Dans cette Si’ha, le Rabbi souligne l’importance du rôle des femmes et des filles au sein de la communauté juive. Leur comportement et leur modestie les distinguent, reflétant leur appartenance à un « peuple saint ». Elles sont également appelées à transmettre des valeurs spirituelles et éducatives, en particulier à travers leur rôle dans l’éducation des enfants.

 

Discours du Rabbi adressé aux femmes et aux filles le 18 Sivan 5727-1967 – (Torat  Menahem, volume 50, page 98)

« Même dans les domaines où les femmes et les filles d’Israël paraissent, à première vue, identiques à toutes les autres femmes et filles, une différence significative doit exister, indiquant clairement qu’elle est une femme ou une fille appartenant au « peuple saint ». Cette distinction est non seulement perceptible le matin, lors des bénédictions ou des repas, où elle ne mange pas de manière grossière, mais aussi dans ses vêtements, qui sont modeste, comme en témoignent la longueur de sa robe et de ses manches. Qu’il s’agisse des nouvelles tendances de la mode, qui pourraient inciter à modifier leur code vestimentaire, des changements de saisons, de la chaleur de l’été à la rigueur de l’hiver, ou de l’endroit où elles se trouvent, en ville ou à la campagne, leur apparence reste toujours modeste. Cela démontre un engagement constant à respecter leur identité et leur patrimoine, en maintenant un comportement et une apparence qui reflètent leur statut de membres d’un « peuple saint ». »

« Dans l’ensemble, il est clair dès la première rencontre que ces femmes et ces filles portent l’héritage des matriarches de la nation juive : Sarah, Rebecca, Rachel et Leah. Ces quatre femmes ont jeté les bases et défini la trajectoire pour toutes les générations futures en ce qui concerne le comportement des femmes et des filles d’Israël. Leurs noms et leurs histoires symbolisent un engagement indéfectible envers les principes d’intégrité, de dévouement et de fidélité, qui est toujours visible chez les femmes et les filles d’Israël aujourd’hui. »

« Il y a aussi un enseignement important à tirer à l’approche de la fin de l’année scolaire, ou lors de la préparation pour un séjour dans un camp d’été dédié à l’éducation. Le but est d’assurer que les enfants reçoivent un soutien spirituel et des orientations sur leur comportement pour l’année à venir. Même si ces événements ont lieu chaque année, cette année revêt une signification particulière, car elle est connue comme « l’année du Hakhel » ou « l’année de l’assemblée ». Ce terme est emprunté au commandement biblique de rassembler tous les Israélites pour entendre la lecture de la Torah, symbolisant l’unité et l’apprentissage communautaire. »

« Le but du commandement du Hakhel est de rassembler tous les Israélites en un lieu sacré, le Temple, pour un objectif divin : entendre la lecture de la Torah par le roi d’Israël. L’objectif est « qu’ils écoutent, qu’ils apprennent, qu’ils craignent l’Éternel, leur Dieu, et qu’ils observent tous les mots de cette Torah ». Il s’agit d’un appel à l’observance continue de la Torah et des commandements tout au long de l’année. »

« Cela donne une autre leçon pour celles qui terminent l’année scolaire et se préparent pour la prochaine, ainsi que pour celles qui se préparent à consacrer leur temps à l’éducation des enfants d’Israël lors des prochaines semaines de camp d’été. Elles ont un rôle supplémentaire, celui d’éduquer et d’influencer non seulement les enfants, mais tout leur environnement. Plus particulièrement, elles doivent aider ceux sous leur responsabilité à prendre conscience de leur appartenance à cette « assemblée », le peuple d’Israël, dont la mission est d’écouter et de suivre la Torah. Elles doivent inculquer les principes de la Torah de telle manière que les jours à venir nous apportent la paix, qu’ils soient purs, lumineux et éclairés par « la lumière du commandement et la lumière de la Torah », imprégnés de la lumière de la Torah et de la chaleur hassidique. »

« C’est là le rôle spécial et unique des femmes et des filles d’Israël. Elles ont reçu le don particulier de l’éducation, la capacité d’atteindre le cœur des enfants et d’exercer une influence profonde sur eux. Par conséquent, elles sont bien placées pour réussir à inculquer et à ancrer en elles-mêmes et chez les enfants le concept du « Hakhel », de « l’assemblée ». Elles ont la possibilité d’inculquer cet esprit de communauté, cette notion d’appartenance à un groupe unifié, le peuple d’Israël, et d’inciter les enfants à embrasser ces idées et ces valeurs. »