseils médicaux que le Rabbi m’a donnés lors de cette audience, il m’a également donné des conseils concernant mes études, disant que le mérite d’avoir fixé des moments quotidiens pour l’apprentissage de la Torah me vaudrait la bénédiction d’un succès matériel et spirituel.

Aujourd’hui encore, je me rappelle régulièrement de ces bénédictions (ainsi que de nombreuses autres bénédictions que j’ai reçues par la suite du Rabbi). Il n’y a pas de mots pour décrire la gratitude que je ressens envers le Rabbi pour tout le bien que ses bénédictions ont apporté à moi et à ma famille.