Les célèbres cerisiers du Japon sont en pleine floraison, les touristes affluent en train et regorgent d’ooh et d’aah sur l’architecture traditionnelle de la ville de Kyoto et ses jardins de roches sereines, et le saké (souvent casher) est aussi délicieux que jamais. Juste avant la Pâque, c’est le moment idéal pour le Rav David et Haya Mouchka Posner, ainsi que leur fils en bas âge, Menahem Mendel, de fonder le premier Beth Habad de la ville,.

Kyoto abrite 17 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO qui ont été largement épargnés par le bombardement pendant la Seconde Guerre mondiale, des universités de renommée mondiale et le siège de Nintendo et de nombreuses autres entreprises de technologie, la ville attire de nombreux touristes israéliens et du monde entier.

«C’est incroyable le nombre de personnes qui nous ont contactés depuis notre arrivée», s’est émerveillé le Rav David Posner, natif du sud de la Californie et âgé de 25 ans. «Les gens visitent notre site Web, entendent parler de nous sur les médias sociaux et ont hâte de trouver de la nourriture casher, des prières et d’autres services juifs dans cette ville du Japon.»

Le couple a débarqué quelques jours avant Pourim et a immédiatement organisé son premier événement, une lecture de la Méguila, célébration chaleureuse à la veille de Pourim. En attendant de pouvoir localiser un local adapté près du centre-ville animé où le tourisme est concentré, leur maison, qui fait également office de Beth Habad, est un un duplex situé dans un quartier résidentiel et calme.

À l’aide de plusieurs applications, notamment Duolingo et Pimsleur, le couple tente d’apprendre le japonais aussi rapidement que possible, car bon nombre de leurs voisins ne parlent pas anglais. Jusqu’à présent, le seul malentendu culturel majeur qu’ils ont rencontré était que leurs ordures n’avaient pas été ramassées, car ils ne savaient pas les mettre dans les sacs requis.

Haya Mouchka Posner a grandi à Caracas, au Venezuela, où ses parents, le Rav Haim et Milka Raitport, sont des émissaires de longue date. David Posner est un émissaire de quatrième génération. Ses arrière-grands-parents, le Rav Shalom et Haya Posner, ont construit une grande partie de l’infrastructure nécessaire à la vie juive à Pittsburgh. Ses deux grands-parents, le Rav Zalman I. et Risya Posner, étaient des émissaires à Nashville, et le Rav Shmuel et Hindy Lew, sont en poste à Londres depuis 1964. Ses parents, Shimon et Y. Haya Posner, co-dirigent un Beth Habad à Rancho Mirage, en Californie.

Haya Mouchka Posner, 22 ans,explique: «La technologie a rendu si simple le contact avec la famille et les amis, de sorte que vous ne vous sentez jamais vraiment loin. Nos grand-parents n’avaient pas ce luxe. En fait, avec les coupures de courant et les troubles au Venezuela, il y a encore des jours où mes parents sont hors de contact, et nous devons simplement avoir confiance que tout va bien pour eux. »

A l’origine, ils avaient appris les besoins de nouveaux Chlouhim à Kyoto du Rav Mendi et Hanna Sudakevich, codirecteurs de Habad-Loubavitch de Tokyo depuis l’année 2000. Ils les ont accompagnés tout au long du processus de déménagement au Japon et d’établissement de leur Beth Habad.

L’un des défis actuels au Japon a été la difficulté d’importer de la viande casher, ce qui nécessite un tas de paperasses et des dépenses considérables. Pour pallier ce problème, le Rav David Posner a suivi une formation de Chohet (abatteur rituel) sous l’égide de son beau-père, qui produit de la viande casher au Venezuela depuis des décennies. Le matin de Pourim, le Rav David Posner a rencontré le Rav Shmulik Vishedsky de la communauté juive de Kobe dans un abattoir près de Kobe pour abattre et cacheriser une série de poulets frais destinés aux juifs du Japon.

Le prochain projet pour les Posner sera le premier Seder de Pessa’h. Ils ont une salle provisoire, et les poulets sont au congélateur. Ils travaillent maintenant pour se procurer de la Matsa Chemoura, du vin et des herbes amères, et, bien entendu, pour faire passer le message le plus largement possible afin d’inviter les résidents juifs et les visiteurs à les rejoindre.

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