Le terrorisme a toujours fait partie du quotidien en Israël. Même pendant les périodes de calme, le travail de soutien des victimes des attaques terroristes dans le passé. Et quand les tensions augmentent – alors qu’Israël est confronté a de nouveaux défis avec les forces iraniennes et du Hezbollah retranchées en Syrie et au Liban, et les attaques incessantes du Hamas à la frontière sud.
Chabad.org, traduit par Hassidout.org
Personne ne le sait mieux que le Rav Menahem Kutner, directeur du Chabad Terror Victims Project (CTVP), qui coordonne en Israel le soutien aux victimes du terrorisme et à leurs familles, y compris les visites dans les hôpitaux, dans les centres de rééducation et à domicile.
Quel est le principal travail de CTVP, quand a-t-il commencé et combien de personnes sont associées à l’organisation?
L’activité de notre organisation est unique en ce sens que nous fournissons une assistance personnelle pour chaque famille touchée en fonction de leurs besoins.
Ce soutien peut prendre trois formes: économique, spirituel et psychologique. Je reçois l’aide de 450 émissaires, ou Chlouhim, et des centres Habad partout en Israël. Nous utilisons également des volontaires locaux qui maintiennent le contact avec les familles pendant les périodes de routine, en particulier pendant les vacances juives. Ils créent des liens personnels et durables.
Les activités ont commencé immédiatement après la guerre des Six Jours de 1967 avec les veuves et les orphelins des soldats des Forces de défense israéliennes à la demande personnelle du Rabbi de Loubavitch sous les auspices de l’Organisation de la Jeunesse Loubavitch en Israël, dont le siège se trouve à Kfar Habad.
En partenariat avec l’American Wheelchair Mission, le Chabad’s Terror Victims Project a fait don de fauteuils roulants ultramodernes au centre médical HaEmek d’Afula.
Quand vous êtes-vous impliqué et de quelle manière aidez-vous les individus et les familles?
J’ai commencé ma Chlihout il y a 15 ans, quand la deuxième Intifada a débutée. Un exemple: Eden, âgée de 16 ans, a été grièvement blessée il y a deux ans dans un attentat dans un autobus dans le quartier de Armon Hanatziv à Jérusalem . Eden a souffert de graves brûlures et a subi des traitements difficiles, et notre organisation paie mensuellement une pommade médicale recommandée par ses médecins. La pommade est très utile mais elle n’est pas prise en charge par l’État. Nous lui avons récemment acheté un lit spécial et un climatiseur pour une utilisation nocturne.
Y a-t-il une différence entre le travail que vous faites en temps de guerre et celui pendant les périodes d’accalmie? Comment vous préparez-vous quand Israël est en état d’alerte élevée, comme c’est le cas actuellement?
Nos actions se repartissent en trois phases: une aide d’urgence immédiatement après une attaque, une assistance intérimaire pendant une période de trois mois après l’attentat et une assistance à long terme pouvant durer de nombreuses années.
En cas d’urgence, nous intervenons, au même moment, pour de nombreuses familles ayant besoin d’une aide urgente immédiate. Par exemple, une famille blessée à Netanya, dont la mère a été hospitalisée à l’hôpital Laniado, tandis que son fils et sa fille ont été hospitalisés au Centre Hillel et au Centre médical Yaffe à Hadera. Le père et deux autres enfants étaient chez eux à Netanya. Notre organisation a payé les taxis pendant 14 jours afin que le père puisse rendre visite à sa femme et à ses enfants, au lieu de voyager de longues heures dans les autobus.
Nous avons également organisé des bénévoles qui apportaient des plats préparés à domicile tous les jours, ainsi qu’un personnel de nettoyage avant le Chabbat. La période de récupération est plus profonde et plus sensible, et nous offrons donc une oreille attentive aux familles avec des visites à domicile et de l’aide en fonction de leurs besoins personnels.
Notre organisation finance également des cérémonies de bar et de bat mitsvah pour les enfants orphelins qui ont perdu un de leurs parents ou les deux dans des attentats terroristes.
Veuillez décrire un cas où vous avez aidé un soldat victime du terrorisme.
Un soldat a été grièvement blessé à la jambe dans une attaque terroriste. Il avait besoin d’un matériel médical spécial pour soutenir son pied afin qu’il puisse marcher de façon plus stable. Notre organisation a acheté cet appareil au Canada qui a coûté 2 000 $, car il n’est pas pris en charge en Israël.
Combien de temps accompagnez-vous ceux que vous aidez?
Notre organisation ajuste l’aide financière et autre selon le besoin. Certaines familles retrouvent relativement rapidement une vie normale, alors que d’autres ont malheureusement besoin de soutien pendant 15 ans.
Comment le CTVP aide-t-il les garçons et les filles orphelins à célébrer leur bar et bat mitsvah ?
Nous apprenons aux enfants à lire la Torah et à mettre les Tefillines. Nous emmenons toute la famille pour une journée à Jérusalem, achetons des vêtements de fête pour les enfants, et donnons un cadeau au bar-mitsva ou à la bat mitsva. Nous organisons une cérémonie émouvante au Kotel à Jérusalem accompagné avec des chants et des danses, pour que l’enfant se souvienne de ce moment avec joie et bonheur. Après la cérémonie, nous nous rendons dans une salle pour un repas festif, et la journee se conclue par une visite de la ville. Le CTVP propose également des programmes de vacances aux victimes et à leurs familles.
Vous travaillez majoritairement avec une population laïque en Israël. Alors, comment la prière aide-t-elle spirituellement? Cela peut-il les aider à guérir?
Notre aide spirituelle est très significative, car nous intervenons dans leurs moments les plus difficiles. Nous publions des listes des noms de blessés pour que les autres prient pour eux. Nous enseignons aux blessés et à leurs familles l’impact spirituel de la prière et leur fournissons une prière imprimée pour un prompt rétablissement, ce qui les encourage beaucoup, surtout lors des visites aux soldats avant et pendant les longues opérations chirurgicales, et pendant leurs convalescences.
Quel est l’état d’esprit après que l’Iran ait récemment tiré des roquettes dans le nord et le Hamas dans le sud?
Pour le moment, il y a un sentiment d’incertitude et de peur que la situation ne s’aggrave. Ces jours-ci notre vigilance est très élevée et nous pouvons faire face aux besoinx. Nous espérons et prions pour que la situation reste calme.
Que signifie ce travail pour vous?
Chaque matin, je remercie D.ieu pour le grand privilège d’agir au nom de Habad. J’ai conscience que nous améliorons la vie des familles, nous les aidons à améliorer quotidiennement leurs vies.