Suite à la situation difficile que le monde traverse, dans laquelle de nombreux Juifs sont perdus et effrayés, et que l’incertitude et la peur se renforcent dans le cœur de tous ; nous publions un recueil de lettres d’encouragement et de conseils du Rabbi de Loubavitch.
Notre maître, berger d’Israël, répondait à tous ceux qui s’adressait à lui, et écrivait, guidant des hommes et des femmes, pour sauver et aider les personnes errantes à éclairer leur chemin. Des hommes et femmes de mouvements et styles variés recevaient de longues lettres détaillées ou des réponses concises.
Dans ce moment de détresse dans lequel le monde est plongé, nous avons recueilli des lettres sur les thèmes de l’objectif des épreuves, le rôle du médecin en tant que messager de D.ieu, la gravité de l’inquiétude du patient dans les divers pronostics, et l’importance d’être empli de joie et de confiance en D.ieu, en toutes circonstances.
Dans ces lettres, le Rabbi trace un chemin pavé pour tout celui qui souhaite suivre le chemin de D.ieu, même dans une situation compliquée : d’une part, écouter les directives des médecins, mais, d’autre part, éloigner toute forme de peur et d’angoisse, reconnaitre la simple vérité, c’est-à-dire que toutes ces épreuves proviennent de D.ieu, pour un but spécifique : conduire l’homme et l’élever plus haut.
Nous conclurons par une prière que cette situation se termine rapidement, que D.ieu guérisse tous les malades du monde entier, qu’Il apporte Son salut dans le mois de Nissan, mois de la Délivrance. Puissions-nous voir rapidement la réalisation de la parole de nos Sages : « En Nissan ils furent délivrés, et en Nissan ils seront délivrés », très rapidement.
Nous tenons à remercier le Rav ‘Haïm Melloul pour avoir permis l’accès à ses traductions des diverses lettres présentées dans ce recueil.
Institut « La lumière de la ‘Hassidout » Édité et publié par le Beth Loubavitch Île-de-France.
BETH LOUBAVITCH
Le Nigun du Bita’hon par le Rabbi
CHAPITRE 1
LE PATIENT N’EST PAS DOCTEUR !
La nécessité de suivre concrètement les instructions du médecin, mais sans souci, doute, ou quelque sentiment négatif, qui n’améliorera pas la situation.
Nombreux sont ceux qui mélangent le sacré et le profane. Etant donné que nous avons reçu le commandement de « faire extrêmement attention à notre santé », que nos maîtres nous ont enseigné d’écouter et suivre les directives du corps médical ; cela pourrait amener l’homme à penser que la conduite naturelle et les médecins auraient une emprise sur l’homme, et que si les médecins aggravent leur pronostic, le patient en deviendrait alors soucieux et inquiet.
Dans les lettres suivantes, le Rabbi trace un chemin au patient, lui indiquant que même s’il est une obligation absolue d’écouter toutes les instructions des médecins, cela ne concerne que le domaine de l’action; mais le patient ne doit pas préoccuper son cœur et son esprit avec sa situation médicale, car cela n’est pas le rôle du patient mais plutôt le rôle du docteur.
Le patient doit tout le temps être joyeux, se rappeler que bien que le médecin a été mandaté par D.ieu pour guérir l’homme, il n’a aucune emprise sur la nature, afin de conserver ainsi sa confiance absolue en D.ieu Qui le guérira et le sauvera. La préoccupation en ce qui concerne le traitement et le souci constant, non seulement ne contribuera pas à améliorer la situation, mais peut au contraire l’empirer, D.ieu nous en préserve.
La conformité aux paroles du médecin ne concerne donc que le domaine de l’action, mais la pensée et le sentiment doivent être pleins de joie et de confiance en D.ieu.
DOIT-ON S’APPROFONDIR SUR SON ÉTAT DE SANTÉ ?
« […] Concernant votre propre santé, je l’ai déjà dit à plusieurs ‘Hassidim que dans telle situation, dans le domaine de l’action il faut suivre les directives du docteur, et donc le consulter pour agir en conséquence.
Mais la capacité d’approfondissement et même la pensée de l’homme ne doivent pas porter du tout sur sa santé. Surtout dans votre cas, où il n’y a pas vraiment à quoi penser.
De votre lettre, je comprends que c’est le contraire qui se passe : L’approfondissement et l’investissement dans la pensée :
« Quelle est la situation de la santé aujourd’hui ? Hier ? Demain et après-demain ? », avec des estimations bizarres, sans pour autant consulter le docteur, ne pouvant donc pas suivre les directives qu’il aurait donné.
Etant donné que cela se passe ainsi depuis plusieurs mois, peutêtre essaiera-t-il à partir de maintenant de se conduire selon ma proposition précitée, dans les deux détails [et approches] simultanément ? »
(Lettre du 18 Tamouz 5715-1955)
IMPRÉGNER SON ESPRIT ET SON CŒUR D’UNE PUISSANTE CONFIANCE EN D.IEU
« Je fais réponse à votre lettre dans laquelle vous me dites que vous avez été opéré, à plusieurs reprises. Il est regrettable que vous vous intéressiez aux manuels de médecine et les consultiez, en imaginant ce que peut être votre maladie. A mon sens, vous devez vous contenter de faire ce que la Torah vous demande, c’est-à-dire de mettre en pratique les prescriptions des médecins, d’occuper votre cerveau et votre cœur, autrement dit votre capacité de penser à votre propre état, en ayant une confiance absolue en D.ieu, Qui guérit les malades et réalise des merveilles.
Vous n’avez pas à vous mêler de médecine. Cela ne vous concerne pas, d’autant que cela trouble la tranquillité de votre esprit et vous conduit à la mélancolie. Vous savez que plusieurs maîtres de ‘Habad ont expliqué, à différentes reprises, que « lorsque l’on pense bien, tout sera effectivement bien ».
Pour ce qui concerne votre guérison,
1. Vous mettrez sûrement en pratique les prescriptions du médecin.
2. Vous éviterez, dans toute la mesure du possible, de penser à votre état de santé.
3. Vous placerez votre confiance en D.ieu, pour Lequel rien n’est impossible. Qui pourrait Lui dicter ce qu’Il doit faire ?
4. Vous vous attacherez, de toutes vos forces, à l’arbre de vie, c’est-à-dire à la ‘Hassidout et à ses propos célestes. Vous fixerez vous-même un temps pour étudier la ‘Hassidout, dans toute la mesure du possible et en plus des études que vous avez, par ailleurs.
…Que D.ieu vous donne de longs jours et de bonnes années. Qu’Il vous apporte la force et la puissance nécessaires pour étudier la Torah, accomplir les Mitsvot de la meilleure façon et donner de bonnes nouvelles, dans tous ces domaines. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 870)
LES PRONOSTICS MÉDICAUX NE FONT QUE NUIRE À LA GUÉRISON
« J’ai bien reçu votre lettre .. dans laquelle vous décrivez votre situation. Vous me dites que vous avez pris connaissance de votre dossier médical et vous me décrivez l’effet que cela a eu sur vous. Vous imaginez donc ce qui devrait arriver. En conséquence, vous lisez des Tehilim et vous priez D.ieu. Vous me demandez ce que j’en pense.
Voici ma réponse.
Le fait de lire des Tehilim et d’implorer le Maître du monde est, sans l’ombre d’un doute, une bonne chose, car Il dirige effectivement le monde entier et chaque homme en particulier, avec tout ce qui le concerne. En revanche, la lecture du rapport médical et les conclusions que vous en avez tirées pour l’avenir ne me satisfont pas du tout, car cela n’est pas votre affaire. Ce n’est pas pour cela que vous avez été créé !
Le Rav .. m’écrit que vous respectez la Torah et les Mitsvot. Vous croyez donc que D.ieu est le Maître du monde. Or, même un propriétaire de chair et d’os, s’il est efficace, répartit les rôles, de sorte que l’un n’empiète pas sur l’autre et que tous concourent au but final celui qui leur a été assigné. S’il en est ainsi pour l’homme, qui est limité en tout ce qu’il fait et peut donc parfois se tromper, combien plus en est-il ainsi pour le Maître du monde, son véritable Propriétaire. Tout ce qui existe doit donc être utilisé de manière parfaite et assumer pleinement sa mission.
A l’opposé, lorsque l’on se fixe un autre objectif, on subit deux inconvénients : (a) Puisque l’action menée n’est pas ce qu’elle doit être, elle ne peut que causer du tort. (b) Elle empêche, en outre, de mener à bien ce qui est réellement la mission que l’on a reçue.
Tout ce qui vient d’être dit s’applique également, de différents points de vue, à votre propre situation. Vous n’avez pas une profession médicale et vous avez été élevé comme un Juif respectant la Torah et les Mitsvot.
Il en découle deux points : (a) Les problèmes médicaux n’appartiennent pas à la mission que D.ieu vous a confiée dans ce monde. (b) Votre but et la mission pour laquelle vous avez été créé consistent à respecter la Torah et les Mitsvot, ce qui inclut également des Préceptes comme « tu aimeras ton prochain comme toimême », « tu feras des reproches à ton prochain » et aussi, comme l’explique le Tana Dveï Elyahou, « lorsque tu verras quelqu’un qui est nu, tu le vêtiras », ce qui signifie que, lorsque l’on voit un Juif « nu » de Torah et de Mitsvot, Il faut s’efforcer de l’en vêtir.
En conséquence, tant que vous ferez des prévisions et des pronostics médicaux : (a) Vous vous détournerez de la mission qui vous a été assignée. (b) Vous ne ferez que nuire à votre propre guérison, ce qu’à D.ieu ne plaise et, en tout état de cause, vous ne la favoriserez pas. En quoi pourrez-vous vous nuire ? En imaginant ce qui n’existera jamais, ce qui affaiblira votre sort, de même que votre confiance en D.ieu, à force de méditer et de vous concentrer sur ce que dit tel docteur et ce que pense tel professeur etc..
OUBLIEZ COMPLÈTEMENT LE RAPPORT MÉDICAL
Puisque vous me demandez mon avis, je voudrais vous dire que vous devez adopter le comportement que prône notre sainte Torah. Celle-ci affirme, en l’occurrence, qu’elle permet de guérir. Elle autorise ainsi les hommes à consulter des médecins. Elle accorde à ces derniers le droit et le pouvoir de guérir et uniquement celui-là.
C’est pour cette raison que l’on consulte un médecin, que l’on se conforme ensuite à ses prescriptions. Vous-même n’intervenez pas dans ce processus. Vous devez laisser faire le médecin. Il vous appartient uniquement de placer votre confiance en D.ieu, d’être certain que vous aurez de longs jours et de bonnes années, ainsi qu’il est dit : « La crainte de D.ieu est la vie ». Plus votre confiance en D.ieu sera forte, moins vous aurez de doutes et plus vous pourrez vous consacrer à la mission qui vous est confiée dans le monde, celle de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot et de guider les autres sur cette voie, comme je le disais auparavant.
C’est donc de cette façon que vous aurez de longs jours et de bonnes années, au sens le plus littéral. Oubliez complètement le rapport médical et ce que vous avez lu dans les manuels de médecine. Tout cela n’appartient pas à votre mission et ne vous regarde pas. Cela ne peut donc pas améliorer votre situation et, de façon générale, ne peut avoir que l’effet contraire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Vous lirez, chaque jour, les Tehilim, selon leur répartition mensuelle, le matin, après la prière. Vous apprendrez, chaque jour également, le ‘Houmach avec le commentaire de Rachi. Vous prendrez part, en outre, à des cours publics et l’un d’entre eux, au moins, portera sur la ‘Hassidout. Bien évidemment, vous vous fixerez comme objectif ce que dit le verset : « servez D.ieu dans la joie ». Le Baal Chem Tov en souligna l’importance aux ‘Hassidim. Vous vous réjouirez aussi bien en priant et en étudiant qu’en mangeant, en buvant, en se consacrant à toutes les occupations courantes et même en dormant, comme l’écrit le Rambam, dans ses lois des opinions.
Lorsque vous adopterez un tel comportement, votre situation connaîtra une évolution positive, votre état de santé ira en s’améliorant et vous pourrez me donner de bonnes nouvelles, à ce propos.
Il serait également bon que, chaque matin avant la prière et également avant Min’ha, vous donniez quelques pièces à la Tsédaka, sauf, bien entendu, le Chabbat et les fêtes.
J’espère et je suis certain que vous accepterez mon avis et mes conseils. Vous me le ferez savoir au plus vite.
Avec ma bénédiction pour que vous ayez une bonne santé, un prompt rétablissement, que vous puissiez assumer la mission qui est la vôtre dans ce monde, avec le calme de l’esprit et du corps, pour de longs jours et de bonnes années et pour que vous soyez un ‘Hassid. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 1362)
CHAPITRE 2
LE MÉDECIN – L’ÉMISSAIRE DE D.IEU !
La nécessité de suivre les directives du médecin, étant l’émissaire de D.ieu à qui la permission fut donnée de guérir
Dans le chapitre précédent, nous avons expliqué que le fait de suivre les directives du médecin ne concernaient que le domaine de l’action. Dans ce chapitre, nous expliquerons que les directives du médecin ne doivent être respectées uniquement parce que la conduite naturelle l’impose, mais plutôt du fait que ces instructions soient la voie que D.ieu à choisie pour guérir l’homme. Le médecin ne peut guérir par ses propres moyens, c’est bien D.ieu Qui lui donne la force et l’autorisation de guérir par ses traitements.
Ainsi, le fait de suivre les recommandations du médecin est, en réalité, la mise en pratique des recommandations de D.ieu, Qui envoya Sa parole par Ses émissaires : les médecins, afin de guider l’homme et de l’accompagner dans le chemin à suivre pour obtenir la guérison de ses maux.
LES DIRECTIVES DU MÉDECIN PROVIENNENT DE CELUI QUI L’ENVOIE, D.IEU
« Vous me rapportez les propos des médecins. Or, vous connaissez le principe, applicable au comportement de chaque Juif, selon lequel celui-ci doit être basé sur les enseignements de notre sainte Torah. En l’occurrence, nos Sages nous disent que « le médecin a été autorisé à guérir », ce qui veut bien dire qu’il agit en tant qu’émissaire de D.ieu. Bien souvent, il ne perçoit pas lui-même la dimension profonde de cette mission, mais, en tout état de cause, il ne fait que rapporter les propos de Celui Qui le mandate. De la sorte, son avis devient partie intégrante de la Torah.
Il résulte de tout cela que, même si l’on ne comprend pas bien l’émissaire, même si l’on se pose des questions à son sujet, comme vous le faites vous-même dans votre lettre, il ne doit rien en découler, dans la manière dont on se conforme à ses prescriptions.
Je suis donc convaincu que, dès réception de la présente, vous commencerez à mettre en pratique ce que le docteur vous a dit. Puisse D.ieu faire qu’en l’écoutant et en vous conformant à ses prescriptions, vous connaissiez une immense réussite, dans tous les domaines.
De même, il est bien clair que le fait de ne pas manger à l’heure ou bien de ne prendre qu’un seul repas par jour ne correspond pas à la voie du Baal Chem Tov, qui nous a été maintes fois décrite par nos saints maîtres. Il est précisé, également, à propos du corps : « tu lui viendras en aide ». Il faut donc écarter les jeûnes et les mortifications.
J’espère obtenir, de votre part, une réponse rapide, me disant que vous appliquez tout ce qui vient d’être dit. Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 5289)
SUIVRE LES CONSIGNES DU MÉDECIN, MÊME LORSQU’ON NE LES COMPREND PAS
« J’ai été satisfait de recevoir ta lettre, dans laquelle tu me décris également ton comportement, en particulier pour ce qui concerne ton alimentation et tout ce qui a trait à la santé physique. Notre sainte Torah, Torah du D.ieu de vie, demande de se conformer aux prescriptions du médecin. En effet, “ la Torah a autorisé le médecin à guérir ”, de sorte qu’il est uniquement un émissaire.
Bien entendu, on peut faire part au médecin de ses objections et de ses propres idées, y compris de celles que tu m’indiques. Néanmoins, après qu’il les ait écoutées, il faudra se conformer à ce qu’il prescrit, que cela corresponde à ses propres idées ou non. En effet, comme je l’ai dit plus haut, le médecin n’est qu’un émissaire, se servant du pouvoir et de l’agrément qui lui ont été conférés par la Torah et qui, de ce fait, sont à la fois le bien du corps et de l’âme.
Et, si l’on ne comprend pas tout cela, même s’il semble qu’il en soit autrement, cela n’est pas étonnant, car la Torah est la Sagesse et la Volonté du Saint béni soit-Il. Il n’est donc pas surprenant qu’un homme ne puisse comprendre tout ce qu’elle dit. Pour autant, il doit mettre en pratique toutes ses Injonctions, même s’il ne les saisit pas. A terme, il parviendra à les comprendre.
J’espère que tu te conformeras à tout ce qui vient d’être dit, que tu le feras avec joie et enthousiasme.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 5475)
D.IEU TIENT CHACUN DANS LA MAIN, MÊME À L’HÔPITAL
« Je fais réponse à votre lettre dans laquelle vous m’annoncez qu’un médecin préconise l’hospitalisation de votre épouse, pendant quelques jours, afin d’effectuer des examens. Or, pour différentes raisons, par ailleurs sans fondement, votre épouse a peur de l’hôpital.
Vous devez lui expliquer ceci, en des termes qu’elle pourra comprendre, dans son état d’esprit actuel :
D.ieu a créé le monde et le dirige. Ceci est vrai aussi bien pour l’hémisphère inférieur, où nous nous trouvons [les états unis], que pour l’hémisphère supérieur, où vous êtes [en terrre sainte]. Il dirige par Sa Parole, ordonne ce qui doit être. Rien au monde ne saurait se faire sans Son intervention et D.ieu accomplit tout ce qu’Il désire. Néanmoins, Il souhaite que nous forgions un réceptacle en ayant recours aux lois de la nature, c’est-à-dire en agissant de manière naturelle.
Lorsqu’un Juif, homme ou femme, ne se sent pas bien, il doit consulter un médecin. Cela ne veut pas dire que ce dernier pourra faire ce que bon lui semble, mais que D.ieu l’a choisi comme émissaire pour qu’il s’acquitte de la mission qu’Il lui confie.
Lorsque l’on place sa confiance en D.ieu et que l’on écarte les doutes, lorsque l’on prend conscience qu’Il dirige le monde, on peut constater tout cela de ses yeux de chair, à chaque pas, s’apercevoir que D.ieu nous prend par la main et nous conduit de la meilleure façon, matérielle et spirituelle à la fois.
Si elle est hospitalisée selon l’avis du médecin, elle n’en reste donc pas moins sous l’autorité de D.ieu, Qui la protégera, s’assurera que tout se passe de la meilleure façon pour elle, qu’elle obtienne la santé physique et morale.
Elle doit uniquement raffermir sa foi et sa confiance en D.ieu,
être convaincue que la bénédiction de mon beau-père, le Rabbi se réalisera. Car, il l’a bénie, la bénit et la bénira encore pour qu’elle guérisse et puisse très vite donner de bonnes nouvelles, annoncer qu’elle se sent bien. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 734)
CHAPITRE 3
PENSE BIEN ET TOUT IRA BIEN !
Le dicton connu « pense bien et tout ira bien » et les différentes situations dans la vie d’un homme dans lesquelles nous sommes obligés de le mettre en pratique. Dans le premier chapitre, nous avons apporté l’enseignement selon lequel la tête et le cœur de l’homme doivent être emplis de confiance absolue en D.ieu. Dans ce chapitre, nous verrons que cela n’est pas uniquement dû à l’injonction que nous avons d’avoir confiance en D.ieu en toutes circonstances, mais plutôt le fait que c’est cette confiance même qui amène le salut. Lorsque l’homme ne s’inquiète pas et s’emplit de joie et de confiance en D.ieu, c’est cela-même qui constitue le réceptacle afin de recevoir les bénédictions de D.ieu et d’être sauvé dans toute situation qui nécessite un sauvetage.
LA PENSÉE SERA UTILE …
« Il est surprenant de constater que, malgré toutes les explications qui sont données, quand il s’agit d’agir concrètement, chacun se dit que l’on faisait allusion à quelqu’un d’autre, mais nullement à lui-même. En l’occurrence, on a cité, à différentes reprises, le dicton suivant de nos maîtres et chefs, qui est également un enseignement : « pense bien – et ce sera bien », cela veut bien dire que la pensée est efficace !
Or, à l’opposé de tout cela, vous « inventez » des pensées allant en sens opposé, alors que nous nous trouvons en Adar, mois en lequel il nous est commandé de multiplier notre joie. En conséquence, vous êtes triste etc.
Je conclurai donc avec une parole royale : « Pense bien – et ce sera bien », d’un bien visible et tangible. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 7613)
LA JOIE ACCÉLÈRE LA GUÉRISON
« Je viens de recevoir votre lettre dans laquelle vous décrivez votre situation actuelle.
Or, vous avez sûrement entendu le dicton du Rabbi Maharach, grand-père de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel : « On a coutume de dire que, si l’on ne peut passer sous l’obstacle, on doit passer au-dessus de celui-ci. Je considère, pour ma part, que l’on doit passer à priori par le dessus ».
Il en est de même, en l’occurrence. Certes, la joie se révélera pleinement lorsque votre état de santé s’améliorera. Toutefois, en fonction de ce qui vient d’être dit, il convient de se réjouir avant même de guérir, bien qu’une telle joie ne se révèle pas. Ceci hâtera l’issue finale.
Ce qui vient d’être dit peut être rapproché du dicton que l’on a maintes fois entendu des maîtres de ‘Habad : « Pense bien et ce sera bien ». Naturellement, quand on exprime tout cela avec des mots joyeux, avec des actions joyeuses et surtout, pour ce qui vous concerne, avec votre plume d’écrivain qui peut influencer de nombreuses personnes, en la matière, on reçoit « la récompense de ceux qui sont heureux » (Guemara Taanit 22a). »
(Iguerot Kodech, lettre n° 6026)
UNE SEGOULA POUR QUE LA CHOSE NE SE CONCRÉTISE PAS
« Je fais réponse à votre lettre m’apportant la preuve que je ne suis pas encore parvenu à vous réconforter. Il me semble vous avoir déjà dit de nombreuses fois ce qu’établissent différents livres, n’appartenant pas nécessairement à la littérature ‘hassidique. Il n’y a pas lieu de développer des raisonnements conduisant à la mélancolie. C’est le meilleur moyen de ne pas être découragé.
La ‘Hassidout explique .. que le Maguid [de Mézéritch], lorsqu’il avait une idée, l’exprimait aussitôt par la parole, afin de la faire descendre dans ce monde.
Néanmoins, même par la pensée, il faut exclure la mélancolie, pour la raison qui vient d’être invoquée. On peut le déduire également des dictons de nos saints maîtres qui disaient, comme le rapporte mon beau-père, le Rabbi : « Pense bien – ça ira bien ».
Il vous semble, sans doute, très difficile de maîtriser votre pensée de cette façon. Si vous en êtes incapable, vous vous concentrerez donc sur une pensée de la Torah. Alors, de ce bien moral découlera le bien physique.
Il résulte de tout ce qui vient d’être dit que plus vous renforcerez votre confiance en D.ieu, au point de maîtriser vos pensées, vos paroles et vos actions et plus vous en verrez la conséquence concrète, en obtenant largement votre subsistance matérielle et spirituelle. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 1792)
LE FAIT MÊME DE SE RÉJOUIR AMÉLIORE LA SITUATION
« […] Vous me précisez que vous n’êtes pas satisfait de votre travail, que celui-ci est difficile. Contre toute attente, certains sont convaincus qu’ils n’ont nul besoin de sourire ou d’être satisfaits de la manière dont D.ieu dirige le monde, en général et ce qui les concerne, en particulier.
En effet, une telle réaction pourrait signifier que ces personnes sont satisfaites de ce dont elles disposent. Or, aussi bon que ceci puisse être, on peut toujours imaginer meilleur. En conséquence, elles doivent, en permanence, soulever des objections devant les difficultés et l’amertume, à chaque pas et en toute chose.
Il est clair que ceci va à l’encontre de l’enseignement de notre sainte Torah et a fortiori de l’explication que nos Sages donnent du verset : « Toute âme Te loue ». Ils disent, en effet, que l’on doit louer D.ieu pour chaque respiration. Combien plus en est-il ainsi, quand on parvient, avec succès, à semer de la spiritualité et à collecter de la matérialité.
Le saint Zohar affirme qu’en ayant un visage contrit, on fait en sorte qu’il en soit de même pour D.ieu, dont on obtient donc le dévoilement de cette façon. Il n’en est pas de même quand on est joyeux et satisfait de sa situation, quelle qu’elle soit. Ceci permet d’améliorer son état, puis de se diriger vers ce qui est encore meilleur.
…Je ne souhaite pas être plus long, car je ne sais pas si cela modifiera votre attitude, même si j’ai bon espoir que cette manière d’agir ne soit pas encore devenue, pour vous, une seconde nature. Et, ces quelques lignes, de fait, suffisent pour présenter la situation telle qu’elle est.
D.ieu fasse que vous preniez conscience de votre bonheur, que vous compreniez qu’Il vous a placé dans un rayon de lumière. Vous devez Le remercier et Le louer, parce qu’il vous a été donné, avec succès .. grâce à l’effort qui a été accompli jusqu’à maintenant. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 3706)
CHAPITRE 4
TOUT CE QUE D.IEU FAIT, IL LE FAIT POUR LE BIEN
La providence divine dans chaque situation, et comment l’utiliser dans le service de D.ieu
CHAQUE JUIF EST PRÉCIEUX POUR D.IEU COMME UN FILS UNIQUE
« J’ai appris avec peine par votre mari que vous êtes découragée et avez du mal à vous ressaisir, après le malheur qui vous a douloureusement frappée.
De façon générale, tous les Juifs, hommes ou femmes, sont des “ croyants, fils de croyants ”. En d’autres termes, tous ont foi et comprennent même intellectuellement que D.ieu, et seulement Lui, dirige le monde. Les Juifs croient également, d’une foi parfaite, que D.ieu est la perfection du D.ieu.
Vous avez sans doute connaissance de l’explication de mon beau-père, le Rabbi, qu’il cita, au nom du Baal Chem Tov. Il précise que chaque Juif, homme ou femme, est chéri de D.ieu, comme un père aime son fils unique. De fait, Son amour est encore plus intense, mais nous avançons cette métaphore, car nous sommes incapables d’imaginer un amour plus intense que celui-là.
On peut déduire de ce qui vient d’être dit que tout ce que D.ieu fait est pour le bien. Il souhaite le mettre à la disposition des Juifs, non seulement dans la dimension spirituelle, mais aussi matériellement. Il en résulte que ce bien n’est pas uniquement moral, mais aussi physique.
Lorsque l’homme fait l’effort de ressentir que tout est pour le bien, D.ieu le lui montre clairement.
Comme je l’ai dit, tous les Juifs ont foi en cela et le comprennent même par leur intellect. Néanmoins, il peut parfois arriver que cette idée reste au stade de la foi et de la compréhension, sans être ressentie par le cœur. On en conclut donc que certaines situations doivent provoquer le découragement et la tristesse, ce qu’à D.ieu ne plaise. L’événement est alors perçu en fonction de cette idée, alors qu’en réalité, il est également pour le bien, mais cet aspect échappe à la raison.
De même, il est parfois possible que la finalité de cette situation, responsable de la mauvaise impression, qui est la perfection du bien, reste également cachée à l’œil des hommes et se trouve même totalement occultée.
En revanche, lorsque l’on fait un effort sur sa propre personne, quand on se concentre pour introduire la foi et la perception intellectuelle dans le sentiment du cœur, pour comprendre qu’il ne peut en être autrement, on se dit que tout ce que D.ieu fait est nécessairement un bien évident.
…Je vous souhaite que D.ieu vous montre, de même qu’à votre mari et à votre fils, la perfection du bien que sécrètent les différents événements de votre vie, même si vous n’en avez pas encore eu conscience. Ainsi, tous ensemble, vous serez heureux, matériellement et spirituellement. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 955)
DOUTERIONS-NOUS SUR LE FAIT QUE D.IEU EST L’ESSENCE DU BIEN ?!
« J’ai appris, avec peine, que vous n’étiez pas en bonne santé et, surtout, que vous étiez quelque peu découragé. J’en suis étonné, pour vous et, plus généralement pour tous ceux qui appartiennent à cette génération, ont reçu la protection de D.ieu et sont des tisons sauvés de la flamme.
Comment pouvez-vous être dans le doute après avoir observé la Providence divine de vos yeux. Certes, le doute n’affecte pas la foi, ce qu’à D.ieu ne plaise, mais celle-ci est uniquement superficielle. Pour autant, il entache bien le sentiment du cœur. Mais, D.ieu est l’Essence du bien. Or, il est dans la nature de Celui Qui est bon de faire le bien et c’est ainsi que D.ieu règle le moindre détail de l’existence des hommes.
Si cette foi et cette conscience étaient plus profondément ressenties par l’homme, il ne fait pas de doute qu’il se réjouirait de son sort. Il serait alors en meilleure santé, redoublerait d’ardeur dans son service de D.ieu et serait mieux à même d’assumer pleinement la mission que l’Homme céleste lui confie ici-bas.
Certes, il est nécessaire d’emprunter systématiquement les voies de la nature, ainsi qu’il est dit “ en tout ce que tu feras ”. Différents textes expliquent pourquoi il en est ainsi, en particulier la fin du Kountrass Oumayan. En conséquence, il faut respecter les prescriptions médicales, mais non se passionner pour elles.
Si vous voulez écouter mon conseil, prenez une semaine ou deux de vacances, afin de calmer votre esprit. Le calme et le repos vous permettront de recouvrer la santé. Après cette interruption et en ayant pris la ferme résolution de servir D.ieu joyeusement, vous poursuivrez votre activité, en bonne santé et avec succès. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 2892)
MÉDITER À LA PROVIDENCE DIVINE RENFORCE LA CONFIANCE EN D.IEU
« J’ai reçu, en son temps, la demande de bénédiction pour vous par le Rav .. ; celui-ci me dit que vous êtes sujette à des angoisses.
Je voudrais vous répéter encore une fois que chaque Juif, femme ou homme, doit raffermir sa confiance en D.ieu. Chacun croit, d’une foi pure, que D.ieu est le Maître du monde et également de l’existence de chaque individu, homme ou femme.
De même, il est certain que D.ieu est bon. Tout ce qu’Il accomplit est pour le bien et, lorsque l’on est placé sous Sa Providence, il n’y a donc pas lieu d’avoir peur. Le roi David dit, dans ses Psaumes:
« Je ne crains pas le mal, car Tu es avec moi » et il en est de même pour chaque Juif. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 1442)
« Vous évoquez son état nerveux et vous dites qu’elle est très sensible. Il serait bon qu’elle lise et même qu’elle étudie les passages qui conviennent, traitant de la divine Providence selon le Baal Chem Tov et la ‘Hassidout. Cette idée est présentée brièvement dans Iguéret Ha Kodech, de l’Admour Hazaken, au chapitre 25.
Cette notion sera gravée en son esprit, après qu’elle l’ait étudiée plusieurs fois. Elle s’en souviendra aisément, par le détail et son comportement concret en sera modifié. Bien entendu, la divine Providence écarte toute colère, tout irritation, si ce n’est pour la crainte de D.ieu, comme l’explique Iguéret Ha Kodech.
Or, tout cela n’est pas inaccessible, hors de portée. On peut parfaitement comprendre cette idée et, bien plus, une réflexion sommaire permet d’établir que telle est la conséquence de la foi pure, établissant que « nul endroit n’est vide de Lui ». »
(Iguerot Kodech, lettre n° 5559)
« Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu avec plaisir votre lettre rédigée avec un esprit beaucoup plus tranquille que la précédente. Puisse D.ieu faire que vous en tiriez la leçon pour l’avenir. S’il vous semble qu’un aspect de votre vie n’est pas conforme à votre volonté, vous devez placer votre confiance en le Créateur du monde, Qui accorde Sa Providence à chacun. Ainsi, s’accomplira la promesse bien connue de nos Sages selon laquelle
« tout ce que D.ieu fait est pour le bien ». Au final, ce sera un bien visible et tangible. »
(Iguerot Kodèch, lettre n° 5865)
CHAPITRE 5
CHAQUE CHOSE À UN BUT DÉFINI
Une lettre adressée à un Juif ayant traversé des situations difficiles au cours de sa vie et qui remettait tout cela en question ; la parabole d’une salle d’opérations et d’un immeuble contenant des milliers de chambres.
LES BOULEVERSEMENTS, LES ERREMENTS ET LES SOUFFRANCES NE SONT PAS COMPRÉHENSIBLES
« J’ai bien reçu votre lettre, dans laquelle vous me décrivez brièvement ce qu’a été votre vie, les bouleversements, les errements et les souffrances qui vous ont conduit là où vous êtes parvenu dernièrement. Et, vous citez des événements que vous ne comprenez pas.
Mon secrétariat ne possède pas de machine à écrire le russe et ma réponse est donc rédigée en Yiddich. Néanmoins, il est bien clair que vous pouvez continuer à m’écrire dans cette langue, que vous maniez plus aisément.
Vous m’écrivez que vous ne trouvez pas d’explication aux événements qui se sont déroulés dans votre famille et dans votre foyer.
Si vous méditez quelque peu à tout cela, vous cesserez de vous étonner. En effet, un homme n’observe qu’une petite partie de ce qui le concerne et qui l’entoure. Il a donc du mal à faire une juste évaluation de la réalité, à comprendre le sens profond de ce qu’il voit.
UNE OPÉRATION – UNE VRAIE SOUFFRANCE, MAIS AVEC UN OBJECTIF
Pour bien clarifier cette idée, je citerai un exemple. Si quelqu’un pénètre dans le bloc opératoire d’un hôpital, il verra un homme, couché sur une table d’opération. Plusieurs personnes l’entourent, tenant des couteaux à la main et découpent son corps. L’homme gémit, du fait de ses souffrances, mais tous continuent à inciser.
Ne connaissant pas toute l’histoire de celui qui subit cette intervention, l’observateur extérieur sera terrifié et il s’enfuira. Il considérera que l’on a saisi un homme et qu’on le découpe en morceaux, que celui-ci hurle de douleur, mais qu’il ne parvient pas à se libérer des ces voleurs et de ces assassins.
A l’opposé, si l’on explique à cet observateur que cette opération prolongera la vie du patient pendant des dizaines d’années, qu’il ne faut donc pas tenir compte des souffrances qu’imposent les quelques heures que dure l’opération, il conviendra, non seulement que les hommes aux couteaux ne sont pas des voleurs et des assassins, mais, bien plus, qu’ils sont les bienfaiteurs de celui qu’ils opèrent.
Bien plus, il en est ainsi malgré le fait que les hommes aux couteaux ou, selon la terminologie moderne, les chirurgiens ne peuvent pas garantir totalement la réussite de l’opération et le temps que le patient survivra, après celle-ci, même si elle est un succès.
Tout ceci fait la preuve de l’idée suivante. Un homme peut vivre, au cours de son existence, un événement douloureux, se prolongeant pendant un certain temps. Et, cette douleur est véritable. Malgré cela, s’il sait que D.ieu lui accorde Sa Providence, s’il observe de ses yeux, s’il on voit que le monde n’est pas livré à l’abandon, mais s’inscrit dans un certain système, intégrant non seulement l’homme lui-même, mais aussi sa famille et beaucoup d’autres encore, il admettra, par la logique la plus élémentaire, que tous ces événements ne peuvent pas contredire le système régissant le monde, tout autour de lui. Pour autant, le “ Professeur de chirurgie ” n’explique pas toujours la grande utilité que peut avoir une douleur passagère.
TOUT EST PROGRAMMÉ, MÊME LORSQUE LA SALLE SEMBLE DÉSORDONNÉE
Certains s’interrogent, ou même affirment qu’ils sont dans le doute. Le monde possède-t-il réellement un système ? A-t-il une finalité ? Pour autant, la physique, la chimie, l’astronomie et d’autres disciplines encore, qui sont admises non seulement par les Juifs ou
par les croyants, mais également par les non croyants, affirment que le plus petit atome de ce monde obéit à des lois très précises. Et, tout ce qui passe est conforme aux lois établies, y compris pour ce qui concerne la terre, les minéraux, les végétaux et les animaux.
Ainsi, ce qui nous entoure à tous répond bien à des lois précises, à des caractéristiques bien définies, quoiqu’à une dimension infiniment plus grande que celle de l’homme et de sa famille.
Représentez-vous l’image suivante, celle d’un immense bâtiment, possédant des milliers de pièces. Et, vous observez que chacune d’entre elles possède un ordre irréprochable, dont on doit admettre le caractère positif. Il est, toutefois, une petite pièce pour laquelle un doute subsiste. Est-elle effectivement aussi bien ordonnée que les autres ? Les meubles et tout ce qui s’y trouve sont-ils bien à leur place ?
Chaque homme normal admettra que, si les milliers d’autre pièces sont effectivement en ordre parfait, il ne fait pas de doute que cette pièce unique l’est également, même si l’on ne comprend pas la nature de cet ordre. En effet, cette pièce est partie intégrante de tout l’édifice et elle doit donc avoir les mêmes caractéristiques, même si l’on ne comprend pas comment cela peut être le cas.
MOINS DE « ZIGZAGS » EN COURS DE ROUTE
J’imagine qu’il est superflu d’élaborer plus clairement la signification de cette image. Je voudrais uniquement y ajouter un point. Chacun d’entre nous et vous également, en méditant objectivement à la manière dont les années se sont écoulées, aux endroits dans lesquels on s’est trouvé, aux événements qui se sont produits, découvrira des centaines, des milliers de situations dans lesquelles on a été conduit dans une direction bien précise. Rappelez-vous d’il y a dix ans. Depuis lors, tout va de la gauche vers la droite, toujours dans la même direction.
Comme vous le savez, néanmoins, D.ieu souhaite que l’homme agisse en fonction de sa propre décision, « de son bon vouloir » selon une expression en russe. Chacun est donc libre, vous compris. On peut ainsi choisir sa propre voie. Mais, l’on n’est qu’un homme. Aussi n’est-il pas surprenant que l’on puisse parfois se tromper, s’écarter du droit chemin. Au lieu d’avancer tout droit, on peut zigzaguer. Malgré cela, si l’on réfléchit à tout ce qui vient d’être dit et si l’on ne cherche pas à s’abuser soi-même, on se dira que ces zigzags sont de plus en plus petits, de plus en plus rares.
C’est de cette façon que l’on atteint l’objectif que D.ieu a assigné à chaque homme et, en particulier à chaque Juif, que l’on est réellement heureux, avec tous les membres de sa famille, dans ce monde matériel. Pour cela, il faut adopter le comportement prôné par la Torah, qui est appelée Torah de vie.
RENFORCER SA CONFIANCE EN D.IEU
…Je voudrais conclure en précisant mon intention. La raison d’être de la présente n’est pas uniquement d’exprimer une position
« philosophique », mais aussi de vous faire comprendre que, si vous voulez être objectif et raisonner d’une manière droite, vous devez raffermir votre confiance en D.ieu, considérer d’une manière positive les personnes qui vous entourent, en général et les habitants de votre ville, en particulier. Vous observerez leurs qualités et, du reste, vous avez formé une grande partie d’entre eux. Vous considérerez leurs défauts, s’ils existent, comme des béquilles que l’on ne garde qu’un certain temps, selon l’exemple précédemment donné.
Avant tout, vous devez savoir que vous devez apporter votre contribution, révéler la lumière, illuminer votre entourage, non seulement votre famille, mais aussi un groupe plus large de personnes. Pour y parvenir, vous devez vous pénétrer d’amour de votre prochain, vouloir lui être utile. A n’en pas douter, c’est là le bien, positif également pour vous et pour votre famille.
J’espère que vous lirez la présente avec toute l’attention qui convient. Bien évidemment, si vous avez des questions ou si certains points ne sont pas suffisamment clairs, vous m’écrirez, à ce sujet et je serai heureux de vous répondre, selon mes possibilités, même si, du fait de mes nombreuses activités, cette réponse est quelque peu retardée.
Je pense que le fait de vous répondre ainsi fait la preuve que l’on vous consacre du temps et que, de même, vous devez vous consacrer aux personnes qui vous entourent. Cela montre également que l’on doit, de temps à autre, améliorer son comportement. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction. »
(Iguerot Kodèch, lettre n° 4444)
CHAPITRE 6
« L’ÉTERNEL VOTRE D.IEU VOUS ÉPROUVE »
Nombreuses sont les épreuves qui se présentent devant le Juif. Toutes ont pour but de dévoiler en l’homme des forces cachées, et, lorsqu’il surmontera ces épreuves, il se rendra compte qu’elles n’étaient pas réelles, et connaîtra l’élévation spirituelle.
L’ÉLÉVATION ET À LA HAUTEUR
« […] Il est expliqué à propos des épreuves, que quand on n’y fait guère attention, on prend conscience qu’il s’agissait uniquement d’une épreuve et nullement d’une réalité. Il en reste donc uniquement l’apport positif, ainsi qu’il est dit : « Car, l’Eternel votre D.ieu vous met à l’épreuve ». Cette mise à l’épreuve peut également être rapprochée du verset : « Je soulèverai mon fanion au-dessus des montagnes », lequel fait bien allusion à l’élévation et à la hauteur. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 6111)
LORSQUE L’ON SURMONTE UNE ÉPREUVE, ON RÉUSSIT PLUS QUE LA NORMALE
« En réponse à votre lettre .. dans laquelle vous m’indiquez que vous avez des difficultés dans l’étude.
N’en soyez surtout pas découragé, ce qu’à D.ieu ne plaise ! En effet, chacun est tenu d’étudier notre Torah, Torah de vie, de mettre en pratique ses Mitsvot.
Tous les Juifs reçoivent donc les forces nécessaires pour y parvenir. Si l’on éprouve des difficultés pour apprendre ou bien pour accomplir les Mitsvot, c’est, selon les termes du verset, parce que : « l’Eternel votre D.ieu vous met à l’épreuve afin de savoir si vous aimez l’Eternel votre D.ieu ». Si l’on surmonte cette épreuve, on obtient une réussite extraordinaire et, comme on le sait, nos Sages affirment que : « si tu fais des efforts, ceux-ci seront couronnés de succès ».
L’intensification de votre étude de la Torah et de votre pratique des Mitsvot raffermira également l’état de santé de votre mère, à laquelle D.ieu accordera de longs jours et de bonnes années, conformément à ce que vous indiquez dans votre lettre. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 8081)
APAISER LES ANGES DE LA COUR CÉLESTE
« J’ai entendu dire que certaines conditions du marché n’évoluent pas comme les commerçants l’auraient souhaité. A n’en pas douter, il faut voir là une épreuve que D.ieu envoie aux Juifs. Certes, Il sait qu’un cœur juif est toujours en éveil, désireux d’accomplir la Torah et les Mitsvot. Néanmoins, Il doit en convaincre les anges du Tribunal céleste, lesquels refusent de le croire.
Lorsqu’un Juif surmonte l’épreuve, D.ieu leur dit donc :
« Voyez ! Le mauvais penchant aurait pu convaincre ce Juif de donner moins de Tsédaka, car ses affaires ne sont plus ce qu’elles ont été. Mais, les Juifs sont avisés et ils comprennent qu’on veut, de la sorte, les éprouver ».
Lorsqu’ils surmontent l’épreuve et en comprennent le sens, les Juifs retrouvent les affaires qu’ils faisaient auparavant. Bien plus, celles-ci s’améliorent. En effet, un père est satisfait lorsque son fils sait déchiffrer la signification profonde de ses actions. Plus le fils fait la preuve de sa sagesse et plus les cadeaux qu’il reçoit de son père sont importants.
Les commerçants disent que l’on gagne de l’habileté, avec l’âge. Vous êtes vous-même commerçant depuis bien longtemps et vous saurez donc décrypter le message de D.ieu, dans la situation précédemment décrite. Dans un bon investissement, qu’il s’agisse d’un hôtel ou d’une affaire commerciale, la part de
D.ieu ne doit pas être diminuée. Bien plus, il faut donner largement, sur Son compte. Dès lors, Il réalise la promesse qu’Il énonce dans la Torah: « Prélève la dîme afin de t’enrichir » et accorde à Son associé des revenus bien plus larges qu’auparavant. »
(Iguerot Kodech, lettre n° 2194)
L’UTILITÉ D’UNE ÉPREUVE – DÉVOILER LES FORCES CACHÉES
« […] J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous comprenez que les reproches qui vous sont faits parce que vous enseignez la ‘Hassidout ne sont qu’une épreuve. Différents textes s’interrogent, à ce sujet. Car, puisque D.ieu sait, d’emblée, ce qui va se passer, pourquoi soumet-Il l’homme à l’épreuve ?
En fait, cet homme en est le bénéficiaire, car il révèle ainsi, de manière concrète, ce qu’il n’avait auparavant que potentiellement. De plus, il reçoit, de cette façon, une vitalité et une lumière accrues, dans tous les domaines de la Torah et des Mitsvot, s’ajoutant à ce qui fait l’objet de son épreuve. Pour quelqu’un comme vous, il est inutile d’en dire plus.
A n’en pas douter, vous assumerez fermement votre rôle, votre mission sacrée et vous ferez preuve de largesse envers vos élèves, en leur transmettant le luminaire de la Torah, qui permet d’aimer D.ieu et de Le craindre, de mettre en pratique les principes « en toutes tes voies, connais-Le » et, conformément à l’enseignement du Baal Chem Tov, « servez D.ieu dans la joie ».
(Iguerot Kodèch, lettre n° 2141)
מוקדש
לחיזוק ההתקשרות לנשיאנו
כ »ק אדמו »ר זי »ע
❖
לעילוי נשמת
הרה״ח עוסק בצ״צ מנהל מוסד בית חנה ובית חי׳ מושקא בפאריז למעלה מארבעים שנה
ר׳ מסעוד בן שלמה ע״ה
טובול
נלב״ע ביום הבהיר כ״ה אדר ה׳תש״פ
Ces textes du Rabbi sont d une extraordinaire utilité et apportent une grande sérénité en ces moments tres très troublants. C est à lire et relire pour intégrer ce que doit être NOTRE comportement, NOS pensées adéquates, NOS actions indispensables pour créer le positif et faire accélérer la venue de Machiah.
Le Rabbi s adresse à tous les juifs quelque soit son niveau de religion.
Merci à Rav Melloul pour ses traductions.
D. Vous bénisse.