Quel peut être l’élément fédérateur des Juifs de tous âges, de toutes tendances, de tous milieux, de tous pays ? C’est l’étude de la Torah, de toute la Torah, de toutes ses lois. Un géant de la pensée juive s’y est attelé au 12ème siècle, l’Espagnol Rabbi Moché ben Maïmon (initiales : RaMBaM) aussi appelé Maïmonide. En dix ans, alors qu’il errait de pays en pays à cause des persécutions almohades, le Rambam rédigea le Michné Torah, quatorze volumes exposant toutes les lois de la Torah, même celles qui ne s’appliquent que dans le Temple (pureté rituelle, sacrifices etc.).

En 1984, le Rabbi de Loubavitch avait institué l’étude du Rambam pour tous, chacun et chacune selon son rythme (en un an ou en trois ans) : remercions d’ailleurs Actu J qui publie fidèlement depuis des années les Mitsvot à étudier chaque jour de chaque semaine.

Ce mardi 3 septembre 2019, le Beth Loubavitch avait organisé un grand Siyoum, exactement la 38ème célébration de la fin d’étude; le nombre de participants prouvait combien cette étude est chère à leur cœur : plus de 3000 personnes sont venues l’honorer, malgré le stress de la rentrée scolaire ce jour-là et l’approche des fêtes de Tichri.

La soirée commença avec des mélodies des fêtes interprétées par l’orchestre de Yossef Brami puis par le chanteur Yoni Shlomo, venu spécialement d’Israel. Après un bref rappel par Rav Binyamin Mergui de la biographie de Rabbi Moché ben Maïmon, le Rav Ye’hiel Mena’hem Mendel Kalmenson, Roch Yechiva de Brunoy, reprit la tradition de son beau-père, le regretté Rav Hillel Pevnner et entama le 39ème cycle d’étude. Puis, il entreprit une démonstration de cette étude comme à l’accoutumée de façon éblouissante.

La soirée se poursuivi avec les discours du Rav Tanhoum Matusof, Chalia’h à Monaco et Monte Carlo; du Rav Nissim Berrebi, rabbin de Champigny sur Marne et le Rav Mendel Azimov, directeur du Beth Loubavitch de Paris a conclu la soirée.

Ce Siyoum conclut en beauté l’année 5779 et donna des forces pour démarrer la nouvelle année 5780 avec la bonne résolution de s’investir encore davantage dans l’étude du Rambam.

 

PHOTOS : DAVID KARSENTY