La survivante de la captivité, Agam Berger, est venue avec ses parents à la Maison d’Agoudat Hassidei Habad 770 à Kfar Habad, où elle a écrit un « Pidyon Nefesh » (demande de bénédiction) pour le Rabbi et a prié dans la réplique de son bureau. Cette visite fait suite à la participation de la mère de la rescapée au voyage historique organisé par les Jeunes Habad au Ohel du Rabbi l’année dernière. La visite a été accompagnée par les émissaires du Rabbi à Holon et des représentants des Jeunes Habad.

 

Le 7 octobre 2023 restera gravé comme l’une des dates les plus sombres de l’histoire récente d’Israël. Ce jour-là, Agam Berger, jeune Israélienne pleine de vie, participait au festival de musique Nova dans le sud d’Israël, près de la frontière avec Gaza. Ce qui devait être une journée de célébration et de joie s’est transformé en cauchemar lorsque des combattants du Hamas ont lancé une attaque surprise, provoquant la mort de nombreux participants et l’enlèvement de plusieurs dizaines d’autres, dont Agam.

La jeune femme a été emmenée comme otage dans la bande de Gaza, plongeant sa famille et ses proches dans une angoisse indescriptible. Ses parents, Shlomi et Merav Berger, se sont immédiatement mobilisés, rejoignant le collectif des familles d’otages qui a œuvré sans relâche pour attirer l’attention internationale sur le sort des personnes captives.

 

 

Une famille unie dans l’épreuve

Pendant la captivité d’Agam, ses parents n’ont jamais cessé de se battre. Merav Berger a notamment participé à un voyage historique organisé par les Jeunes Habad au tombeau du Rabbi de Loubavitch à New York, cherchant force et espoir dans la spiritualité face à cette épreuve déchirante. Cette démarche témoigne de la diversité des ressources, tant émotionnelles que spirituelles, auxquelles les familles des otages ont fait appel pour traverser cette période traumatisante.

La détermination et la résilience de la famille Berger ont été remarquables. Comme de nombreuses autres familles d’otages, ils ont dû apprendre à vivre avec l’incertitude, alternant entre espoir de libération et crainte pour la vie de leur fille.

La libération : un nouveau chapitre

Après plusieurs mois de captivité dans des conditions extrêmement difficiles, Agam Berger a finalement été libérée, rejoignant le groupe des « survivants de la captivité » (שורדת השבי). Sa libération a apporté un immense soulagement à sa famille et à tous ceux qui suivaient son histoire, mais le chemin vers la guérison, tant physique que psychologique, ne faisait que commencer.

Le processus de réadaptation pour les anciens otages comme Agam est complexe et multidimensionnel. Il implique non seulement la guérison des blessures physiques potentielles, mais aussi le traitement du traumatisme psychologique profond résultant de l’expérience de captivité.

Une visite symbolique à Kfar Habad

Récemment, Agam Berger et ses parents ont effectué une visite significative au centre Habad « 770 » à Kfar Habad, une réplique du célèbre quartier général mondial du mouvement Loubavitch à Brooklyn. Cette visite symbolique témoigne de leur gratitude et de leur besoin de trouver un sens à travers la spiritualité après l’épreuve traversée.

Lors de cette visite, Agam a écrit un « Pidyon Nefesh » (פ »נ), une demande traditionnelle de bénédiction adressée au Rabbi de Loubavitch, a récité des psaumes et a contemplé des images du Rabbi dans la réplique de sa chambre. Ces gestes rituels semblent avoir joué un rôle important dans son processus de guérison et de reconstruction.

La famille a été chaleureusement accueillie par plusieurs personnalités du mouvement Habad, dont le Grand Rabbin de Holon, Yochanan Gurarié, et sa femme Rivka, ainsi que d’autres émissaires et responsables de l’organisation. Menachem Kotner, directeur du département des activités avec les victimes du terrorisme des Jeunes Habad, était également présent, soulignant l’engagement de la communauté envers ceux qui ont souffert de telles épreuves.

Un témoignage d’espoir pour d’autres otages

L’histoire d’Agam Berger, bien que profondément personnelle, s’inscrit dans un contexte plus large. Sa libération et son parcours de résilience représentent un symbole d’espoir pour les familles des otages qui restent encore en captivité. Comme l’a exprimé sa mère, Merav, elle espère pouvoir bientôt retourner au tombeau du Rabbi à New York, cette fois accompagnée de sa fille Agam.

Cette histoire met en lumière les conséquences durables du traumatisme sur les individus et les familles, mais aussi la force extraordinaire que peuvent déployer les êtres humains face à l’adversité. Elle rappelle également l’importance des communautés de soutien, qu’elles soient familiales, religieuses ou sociétales, dans le processus de guérison après un événement traumatisant.

Un avenir à reconstruire

Pour Agam Berger, comme pour tous les survivants d’événements traumatiques, le chemin vers la guérison est long et semé d’embûches. Cependant, le soutien de sa famille, de sa communauté et des professionnels de la santé mentale constitue un réseau précieux pour l’aider à reconstruire sa vie et à trouver un nouvel équilibre.

Son histoire nous rappelle que derrière les gros titres et les enjeux géopolitiques se trouvent des individus ordinaires dont la vie a été bouleversée par des circonstances extraordinaires. Elle met également en lumière la capacité humaine à trouver sens et réconfort dans la spiritualité et les traditions face à l’adversité.

Alors qu’Agam Berger continue son parcours de guérison, son témoignage reste une puissante illustration de la résilience humaine et de l’espoir qui peut persister même dans les situations les plus sombres. Sa présence au centre Habad de Kfar Habad, écrivant une demande de bénédiction et récitant des psaumes, témoigne d’une recherche de sens et de réconfort qui transcende la douleur de l’expérience vécue.