L’Ha’hnassat ‘Heder – Ses fondements et sa manière d’être observé se cache une intention divine élevée. Une compilation complète sur tous les aspects de l‘Ha’hnassat ‘Heder, ses raisons et son intériorité.
‘La coutume de l’Ha’hnassat Heder a une signification tres profonde – « la coutume de l’Ha’hnassat Heder nous a été transmise par les grands Rishonim comme écrit dans le Kol Bo, et tout est avec une intention spéciale cachée aux yeux de la multitude, et en elle une intention divine que nos grands et nos maîtres connaissaient pour amener l’enfant par une force cachée et une force révélée vers l’intention véritable… Et par l’étude selon la manière qui nous a été transmise par nos saints maîtres, que leur mémoire soit bénie, et par l’étude des lettres et des mots dans leur sainteté, il reste en lui la lumière de la sainteté et on peut espérer qu’il marchera dans la voie de la Torah et des commandements… » (Lettres du Rabbi Rashab, vol. 2, p. 482)
Il brille dans le « Palais du Mérite »
Quand on amène un enfant au Heder, il brille dans le « Palais du Mérite ». (Et voir là-bas, qu’il a agi sur les hassidim qui conduisaient les enfants avec une grande joie, comme portant des ustensiles d’or »). (Sefer HaSi’hot 5704, p. 74)
- La coutume est de commencer à étudier avec l’enfant à l’âge de trois ans, et en général cela dépend du développement physique de l’enfant et de ses capacités (et il ne faut pas insister pour ne pas étudier avant 3 ans, et tout au plus il faut distinguer entre l’étude écrite et l’étude orale).
- Le jour où l’on amène pour la première fois l’enfant au Heder, ce jour est précieux devant l’Éternel comme le jour où Israël se tenait au Mont Sinaï et les parents donneront louange et reconnaissance à l’Éternel qui leur a donné le mérite d’amener leur fils sous les ailes de la Présence Divine.
- Le jour où l’on conduit l’enfant au Heder, le père se lève tôt avec son fils le matin, on le lave et le nettoie bien et on l’habille de vêtements propres et importants.
- Le jour de l’entrée au Heder il faut veiller à ce que l’enfant ne regarde aucune chose impure, et aussi qu’il ne voie pas de non-juif. Donc il est souhaitable que l’enfant reste confiné chez lui durant toute cette journée sauf quand il est nécessaire de le faire sortir, et de même il est souhaitable qu’on veille à ce qu’il ne regarde pas par la fenêtre.
- On conduit l’enfant au Heder entièrement couvert d’un talith.
- Ce jour-là il faut veiller à ce qu’une femme niddah ne touche pas l’enfant, et certains écrivent qu’elle ne doit pas non plus trop regarder l’enfant.
- On cuit un gâteau pétri avec du miel et on écrit dessus les versets « L’Éternel D.ieu etc. » (voir le texte ci-dessous)
- On prend un œuf dur pelé et on écrit dessus les versets « Et Il me dit etc. » (voir le texte ci-dessous)
- Il faut veiller à peler l’œuf pendant le jour, car il est interdit de manger un œuf qui a passé la nuit.
- On amène l’enfant au Heder et on le place dans le giron du melamed.
- Il faut étudier avec l’enfant selon l’ordre indiqué au début du livre.
- Il est bon que les lettres de l’Alef Beth soient écrites sur une tablette de bois ou de parchemin.
- Le melamed prononce chaque lettre et l’enfant répète après lui.
- On lui enseigne aussi les points (nekoudot) ce jour-là.
- On enduit les lettres de miel, l’enfant les lèche après avoir dit la bénédiction « shehakol ».
- La coutume est d’apprendre la forme des lettres depuis la page de garde du Tanya.
- On étudie avec lui le premier verset du Lévitique.
- Les noms sacrés dans les versets sont écrits en initiales (ex: ‘ה).
- Les lettres sont dessinées par gravure.
- Pour l’œuf, pas de bénédiction car déjà dite sur le miel.
- L’œuf et le gâteau sont pour bon signe et ouvrent le cœur de l’enfant.
- On jette des bonbons pendant l’étude en disant que c’est l’ange Michael.
- Si l’enfant refuse de participer, lui parler doucement sans le gronder ni le frapper.
- Pour des jumeaux, préparer un gâteau etc. pour chacun.
- Donner de l’argent aux enfants pour la tsedaka.
- Offrir beaucoup de cadeaux et sucreries à l’enfant.
- Distribuer des friandises aux enfants après l’étude.
- Certains disent la bénédiction : « Comme il est entré dans l’alliance pour la Torah, qu’il entre sous la houpa et accomplisse de bonnes actions. »
- Suivre tout cet ordre est propice à la réussite de l’enfant dans la Torah et la crainte du Ciel.
- On fait un festin et une célébration (repas de mitsva) le jour de l’entrée au Heder.
1 – L’enfant lit toutes les lettres et les nekoudot sur la page du Alef Beth
Puis on recouvre les lettres de miel et on lui fait réciter la bénédiction « Chehakol », puis l’enfant lèche le miel sur les lettres.
2
Etude du Hitat et Rambam
Houmach : On fait répéter le premier verset du Lévitique.
וַיִּקְרָא אֶל־מֹשֶׁה וַיְדַבֵּר יְהוָה אֵלָיו מֵאֹהֶל מוֹעֵד לֵאמֹר
Tehilim : On fait répéter le premier verset du Tehilim 6.
לַמְנַצֵּחַ בִּנְגִינוֹת עַל הַשְּׁמִינִית מִזְמוֹר לְדָוִד
Tanya : On fait répéter le début du premier chapitre du Tanya.
תַּנְיָא [בְּסוֹף פֶּרֶק ג’ דְּנִדָּה]: מַשְׁבִּיעִים אוֹתוֹ, תְּהִי צַדִּיק, וְאַל תְּהִי רָשָׁע
Rambam : On fait répéter la Mitsva du jour.
3
On apporte un grand gâteau avec le texte suivant que l’on fait répéter à l’enfant
יְהֹוָה אֱלֹהִים נָתַן לִי לְשׁוֹן לִמּוּדִים לָדַעַת לָעוּת אֶת־יָעֵף דָּבָר יָעִיר בַּבֹּקֶר בַּבֹּקֶר יָעִיר לִי אֹזֶן לִשְׁמֹעַ כַּלִּמּוּדִים יְהֹוָה אֱלֹהִים פָּתַח־לִי אֹזֶן וְאָנֹכִי לֹא מָרִיתִי אָחוֹר לֹא נְסוּגֹתִי
(ישעיה נ’, ד’ ה’)
« L’Éternel Dieu m’a donné une langue d’enseignement, pour savoir soutenir celui qui est las par la parole. Il éveille, matin après matin, Il éveille mon oreille pour entendre comme les disciples. L’Éternel Dieu m’a ouvert l’oreille, et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière. »
On fait également répéter ces deux versets qui ne sont pas écrits sur gâteau
זֵכֶר עָשָׂה לְנִפְלְאֹתָיו חַנּוּן וְרַחוּם ה’.
תּוֹרָה צִוָּה לָנוּ מֹשֶׁה מוֹרָשָׁה קְהִלַּת יַעֲקֹב.
Puis on passe une cuillère sur les lettres et on coupe une morceau de gâteau que l’on fait manger à l’enfant après lui avoir fait réciter la bénédiction « Boré Minei Mezonot »
4
On apporte ensuite un oeuf dur avec le texte suivant que l’on fait répéter à l’enfant, puis l’enfant mange l’oeuf
וַיֹּאמֶר אֵלַי בֶּן־אָדָם בִּטְנְךָ תַאֲכֵל וּמֵעֶיךָ תְמַלֵּא אֵת הַמְּגִלָּה הַזֹּאת אֲשֶׁר אֲנִי נֹתֵן אֵלֶיךָ וָאֹכְלָה וַתְּהִי בְּפִי כִּדְבַשׁ לְמָתוֹק׃
(יחזקאל ג’, ג’)
« Et Il me dit : ‘Fils de l’homme, ton ventre mangera et tu rempliras tes entrailles de ce rouleau que je te donne.’ Je le mangeai, et il fut dans ma bouche comme du miel par sa douceur. »
ÇA PEUT T'INTÉRESSER














