Dans un enseignement fascinant reliant l’histoire de Yossef aux bougies de Hanouccah, le Rabbi de Loubavitch démontre comment chaque action individuelle, même la plus modeste, peut avoir un impact universel. Une réflexion profonde sur le pouvoir de nos actes, alors que des millions de flammes s’allument à travers le monde.
Selon la Torah, nous savons depuis des millénaires qu’une seule action d’un individu, même accomplie dans l’intimité de sa chambre, peut avoir un impact sur le monde entier. À tel point qu’à travers une seule mitzvah, que ce soit par l’action, la parole ou même la pensée, un Juif peut « faire pencher le monde entier du côté du mérite », ou l’inverse, à D.ieu ne plaise.
Ces dernières années, ce principe s’est également révélé à travers les sciences [recherches et découvertes scientifiques], démontrant que l’action d’un seul individu dans l’intimité peut influencer le monde entier, jusqu’au soleil et à la lune. Aujourd’hui, tous reconnaissent que chaque action de chaque individu affecte le monde entier.
Si cela est vrai pour les actions dans le monde matériel, c’est certainement vrai concernant la Torah et les Mitsvot.
Avec les lumières de Hanouccah, cela est même visible : la lumière a cette propriété particulière de se propager dans le monde entier, pouvant même faire plusieurs fois le tour de la Terre, et ce en très peu de temps. Ainsi, quand un Juif allume une bougie de Hanouccah, il diffuse une lumière qui se propage dans le monde entier ! Certes, on ne le voit pas concrètement partout dans le monde, mais c’est uniquement à cause de facteurs externes qui bloquent la propagation de la lumière. La lumière elle-même, de par sa nature, se propage dans le monde entier.
Cette idée qu’une seule action peut influencer le monde entier se retrouve aussi dans notre paracha, dans l’histoire de Yossef. On peut même l’enseigner aux jeunes enfants qui ne vont pas encore au ‘heder, à qui l’on raconte les histoires de la Torah :
Quand une mère raconte les histoires de la Torah à son enfant, elle lui parle d’un Juif qui a été puni et mis en prison injustement, et même dans cette situation, il s’est soucié et préoccupé de quelqu’un qui avait l’air triste [les serviteurs de Pharaon qui étaient avec lui en prison], et il s’est efforcé de l’aider.
Quand l’enfant entend cette histoire, il comprend que c’est effectivement un bon comportement, mais, comme il est habitué à recevoir une récompense pour chaque bonne action, comme des bonbons et autres, il demande : et qu’est-il arrivé ensuite ?
Eh bien : à la fin de la paracha Vayechev, il est écrit « le maître échanson ne se souvint pas de Yossef et l’oublia », donc Yossef n’a pas reçu de récompense, et tout ce qu’il a fait était simplement parce que c’est ainsi qu’un Juif doit se comporter. Mais, attends un instant – dit la mère à l’enfant – tu vas voir tout de suite dans la paracha Mikets que grâce à cela, Yossef est devenu « vice-roi » !…
Et l’enfant dit alors : Ah ! Voilà une belle récompense !
Mais la mère continue et dit : tout cela n’est pas encore suffisant, car cela ne concerne que le bien personnel de Yossef. De plus, cela a apporté du bien au monde entier, car grâce à cela, le monde entier a été sauvé de la famine !
C’est pourquoi, quand on demande à un Juif de fermer sa Guemara et de sortir pour influencer un autre Juif à mettre les tefilin ou à allumer les bougies de Hanouccah, et qu’il objecte : que je doive moi-même mettre les tefilin, je comprends. Mais quelle est la mitzvah d’aller chercher un Juif et d’essayer de l’influencer aussi ?! – On lui répond qu’il faut apprendre de Yossef, qui se souciait de la situation d’autrui et s’efforçait de l’aider, et grâce à cela, il a apporté du bien au monde entier !
À plus forte raison quand il s’agit d’une mitzvah, et particulièrement de la mitzvah d’allumer les bougies de Hanouccah qui apporte de la lumière dans le monde entier – il est certain qu’il faut s’efforcer d’influencer de nombreux Juifs à allumer les bougies de Hanouccah, car cela ajoutera de la lumière dans le monde entier.