Le rassemblement mondial des émissaires du Rabbi, venus des quatre coins du monde au ‘770’, est pour le Rabbi l’occasion de rappeller le but d’une ‘Chli’hout. Quel est l’objectif que doit atteindre un émissaire ?

Dans le Dvar Mal’hout sur la Paracha ‘Hayé Sarah, le Rabbi déclare qu’à notre époque la ‘Chli’hout n’a pas d’autre but que celui de se préparer à recevoir concrètement le Machia’h.

Aussi, tout l’objet du rassemblement des émissaires du Rabbi, consiste à ‘parler ensemble, et à prendre de bonnes décisions, afin d’accomplir au mieux la mission présente de recevoir notre Juste Machia’h’.

Le Rabbi explique que notre Paracha rapporte qu’Avraham envoya son serviteur Eliézer chercher un parti pour son fils Itz’hak. A ce sujet Rachi écrit qu’Avraham ‘avait écrit un acte de donation au profit d’Itz’hak qui incluait tout ce qu’il possédait, afin qu’ils s’empressent d’envoyer vers lui leur fille’ (‘Chtar Matana’, 24, 10). ‘Tous les biens de son Maître’ étaient dans la main d’Eliézer’, car d’après le sens simple Avraham voulut qu’à la vue de tout cet argent les parents de la fiancée n’hésiteraient pas à donner leur fille à Itz’hak. Cependant de manière plus profonde, le Rabbi explique que ce mariage entre Itz’hak et Rivka ne représente pas seulement le mariage de deux personnes en particulier. Ce mariage est le premier mariage Juif, après que fut ordonné par D.ieu la Mitsvah de la Mila. De ce mariage vient tout le peuple d’Israël, jusqu’à la fin de toutes les générations.

Le Rabbi met ici l’accent sur le fait qu’Avraham donna à son fils tout ce qu’il possédait. Il fit don de lui, de tout son être, de toute son Essence. Il montra véritablement ‘qu’il est le Père de tous les enfants d’Israël, et c’est pour cela qu’il donna tout ce qu’il possédait pour la réussite de ce mariage’.

Il est possible de dire ici, que ces propos du Rabbi sur Avraham et sur son serviteur Eliézer, peuvent également s’appliquer au Rabbi et à ses ‘Hassidim. En effet, le Rabbi fait également don de lui, de tout son être, de toute son Essence, et il donne tout ce qu’il possède à son émissaire afin que celui-ci puisse mener à bien sa mission.

Dans le même ordre d’idée, dans le ‘Dvar Mal’hout’ le Rabbi nous enseigne que ‘le mariage entre Itz’hak et Rivkah symbolise le but de la Création, l’union entre l’âme et le corps (dans le langage de la ‘Hassidout, entre le Nom ‘Mah’ et le Nom ‘Ban’). Itz’hak vit sur la Terre d’Israël, en un endroit saint, et Itz’hak lui-même est saint…Rivkah vit en-dehors de la Terre d’Israël, dans la maison de Bétouel et de Lavan, ‘telle une rose au milieu des épines’, ainsi qu’il est dit dans le Midrache.

Ici, dans le ‘Dvar Mal’hout’ le Rabbi nous enseigne que le mariage entre Itz’hak et Rivkah exprime l’union entre le spirituel et le matériel. Cette union elle-même représente le but de la Création, le but de la Torah et des Commandements divins qui consiste à faire résider la Sainteté divine ici-bas dans ce monde. Ici aussi il est possible de dire que ces propos du Rabbi au sujet de l’union entre l’âme et le corps, entre l’esprit et la matière, peuvent également s’appliquer au Rabbi et à ses ‘Hassidim.

En effet, le Rabbi réalise aussi l’union entre l’âme et le corps, par le fait d’enseigner la ‘Hassidout aux enfants d’Israël. De fait, la ‘Hassidout, l’Essence de la Torah, est comparable à ‘l’âme’, et les enfants d’Israël de par leur perception naturelle de ce monde sont d’une certaine manière comparable au ‘corps’.

Le Rabbi Rachab a expliqué dans son ouvrage intitulé ‘La Source’, que depuis le péché de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, l’homme a perdu sa perception du Divin. Il perçoit plus ce monde matériel que la Parole divine qui l’anime à chaque instant. En ce sens, l’homme est comparable au ‘corps’, car il ressent la matière plus que l’âme spirituelle et divine qui se cache à l’intérieur d’elle, et la maintient en vie.

Or, c’est précisément grâce aux enseignements du Rabbi, qu’un homme prend conscience de l’existence de cette âme divine qui anime chaque chose de ce monde. C’est grâce aux enseignements du Rabbi qu’un homme éveille sa perception du Divin, et que par elle il parvient à voir avec les yeux de son intellect, et à ressentir un tant soit peu, la spiritualité qui vit en lui-même et en ce monde matériel.

Ainsi, le Rabbi parvient à unir l’âme de la Torah au corps des enfants d’Israël, car il est celui qui vivifie nos perceptions, au point que celles-ci ne soient plus ‘grossières’, c’est-à-dire au point que ces perceptions ne soient pas seulement liées au caractère physique de ce monde. Le Rabbi élève nos perceptions et nos sensations, vers la sensibilité du Divin.

En d’autres termes, le Rabbi unit l’esprit de la ‘Hassidout avec la ‘matière de nos pensées’. Comme l’huile qui a la capacité de pénétrer dans les matières solides les plus dures, le Rabbi fait pénétrer dans nos esprits ‘carrés’, dominés par la dureté de la logique, des concepts divins et abstraits qui ‘flottent’ au-dessus de la raison et de l’intellect comme l’huile flotte au-dessus de tous les autres liquides.

A la lumière de ces enseignements du Rabbi, il est possible de dire que le lien qui unit le Rabbi à ses émissaires, venus des quatre coins du monde au ‘770’ pour le ‘Kinous Ha Chlou’him’, est comparable à l’union entre Itz’hak et Rivkah, entre l’esprit et la matière.

Le Rabbi est lui-même l’Essence de l’âme d’Israël. A l’image d’Itz’hak, il vit dans un endroit saint et il est lui-même saint. Les Chlou’him vivent en-dehors des quatres coudées du Rabbi, à l’image de Rivkah qui vit en-dehors de la Terre d’Israël, dans la maison de Bétouel et de Lavan, ‘telle une rose au milieu des épines’.

Le Rabbi s’unit à ses émissaires, en leur donnant une mission, et en leur donnant toutes les forces nécessaires pour l’accomplir. Aussi, le rassemblement du Rabbi et de ses émissaires, est telle une union que l’on célèbre sous la ‘Houpa. Or, la chose est connue qu’au moment de la ‘Houpa, le ciel s’ouvre pour entendre les prières des nouveaux mariés, et de la même façon pendant le Kinous Ha Chlou’him le ciel s’ouvre au-dessus du 770 pour entendre la prière du Rabbi et de ses ‘Hassidim. ‘Un seul homme avec un seul coeur’ pour demander la venue de notre Juste Machia’h, dès-à-présent avec l’aide de D.ieu.