וּבְאוֹתוֹ הַזְּמַן לֹא יִהְיֶה שָׁם לֹא רָעָב וְלֹא מִלְחָמָה. וְלֹא קִנְאָה וְתַחֲרוּת. שֶׁהַטּוֹבָה תִּהְיֶה מֻשְׁפַּעַת הַרְבֵּה. וְכָל הַמַּעֲדַנִּים מְצוּיִין כֶּעָפָר. וְלֹא יִהְיֶה עֵסֶק כָּל הָעוֹלָם אֶלָּא לָדַעַת אֶת ה’ בִּלְבַד. וּלְפִיכָךְ יִהְיוּ יִשְׂרָאֵל חֲכָמִים גְּדוֹלִים וְיוֹדְעִים דְּבָרִים הַסְּתוּמִים וְיַשִּׂיגוּ דַּעַת בּוֹרְאָם כְּפִי כֹּחַ הָאָדָם. שֶׁנֶּאֱמַר (ישעיה יא, ט) « כִּי מָלְאָה הָאָרֶץ דֵּעָה אֶת ה’ כַּמַּיִם לַיָּם מְכַסִּים »:

À cette époque, il n’y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière.
Le monde entier ne s’occupera que de la seule connaissance de D.ieu.
C’est pourquoi les Juifs seront tous de grands Sages, connaissant les choses cachées, comprenant l’intention de leur Créateur comme ce que peut en saisir l’Homme, ainsi qu’il est dit « car la terre sera remplie de la connaissance de D. comme l’eau recouvre les Océans ».

יְסוֹד הַיְסוֹדוֹת וְעַמּוּד הַחָכְמוֹת לֵידַע שֶׁיֵּשׁ שָׁם מָצוּי רִאשׁוֹן. וְהוּא מַמְצִיא כָּל נִמְצָא. וְכָל הַנִּמְצָאִים מִשָּׁמַיִם וָאָרֶץ וּמַה שֶּׁבֵּינֵיהֶם לֹא נִמְצְאוּ אֶלָּא מֵאֲמִתַּת הִמָּצְאוֹ:

1. Le fondement de tous les fondements et le pilier de toutes les sciences est d’être conscient qu’il est une Existence Première qui fait venir toute chose à l’existence. Toute chose existante du Ciel et de la Terre, ou intermédiaire, n’est venue à l’existence qu’en vertu de la réalité de Son existence.

Le Rambam, dans la conclusion de son livre, met l’accent sur la continuité entre le début et la fin de son œuvre. Il est intéressant de noter que dans les 83 chapitres de lois du Michnei Torah, chaque loi est précédée par le verset « Bechem Hachem Kel Olam », qui signifie « Au nom de l’Eternel, D.ieu du monde ». Ceci souligne l’importance de la connaissance d’Hachem et la centralité de D.ieu dans la vie et la pratique religieuse juive.

Le verset « Bechem Hachem Kel Olam » fait également référence à Avraham Avinou (Abraham), qui proclamait partout le nom d’Hachem et le reconnaissait comme le D.ieu du monde.

Le Rambam décrit un avenir idéal dans le temps du Machia’h, lorsque sa royauté sera établie. Dans ce temps-là, il n’y aura ni famine, ni guerre, ni jalousie, ni concurrence, car les biens matériels seront abondants. Les délices et les richesses de ce monde seront si nombreux qu’ils seront comparés à de la poussière.

Le Rambam affirme également que durant cette ère, non seulement le peuple juif, mais aussi toutes les nations du monde chercheront à connaître Hachem. Les Bnei Israel seront de grands érudits, maîtrisant les connaissances cachées et parvenant à la compréhension et à l’intelligence de leur Créateur dans la mesure du possible pour un être humain.

Cette époque sera marquée par une diffusion universelle de la connaissance de D.ieu, comme le dit le verset: « la Terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme les eaux recouvrent le fond de la mer ». La connaissance d’Hachem deviendra omniprésente et partagée par tous, ce qui contribuera à un monde harmonieux et paisible.

Petite remarque :

Le Rambam décrit un futur où toutes les bonnes choses seront abondantes, avec une nourriture en grande quantité et un excès de biens matériels. Il prédit également l’absence de guerre, de jalousie et de concurrence en raison de cette abondance.

Cependant, il est vrai que dans notre réalité actuelle, même des personnes qui possèdent tout ce dont elles ont besoin et plus encore peuvent éprouver de la jalousie et de la concurrence. Cela suggère que l’absence de jalousie et de concurrence décrite par le Rambam ne se limite pas à l’abondance matérielle.

Et bien il faut lire le Rambam de la façon suivante :

Effectivement, l’abondance matérielle seule ne suffit pas à éliminer la jalousie et la concurrence. La raison finale pour laquelle ces sentiments n’existeront pas dans le monde décrit par le Rambam est que les gens seront entièrement concentrés sur la connaissance d’Hachem.

Lorsque l’objectif principal de la vie de chaque individu sera de connaître Hachem et de se rapprocher de Lui, la jalousie et la concurrence n’auront plus de place. Les gens ne se concentreront pas sur les possessions matérielles ou la réussite personnelle, mais plutôt sur leur croissance spirituelle et leur relation avec Hachem. Dans un tel monde, la jalousie et la concurrence deviennent insignifiantes, car chacun est investi dans sa propre quête spirituelle et la poursuite d’une compréhension plus profonde de Hachem.

Le Rabbi propose deux manières d’expliquer le processus des Halahot du Rambam dans son œuvre Michnei Torah. Voici une brève présentation de ces deux approches :

Dans cette optique, l’étude et l’application des lois du Rambam sont un processus continu qui permet de développer et d’approfondir notre relation avec Hachem. En progressant dans l’étude des Halahot, nous découvrons progressivement des aspects plus profonds et plus subtils de la connaissance d’Hachem, ce qui nous permet de nous rapprocher davantage de Lui.

À mesure que nous progressons dans cette démarche spirituelle, notre compréhension de la divinité s’élargit et s’intensifie. Cette croissance spirituelle nous conduit à une connaissance d’Hachem qui est plus riche et plus complète que celle que nous avions au début de notre étude.

En fin de compte, l’étude et l’application des lois du Rambam ont pour objectif de nous rapprocher d’Hachem et de nous aider à développer une compréhension plus profonde et plus intime de Sa nature et de Sa volonté. Ce processus de croissance spirituelle permet de transformer notre connaissance d’Hachem en quelque chose d’omniprésent et d’englobant, à l’image de l’eau qui recouvre la mer.

La seconde explication souligne l’importance de la répétition et de l’approfondissement continu dans l’étude des enseignements du Rambam. Selon cette approche, chaque fois que l’on termine l’étude d’un livre et que l’on recommence depuis le début, on accède à une nouvelle dimension de la connaissance d’Hachem, encore plus profonde et plus élevée que précédemment.

Cette idée est basée sur la coutume juive de recommencer immédiatement l’étude d’un livre après l’avoir terminé. Ainsi, que ce soit la deuxième fois ou la 43e fois que l’on étudie le Rambam, chaque nouveau cycle d’étude permet d’approfondir et d’élargir notre compréhension d’Hachem, ainsi que celle du monde entier.

C’est en effet une occasion spéciale de reconnaître et d’apprécier les efforts du Rav Chmouel Azimov, qui a organisé un Siyoum Harambam chaque année depuis la première année. Cette réalisation est probablement unique au monde, témoignant de sa détermination et de son engagement envers l’étude du Rambam.

Cette année marque le 42e Siyoum du Rambam, qui correspond à la guematria « Vedibarta Bam », signifiant « tu parleras d’eux » (en référence aux enseignements de la Torah). Cela renforce l’idée que l’étude de la Torah et l’engagement dans la connaissance d’Hachem sont essentiels pour avancer sur le chemin spirituel.

Comme le Rabbi l’a répété et réitéré, nous espérons tous que cette dévotion et cette étude approfondie mèneront à la venue du Machia’h de manière imminente, apportant paix et harmonie dans le monde entier.