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De façon générale, mon mari priait dans son lit. D’autres personnes lui mettaient les Téfilines. Son visage était devenu beaucoup plus maigre, et les lanières des Téfilines de la tête ne tenaient pas bien. Il m’a donc demandé d’appeler Yaakov Yossef Raskin pour qu’il lui refasse le nœud.

Cela s’est passé trois jours avant son décès. Yaakov Yossef est venu, et il a resserré le nœud de ses Téfilines. Mon mari a pu prier ainsi les trois jours suivants. Le dernier matin de sa vie, sa bouche ne cessait de murmurer. Ses lèvres bougeaient en permanence, mais on ne lui a pas mis les Téfilines.

Ce jour-là, mon mari a terriblement souffert. À plusieurs reprises, pendant le courant de la journée, il m’a demandé de le changer de position, de l’asseoir alors qu’il était couché. Je l’ai fait, et cela n’a pas été difficile du tout. Il semble qu’en des moments pareils, des forces cachées se révèlent.

Vers le soir, il s’est senti très mal. De nombreuses personnes se trouvaient dans notre maison. On a appelé le médecin, qui a prescrit quelques médicaments. Bien entendu, on les a apportés immédiatement. Pour ma part, j’ai vu tout de suite que la situation n’était pas bonne, mais j’ai pensé que cela pouvait durer encore un jour, ou plus. J’ai donc mis dans sa bouche quelques cuillérées de ces médicaments. Il les a bues entièrement. De toute évidence, il était parfaitement conscient de son état.

Quelques-uns de nos bons et proches amis, sur lesquels on pouvait compter, se tenaient près de lui. Je me suis donc étendue, pendant quelques instants, afin d’avoir la force de faire tout ce qui lui serait nécessaire par la suite.

Quand je me suis réveillée, une demi-heure plus tard, la pièce était pleine. L’un des jeunes qui se trouvaient là m’a proposé d’aller dormir chez un voisin pour reprendre des forces. Tout était fini, et il voulait me le cacher. Bien entendu, je n’ai pas accepté sa proposition.

On m’a demandé ce que mon mari voulait que l’on fasse pour l’enterrement. J’ai dit ce dont je me souvenais. Les vêtements mortuaires devaient être en lin pur. Or, il était particulièrement difficile de s’en procurer là-bas. En outre, tous ceux qui prenaient part à la toilette mortuaire devaient, au préalable, se tremper dans un bain rituel.

Il n’y avait pas de Mikwé là-bas, et tous, plusieurs dizaines de personnes, ont donc parcouru une distance non négligeable afin de se tremper dans un fleuve. Yossef Nimutin avait alors une fièvre de quarante degrés et, de façon générale, il était un homme chétif. Malgré cela, il est allé se tremper dans le fleuve lui aussi.

Tous ces hommes-là n’ont pas travaillé pendant trois jours consécutifs. Pour la plupart, ils faisaient du tricot pour le compte de fabriques d’État, et ils avaient un quota à respecter chaque jour. Mais ils ne l’ont pas fait durant ces jours-là.

Pendant les deux derniers jours de la vie de mon mari, ces hommes étrangers, qui l’avaient rencontré il y avait à peine quelques mois, ont ainsi abandonné leur maison et leur travail. Ils se trouvaient en permanence chez nous. De temps à autre, un membre de chaque famille rentrait chez lui pour voir ce qui s’y passait.

Parmi ceux qui se trouvaient dans notre maison, il y avait des jeunes, des moins jeunes, ceux qui respectaient les Mitsvot et ceux qui ne le faisaient pas. Certains avaient eu, entre eux, de graves disputes, pour des raisons commerciales, et d’autres, du fait de la controverse entre les ‘Hassidim et ceux qui ne l’étaient pas. Mais dans cet endroit, tous étaient unis. Sous l’influence de mon mari, tous avaient rejeté leurs préoccupations profanes et ils avaient accédé à un monde plus haut.

Mon mari est mort le soir. Au matin, quelques hommes appartenant aux deux parties de la communauté se sont rendus au cimetière afin de choisir l’endroit où il serait enterré. Plusieurs responsables des synagogues de la ville sont venus également. Il y avait un fils de Medalyé, qui était là-bas, le recteur d’un institut académique. On a fait l’acquisition de six places pour mon mari, afin d’éviter que soit enterré près de lui un homme qui ne mériterait pas de se trouver dans sa proximité.

C’est donc là-bas, dans sa chambre, que tout le nécessaire fut fait pour lui. Plusieurs personnes ont passé cette nuit dans notre maison. Et je l’ai moi-même passée dans la pièce où mon mari avait été posé sur le sol.

Au matin, un autre grave problème a été soulevé. Il fallait trouver des planches pour confectionner son cercueil. C’était une tâche particulièrement difficile, mais, en échange d’une somme d’argent importante, on a pu se les procurer. Le cercueil a été monté là où se trouvaient les planches, et il a ensuite été conduit sur une distance assez importante, dans la rue.

Tous les passants s’arrêtaient pour voir ce que l’on faisait. Pour qu’il n’y ait pas trop de questions et pour éviter le « mauvais œil », le jeune homme qui transportait le cercueil dans une charrette a mis un uniforme militaire.

Cet homme avait travaillé, au préalable, pour le N.K.V.D. et il avait donc conservé cet uniforme. Chaque fois qu’il était nécessaire de se procurer ce qui n’était pas totalement « cachère », le jeune homme y parvenait plus facilement en portant l’uniforme.

Tous ceux qui ont pris part à l’enterrement de mon mari sont rentrés à la maison pour la prière d’Arvit. Plusieurs dizaines ont fait cette prière dans la pièce où mon mari est décédé. C’est là que j’ai moi-même passé les sept jours du deuil. Il était envisagé de prier là, pendant tous les trente jours du deuil. Malheureusement, des Juifs ont alors fait leur apparition, que nul ne connaissait. L’un était cordonnier dans une usine, et l’on a pensé qu’il pouvait faire de la délation. La Juive qui travaillait dernièrement dans notre maison a commencé, elle aussi, à se montrer très pieuse. Elle assistait systématiquement à toutes les prières. Chaque fois que deux Juifs parlaient ensemble, elle était toujours la troisième. En outre, cette femme est devenue la bonne amie du cordonnier.

À ce moment, Rabinov a été convoqué et interrogé. On lui a demandé pourquoi l’enterrement avait été public, dans de telles proportions, et pourquoi lui, Rabinovitch, avait pris une part aussi active à son organisation. Pour répondre à ces questions, il lui a fallu trouver des explications qui n’existaient pas dans le monde. Un bon ami qu’il avait dans cette administration lui avait conseillé de se méfier. De ce fait, nombreux étaient ceux qui ne prenaient pas part à ces prières.

Tout au long du deuil, d’autres personnes sont venues me présenter leurs condoléances. Nombre de ceux que nous connaissions restaient dormir dans notre maison. Pendant les premiers temps, on ne m’a pas laissé seule.

A cause de tout cela, les actions de nos bons amis, les informations qui nous parvenaient de la poste, à propos des nombreux courriers que nous avions reçus, les sommes d’argent qui nous avaient été adressées, «câblées», comme on dit ici, y compris de Tachkent et de Samarkand, mais qui étaient désormais inutiles, malheureusement, « l’œil qui voit », omniprésent, s’est réveillé.

Nous avions déjà, à l’époque, des relations avec l’étranger et tout cela se remarquait.

Les prières se sont poursuivies, difficilement, pendant les vingt premiers jours, mais, par la suite, il a été annoncé que la propriétaire n’était pas intéressée par la réunion de trop nombreuses personnes dans sa maison. La vérité est qu’elle l’acceptait parfaitement. On a donc fait savoir qu’il n’y aurait plus de prières à la maison.

Tout de suite après l’enterrement, des amis ont cherché à placer une barrière en fer autour des six places qui avaient été achetées pour lui, au cimetière, et jusqu’à ce que soit posée la pierre tombale, à couler du ciment sur la tombe, afin de bâtir, en quelque sorte, un édifice qui protégerait la tombe des pluies et de la boue. Mais, il était malheureusement impossible de se procurer du ciment et, plus encore, du fer. Pourtant, en quelques semaines, à la demande des ingénieurs généraux les plus importants, travaillant dans les entreprises d’état et, en outre, grâce à différents stratagèmes, nous avons obtenu tout le ciment et le fer nécessaires.

Nos amis proches sont intervenus pour chaque détail de tout cela, y compris le plus insignifiant, afin de dresser la meilleure barrière, qui soit la plus belle possible. Et, l’on a effectivement placé une barrière esthétique, attirant l’œil, au point que tous ceux qui passaient près de cet endroit s’étonnaient : qui est-ce et qu’est-ce ? Peu après, un homme vertueux est malheureusement décédé, là-bas. C’était un Juif, érudit de la Torah, proche parent du Rabbi de Hornostaypel. La barrière entourant la tombe de mon mari était fermée avec un cadenas. Ceux qui priaient dans la même synagogue que le défunt le conduisirent au cimetière et, là, ils escaladèrent la barrière, craignant qu’on ne les autorise pas à l’enterrer là-bas. En effet, ils souhaitaient honorer cet homme. Par la suite, ces hommes sont venus et ils ont raconté qu’ils ont soudoyé le gardien qui se trouvait sur place, afin de pouvoir faire cet enterrement.

J’écris tout cela pour montrer à quel point le cheminement de la pensée de ces hommes âgés a été modifié, au point d’être capables de faire une telle chose, d’une manière aussi étrange et curieuse, sans même tenir compte du fait qu’il s’agissait d’un domaine privé.

Le moment était enfin venu, pour les personnes déplacées, de penser à rentrer dans les villes où elles habitaient avant la guerre ou bien dans d’autres endroits, où elles pourraient s’établir d’une manière fixe, non plus dans les demeures provisoires qu’elles avaient eues jusqu’alors.

Avant tout, nos bons amis se sont occupés de poser la pierre tombale. Comme c’est bien souvent le cas, lorsque l’on veut réaliser une certaine action, on s’aperçoit que celle-ci est aussi difficile que le passage de la mer Rouge, selon l’expression courante.

On ne disposait donc pas de marbre, pour la pierre tombale. Certes, il y avait là-bas un non-Juif, qui volait les meilleures pierres, se trouvant dans le cimetière non juif. Puis, il les taillait à nouveau, d’une certaine façon, afin d’être en mesure de les réutiliser. Bien entendu, cet homme faisait payer son travail très cher et ceux qui avaient besoin de telles pierres, pour cet usage, les lui achetaient.

Mais, pour ma part, je n’ai pas voulu que l’on place sur la tombe de mon mari une pierre qui se trouvait, au préalable, sur une tombe non juive ou bien qui avait servi à l’église. Cet homme disposait de telles pierres, mais, bien entendu, celles-ci ne me convenaient pas.

En revanche, je ne voulais pas non plus repartir en laissant la tombe en l’état et nos bons amis le voulaient encore moins que moi. Nous avons alors appris que l’on avait, dernièrement, fait venir de Moscou, dans l’une des entreprises d’état, quelques grands blocs de marbre. Il a donc été décidé de consacrer l’un de ces blocs à la pierre tombale.

Comment a-t-on fait cela ? Le plus important des comptables travaillant dans cette entreprise était un Juif de Leningrad. Quand on lui a dit de qui il s’agissait, il s’est aussitôt souvenu de son grand-père. Dans sa jeunesse, il avait conservé l’image de ce grand-père qui étudiait la Torah en permanence. En l’occurrence, on lui avait rapporté les discours que ce Rav faisait à la synagogue, ou bien devant ceux qui l’écoutaient. Leur contenu était similaire à l’étude de son grand-père. Cet homme s’engagea donc à consacrer l’un des blocs de marbre, à cet effet.

Pour faire sortir la pierre de son entreprise, il fallait obtenir une autorisation de passage, de même qu’un bon de commande en précisant la destination. Le gardien qui devait établir ces documents a reçu une bonne récompense, pour cela. Mais, en l’occurrence, la responsabilité de ce gardien était moins clairement engagée, car l’un des employés principaux de l’entreprise commettait cette « faute » avec lui.

L’épouse de cet employé principal, le Juif de Leningrad, emprunta une voiture de l’entreprise et, à la tombée de la nuit, quand il fit sombre, elle conduisit la pierre là où on le lui avait demandé. Par la suite, elle m’a raconté que, pendant toute la nuit suivante, elle ne parvenait pas à se calmer, tant elle avait eu peur, quand elle avait effectué le transport de la pierre.

Lorsque cette tâche a été pleinement effectuée, on a commencé à se demander quel était le texte de l’épitaphe qu’il fallait écrire sur cette pierre. Les doutes ne portaient pas sur les titres qui lui convenaient, mais sur le danger qui était lié à leur diffusion.

 

 

Ceux qui prenaient part à ces discussions me montraient toujours les propositions qui avaient été faites. Au final, il fut décidé de ne pas écrire son nom de famille, ce que l’on appelle ici : « le second nom », mais uniquement son prénom et celui de son père, de ne pas écrire non plus le nom de la ville de laquelle il avait été le Rav et de se limiter uniquement à la formule : « Ici repose le Rav et ‘Hassid bien connu, untel fils d’untel », avec la date du décès.

Nos amis ont effectivement trouvé un artisan, qui a bien fait le travail. Ils allaient là-bas souvent. Et, c’est ainsi que le jour du Tsom Guedalya, il y avait encore de très nombreuses personnes qui se trouvaient dans cet endroit.

C’est de cette façon que s’est achevée la vie de mon mari sur cette terre. Au cours de son existence, il avait parcouru un chemin difficile, il avait toujours lutté. C’était un homme qui ne connaissait pas le moindre compromis. Il ne savait pas ce que voulait dire la formule : « moitié pour moi, moitié pour toi ». Cela lui a coûté très cher, mais il n’a jamais renoncé. Au début, il avait toujours de nombreux opposants, mais, à la fin, ceux-ci devenaient ses ‘Hassidim et des personnes qui le soutenaient.

Mon mari a quitté ce monde. Son mérite protègera ses enfants, qui auront une longue vie, avec les membres de leur famille, une vie agréable, spirituellement et matériellement. Ils connaîtront la réussite, en tout ce qu’ils accompliront, jusque dans le moindre détail.

 

 LEVI ITS’HAK MICHNAYOT

ל
סוכה פרק ג
– א – לוּלָב וַעֲרָבָה, שִׁשָּׁה וְשִׁבְעָה. הַהַלֵּל וְהַשִּׂמְחָה, שְׁמֹנָה. סֻכָּה וְנִסּוּךְ הַמַּיִם, שִׁבְעָה. וְהֶחָלִיל, חֲמִשָּׁה וְשִּׁׁשָה.
– ב – לוּלָב שִׁבְעָה כֵּיצַד? יוֹם טוֹב הָרִאשׁוֹן שֶׁל חַג שֶׁחָל לִהְיוֹת בְּׁשַבָּת, לוּלָב שִׁבְעָה; וּׁשְאָר כָּל הַיָּמִים, שִׁשָּׁה.
– ג – עֲרָבָה שִׁבְעָה כֵּיצַד? יֹום שְׁבִיעִי שֶׁל עֲרָבָה שֶׁחָל לִהְיֹות בְּׁשַבָּת, עֲָרבָה שִׁבְעָה; וּׁשְאָר כָּל הַיָּמִים שִׁשָּׁה.
– ד – מִצְוַת לוּלָב כֵּיצַד? יוֹם טוֹב הָרִאשׁוֹן שֶׁל חַג שֶׁחָל לִהְיוֹת בְּשַׁבָּת, מוֹלִיכִין אֶת לוּלְבֵיהֶן לְהַר הַבַּיִת, וְהַחַזָּנִין מְקַבְּלִין מֵהֶן וְסוֹדְרִין אוֹתָן עַל גַּב הָאִצְטַבָּא; וְהַזְּקֵנִים מַנִּיחִין אֶת שֶׁלָּהֶן בַּלִּשְׁכָּה. וּמְלַמְּדִים אוֹתָם לוֹמַר: כָּל מִי שֶׁמַּגִּיעַ לוּלָבִי בְּיָדוֹ,
הֲרֵי הוּא לוֹ בְּמַתָּנָה. לְמָחָר מַשְׁכִּימִין וּבָאִין; וְהַחַזָּנִין זוֹרְקִין אוֹתָם לִפְנֵיהֶם, וְהֵן מְחַטְפִין וּמַכִּין אִישׁ אֶת חֲבֵרוֹ. וּכְשֶׁרָאוּ בֵּית דִּין שֶׁבָּאוּ לִידֵי סַכָּנָה, הִתְקִינוּ שֶׁיְּהֵא כָּל אֶחָד וְאֶחָד נוֹטֵל בְּבֵיתוֹ. – ה – מִצְַות עֲָרבָה כֵּיצַד? מָקֹום הָָיה לְמַטָּה מִירוּשָׁלַיִם, וְנִקְרָא מוֹצָא. יוֹרְדִין לְשָׁם, וּמְלַקְּטִין
מִשָּׁם מֻרְבִּיוֹת שֶׁל עֲרָבָה, וּבָאִין וְזוֹקְפִין אוֹתָן
בְּצִדֵּי הַמִּזְבֵּחַ, וְרָאׁשֵיהֶן כְּפוּפִין עַל גַּבֵּי הַמִּזְבֵּחַ.
תָּקְעוּ וְהֵרִיעוּ וְתָקְעוּ. בְּכָל יוֹם מַקִּיפִין אֶת הַמִּזְבֵּחַ
פַּעַם אַחַת, וְאוֹמְרִים: אָנָּא ה’ הוֹשִׁיעָה נָּא, אָנָּא ה’
הַצְלִיחָה נָא. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר: אֲנִי וָהוֹ הוֹשִׁיעָה
נָּא. וְאוֹתוֹ הַיּוֹם מַקִּיפִין אֶת הַמִּזְבֵּחַ שֶׁבַע פְּעָמִים.
בִּשְׁעַת פְּטִירָתָן, מָה הֵן אוֹמְרִים? יֹפִי לְךָ, מִזְבֵּחַ;
יֹפִי לְךָ, מִזְבֵּחַ. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר: לְיָהּ וּלְךָ, מִזְבֵּחַ;
לְיָהּ וּלְךָ, מִזְבֵּחַ.
– ו – כְּמַעֲשֵׂהוּ בְּחֹל כָּךְ מַעֲשֵׂהוּ בְּשַׁבָּת, אֶלָּא שֶׁהָיוּ
מְלַקְּטִין אוֹתָן מֵעֶרֶב שַׁבָּת וּמַנִּיחִים אוֹתָן בְּגִיגִיוֹת
שֶׁל זָהָב, כְּדֵי שֶׁלֹּא יִכְמוֹשׁוּ. רַבִּי יוֹחָנָן בֶּן בְּרוֹקָה
אוֹמֵר: חֲרָיוֹת שֶׁל דֶּקֶל הָיוּ מְבִיאִין, וְחוֹבְטִין אוֹתָן
בְּקַרְקַע בְּצִדֵּי הַמִּזְבֵּחַ; וְאוֹתוֹ הַיּוֹם נִקְרָא יוֹם חִבּוּט
חֲרָיוֹת.
– ז – מִיַּד הַתִּינוֹקוֹת שׁוֹמְטִין אֶת לוּלְבֵיהֶן וְאוֹכְלִין
אֶתְרוֹגֵיהֶן.
– ח – הַהַלֵּל וְהַשִּׂמְחָה שְׁמוֹנָה כֵּיצַד? מְלַמֵּד שֶׁחַיָּב
אָדָם בְּהַלֵּל וּבְשִׂמְחָה וּבִכְבוֹד יוֹם טוֹב הָאַחֲרוֹן שֶׁל
חָג, כִּשְׁאָר כָּל יְמוֹת הֶחָג. סֻכָּה שִׁבְעָה כֵּיצַד? גָּמַר
מִלֶּאֱכֹל, לאֹ יַתִּיר סֻכָּתוֹ; אֲבָל מוֹרִיד אֶת הַכֵּלִים מִן
הַמִּנְחָה וּלְמַעְלָה, מִפְּנֵי כְּבוֹד יוֹם טוֹב הָאַחֲרוֹן שֶׁל
חַג.
– ט – נִסּוּךְ הַמַּיִם כֵּיצַד? צְלוֹחִית שֶׁל זָהָב מַחֲזֶקֶת
שְׁלֹשֶׁת לֻגִּים הָיָה מְמַלֵּא מִן הַשִּׁלּוֹחַ. הִגִּיעוּ לְשַׁעַר
הַמַּיִם, תָּקְעוּ וְהִֵריעוּ וְתָקְעוּ. עָלָה בַּכֶּבֶׁש וּפָנָה
לִשְׂמאֹלוֹ. שְׁנֵי סְפָלִים שֶׁל כֶּסֶף הָיוּ שָׁם. רַבִּי יְהוּדָה
אוֹמֵר: שֶׁל סִיד הָיוּ, אֶלָּא שֶׁהָיוּ מֻשְׁחָרִין פְּנֵיהֶם
מִפְּנֵי הַיַּיִן. וּמְנֻקָּבִין כְּמִין שְׁנֵי חֳטָמִין דַּקִּין, אֶחָד
מְעֻבֶּה וְאֶחָד דַּק, כְּדֵי שֶׁיְּהוּ שְׁנֵיהֶם כָּלִין בְּבַת אַחַת.
מַעֲרָבִי שֶׁל מַיִם, מִזְרָחִי שֶׁל יָיִן. עֵרָה שֶׁל מַיִם לְתוֹךְ
שֶׁל יַיִן, וְשֶׁל יַיִן לְתוֹךְ שֶׁל מַיִם. יָצָא. רַבִּי יְהוּדָה
אוֹמֵר: בְּלגֹ הָיָה מְנַסֵּךְ כָּל שְׁמוֹנָה. וְלַמְנַסֵּךְ אוֹמְרִים
לוֹ: הַגְבֵּהַּ יָדֶךָ, שֶׁפַּעַם אַחַת נִסֵּךְ אֶחָד עַל גַּבֵּי רַגְלָיו,
וּרְגָמוּהוּ כָּל הָעָם בְּאֶתְרוֹגֵיהֶן.
– י – כְּמַעֲשֵׂהוּ בְּחֹל כָּךְ מַעֲשֵׂהוּ בְּשַׁבָּת; אֶלָּא שֶׁהָיָה
מְמַלֵּא מֵעֶרֶב שַׁבָּת חָבִית שֶׁל זָהָב שֶׁאֵינָהּ מְקֻדֶּשֶׁת
מִן הַשִּׁילוֹחַ, וּמַנִּיחָהּ בַּלִּשְׁכָּה. נִשְׁפְּכָה אוֹ נִתְגַּלְּתָה,
הָָיה מְמַלֵּא מִן הַכִּיֹּור, שֶׁהַַיִּין וְהַמִַּים הַמְֻּגלִּין,
פְּסוּלִים לְגַבֵּי הַמִּזְבֵּחַ.

ו
מועד קטן פרק ג
– א – וְאֵלּוּ מְגַלְּחִין בַּמּוֹעֵד: הַבָּא מִמְּדִינַת הַיָּם,
וּמִבֵּית הַשִּׁבְיָה, וְהַיּוֹצֵא מִבֵּית הָאֲסוּרִין, וְהַמְּנֻדֶּה
שֶׁהִתִּירוּ לוֹ חֲכָמִים, וְכֵן מִי שֶׁנִּשְׁאַל לֶחָכָם וְהֻתַּר,
וְהַנָּזִיר, וְהַמְּצֹרָע הָעוֹלֶה מִטֻּמְאָתוֹ לְטָהֳרָתוֹ ]נ »א:
וְהַמְּצֹרָע, וְהָעוֹלֶה מִטֻּמְאָתוֹ לְטָהֳרָתוֹ[:
– ב – וְאֵלּוּ מְכַבְּסִין בַּמּוֹעֵד: הַבָּא מִמְּדִינַת הַיָּם,
וּמִבֵּית הַשִּׁבְיָה, וְהַיּוֹצֵא מִבֵּית הָאֲסוּרִים, וְהַמְּנֻדֶּה
שֶׁהִתִּירוּ לוֹ חֲכָמִים, וְכֵן מִי שֶׁנִּשְׁאַל לֶחָכָם וְהֻתַּר,
מִטְפְּחוֹת הַיָּדַיִם, וּמִטְפְּחוֹת הַסַּפָּרִים ]נ »א:
הַסְּפָרִים[, וּמִטְפְּחוֹת הַסְּפָג, הַזָּבִין וְהַזָּבוֹת וְהַנִדּוֹת
וְהַיּוֹלְדוֹת, וְכָל הָעוֹלִין מִטֻּמְאָה לְטָהֳרָה, הֲרֵי אֵלּוּ
מֻתָּרִין. וּשְׁאָר כָּל אָדָם אֲסוּרִין:
– ג – וְאֵלּוּ כּוֹתְבִין בַּמּוֹעֵד: קִדּוּשֵׁי נָשִׁים, גִּטִּין
וְשׁוֹבָרִין, דַּיְתִיקִי, מַתָּנָה וּפְרוֹזְבּוּלִין, אִגְּרוֹת שׁוּם
וְאִגְּרוֹת מָזוֹן, שְׁטָרֵי חֲלִיצָה וּמֵאוּנִים, וּשְׁטָרֵי
בֵּרוּרִין, וּגְזֵרוֹת בֵּית דִּין, וְאִגְּרוֹת שֶׁל רְשׁוּת:
– ד – אֵין כּוֹתְבִין שְׁטָרֵי חוֹב בַּמּוֹעֵד; וְאִם אֵינוֹ
מַאֲמִינוֹ, אוֹ שֶׁאֵין לוֹ מַה יֹּאכַל, הֲרֵי זֶה יִכְתֹּב. אֵין
כּוֹתְבִין סְפָרִים תְּפִלִּין וּמְזוּזוֹת, בַּמּוֹעֵד; וְאֵין מַגִּיהִין
אוֹת אַחַת, אֲפִלּוּ בְּסֵפֶר עֶזְרָא ]ס »א: הָעֲזָרָה[. רַבִּי
יְהוּדָה אוֹמֵר: כּוֹתֵב אָדָם תְּפִלִּין וּמְזוּזוֹת לְעַצְמוֹ,
וְטוֹוֶה עַל יְרֵכוֹ תְּכֵלֶת לְצִיצִית:
– ה – הַקּוֹבֵר אֶת מֵתוֹ שְׁלֹׁשָה יָמִים קֹדֶם לָרֶגֶל,
בָּטְלָה הֵימֶנּוּ גְּזֵרַת שִׁבְעָה. שְׁמוֹנָה, בָּטְלָה הֵימֶנּוּ
גְּזֵרַת שְׁלֹשִׁים. מִפְּנֵי שֶׁאָמְרוּ: שַׁבָּת עוֹלָה, וְאֵינָהּ
מַפְסֶקֶת; רְגָלִים מַפְסִיקִין, וְאֵינָן עוֹלִין:
– ו – רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר: מִשֶּׁחָרַב בֵּית הַמִּקְדָּשׁ,
עֲצֶרֶת כְּשַׁבָּת. רַבָּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר: ראֹשׁ הַשָּׁנָה וְיוֹם
הַכִּפּוּרִים, כִּרְגָלִים. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים, לֹא כְּדִבְרֵי זֶה
וְלֹא כְּדִבְרֵי זֶה: אֶלָּא עֲצֶרֶת, כִּרְגָלִים; רֹאשׁ הַשָּׁנָה
וְיוֹם הַכִּפּוּרִים, כְּשַׁבָּת:
– ז – אֵין קוֹרְעִין, וְלֹא חוֹלְצִין, וְאֵין מַבְרִין,
אֶלָּא קְרוֹבָיו שֶׁל מֵת. אֵין מַבְרִין אֶלָּא עַל מִטָּה
זְקוּפָה. וְאֵין מוֹלִיכִין לְבֵית הָאָבֵל, לֹא בְּטַבְלָא
וְלֹא בְּאִסְקוּטְלָא וְלֹא בְּקָנוֹן, אֶלָּא בְּסַלִּים. וְאֵין
אוֹמְרִים בִּרְכַּת אֲבֵלִים בַּמּוֹעֵד; אֲבָל עוֹמְדִין בַּשּׁוּרָה
וּמְנַחֲמִין, וּפוֹטְרִין אֶת הָרַבִּים:
– ח – אֵין מַנִּיחִין אֶת הַמִּטָּה בָּרְחוֹב, שֶׁלֹּא לְהַרְגִּיל
אֶת הַהֶסְפֵּד; וְלֹא שֶׁל נָשִׁים לְעוֹלָם, מִפְּנֵי הַכָּבוֹד.
נָׁשִים בַּמֹּועֵד מְעַנֹּות, אֲבָל לֹא מְטַפְּחֹות. רַבִּי
יִשְׁמָעֵאל אוֹמֵר: הַסְּמוּכוֹת לַמִּטָּה, מְטַפְּחוֹת:
– ט – בְּרָאשֵׁי חֳדָשִׁים, בַּחֲנֻכָּה וּבְפוּרִים, מְעַנּוֹת
וּמְטַפְּחוֹת; בָּזֶה וּבָזֶה לֹא מְקוֹנְנוֹת. ]נוסח
הדפוסים: מְעַנּוֹת וּמְטַפְּחוֹת בָּזֶה וּבָזֶה, אֲבָל לֹא
מְקוֹנְנוֹת.[ נִקְבַּר הַמֵּת, לֹא מְעַנּוֹת וְלֹא מְטַפְּחוֹת.
אֵיזֶהוּ עִנּוּי? שֶׁכֻּלָּן עוֹנוֹת כְּאַחַת; קִינָה, שֶׁאַחַת
מְדַבֶּרֶת וְכֻלָּן עוֹנוֹת אַחֲרֶיהָ, שֶׁנֶּאֱמַר – ירמיה ט – :
« וְלַמֵּדְנָה בְנוֹתֵיכֶם נֶהִי, וְאִשָּׁה רְעוּתָהּ קִינָה ». אֲבָל
לֶעָתִיד לָבוֹא הוּא אוֹמֵר – ישעיה כה – : « בִּלַּע הַמָּוֶת
לְנֶצַח, וּמָחָה יֲיָ אֱלֹהִים דִּמְעָה מֵעַל כָּל פָּנִים » וגו’:

י
יומא פרק ח
– א – יוֹם הַכִּפּוּרִים אָסוּר בַּאֲכִילָה וּבִשְׁתִיָּה,
וּבִרְחִיצָה וּבְסִיכָה, וּבִנְעִילַת הַסַּנְדָּל, וּבְתַשְׁמִישׂ
הַמִּטָּה. וְהַמֶּלֶךְ וְהַכַּלָּה יִרְחֲצוּ אֶת פְּנֵיהֶם, וְהַחַיָּה
תִּנְעֹל אֶת הַסַּנְדָּל, דִּבְֵרי רַבִּי אֱלִיעֶזֶר; וַחֲכָמִים
אוֹסְרִין.
– ב – הָאוֹכֵל בְּיוֹם הַכִּפּוּרִים כַּכּוֹתֶבֶת הַגַּסָּה,
כָּמוֹהָ וּכְגַרְעִינָתָהּ, וְהַשּׁוֹתֶה כִּמְלֹא לָגְמָיו, חַיָּב.
כָּל הָאֳכָלִים מִצְטְָרפִין לְכַכּוֹתֶבֶת, וְכָל הַמַּׁשְקִים
מִצְטָרְפִין לְכִמְלֹא לָגְמָיו. הָאוֹכֵל וְהַשּׁוֹתֶה אֵינָן
מִצְטָרְפִים.
– ג – אָכַל וְׁשָתָה בְּהֶעְלֵם אֶחָד, אֵינוֹ חַיָּב אֶלָּא
חַטָּאת אַחַת. אָכַל וְעָשָׂה מְלָאכָה, חַָיּב שְׁתֵּי
חַטָּאוֹת. אָכַל אֳכָלִים שֶׁאֵינָן רְאוּיִים לַאֲכִילָה, שָׁתָה
מַשְׁקִים שֶׁאֵינָן רְאוּיִין לִשְׁתִיָּה, שָׁתָה צֵיר אוֹ מֻרְיָס,
פָּטוּר.
– ד – הַתִּינוֹקוֹת, אֵין מְעַנִּין אוֹתָן בְּיוֹם הַכִּפּוּרִים;
אֲבָל מְחַנְּכִין אוֹתָם לִפְנֵי שָׁנָה וְלִפְנֵי שְׁתַּיִם, בִּשְׁבִיל
שֶׁיִּהְיוּ רְגִילִין בְּמִצְוֹת.
– ה – עֻבָּרָה שֶׁהֵרִיחָה, מַאֲכִילִין אוֹתָהּ עַד שֶׁתָּשִׁיב
נַפְשָׁהּ. חוֹלֶה, מַאֲכִילִין אוֹתוֹ עַל פִּי בְּקִיאִין;
וְאִם אֵין שָׁם בְּקִיאִין, מַאֲכִילִין עַל פִּי עַצְמוֹ, עַד
שֶׁיֹּאמַר: « דַּי ».
– ו – מִי שֶׁאָחֲזוֹ בֻּלְמוֹס, מַאֲכִילִין אוֹתוֹ אֲפִלּוּ
דְּבָרִים טְמֵאִים, עַד שֶׁיֵּאוֹרוּ עֵינָיו. מִי שֶׁנְּשָׁכוֹ כֶּלֶב
שׁוֹטֶה, אֵין מַאֲכִילִין אוֹתוֹ מֵחֲצַר כָּבֵד שֶׁלּוֹ; וְרַבִּי
מַתַּיָּא בֶּן חָרָׁש מַתִּיר. וְעוֹד אָמַר רַבִּי מַתַּיָּא בֶּן
חָרָשׁ: הַחוֹשֵׁשׂ בִּגְרוֹנוֹ ]נ »א: בְּפִיו[, מַטִּילִין לוֹ סַם
בְּתוֹךְ פִּיו ]נ »א: מַטִּילִין בְּתוֹכוֹ סַם[ בְּשַׁבָּת, מִפְּנֵי
שֶׁהוּא סְפֵק נְפָשׁוֹת, וְכָל סְפֵק נְפָשׁוֹת דּוֹחֶה אֶת
הַשַּׁבָּת.
– ז – מִי שֶׁנָּפְלָה עָלָיו מַפֹּלֶת, סָפֵק הוּא שָׁם, סָפֵק
אֵינוֹ שָׁם, סָפֵק חַי, סָפֵק מֵת, סָפֵק נָכְרִי, סָפֵק
יִשְׂרָאֵל, מְפַקְּחִים עָלָיו. מְצָאוּהוּ חַי, מְפַקְּחִין עָלָיו;
וְאִם מֵת, יַנִּיחוּהוּ.
– ח – חַטָּאת וְאָשָׁם וַדַּאי מְכַפְּרִים. מִיתָה וְיוֹם
הַכִּפּוּרִים מְכַפְּרִים עִם הַתְּשׁוּבָה. הַתְּשׁוּבָה מְכַפֶּרֶת
עַל עֲבֵרוֹת קַלּוֹת, וְעַל עֲשֵׂה וְעַל לֹא תַעֲשֶׂה; וְעַל
הַחֲמוּרוֹת הִיא תּוֹלָה, עַד שֶׁיָּבוֹא יוֹם הַכִּפּוּרִים
וִיכַפֵּר.
– ט – הָאוֹמֵר: « אֶחֱטָא וְאָשׁוּב, אֶחֱטָא וְאָשׁוּב »,
אֵין מַסְפִּיקִים בְּיָדוֹ לַעֲשׁוֹת תְּשׁוּבָה. « אֶחֱטָא, וְיוֹם
הַכִּפּוּרִים מְכַפֵּר », אֵין יוֹם הַכִּפּוּרִים מְכַפֵּר. עֲבֵרוֹת
שֶׁבֵּין אָדָם לַמָּקוֹם, יוֹם הַכִּפּוּרִים מְכַפֵּר; וְשֶׁבֵּין
אָדָם לַחֲבֵרוֹ, אֵין יוֹם הַכִּפּוּרִים מְכַפֵּר, עַד שֶׁיְּרַצֶּה
אֶת חֲבֵרוֹ. אֶת זוֹ דָרַשׁ רַבִּי אֶלְעָזָר בֶּן עֲזַרְיָה: « מִכֹּל
חַטֹּאתֵיכֶם לִפְנֵי יי תִּטְהָרוּ » – ויקרא טז, ל – . עֲבֵרוֹת
שֶׁבֵּין אָדָם לַמָּקוֹם, יוֹם הַכִּפּוּרִים מְכַפֵּר; עֲבֵרוֹת
שֶׁבֵּין אָדָם לַחֲבֵרוֹ, אֵין יוֹם הַכִּפּוּרִים מְכַפֵּר, עַד
שֶׁיְַּרצֶּה אֶת חֲבֵרֹו. אָמַר רַבִּי עֲקִיבָא: אַׁשְֵריכֶם
יִשְׂרָאֵל! לִפְנֵי מִי אַתֶּם מִטַּהֲרִין, וּמִי מְטַהֵר אֶתְכֶם?
אֲבִיכֶם שֶׁבַּשָּׁמַיִם, שֶׁנֶּאֱמַר – יחזקאל לו, כה – :
« וְזָרַקְתִּי עֲלֵיכֶם מַיִם טְהוֹרִים וּטְהַרְתֶם »; וְאוֹמֵר
– ירמיהו יז, יג – : « מִקְוֵה יִשְׂרָאֵל יי ». מָה מִקְוֶה
מְטַהֵר אֶת הַטְּמֵאִים, אַף הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא מְטַהֵר
אֶת יִשְׂרָאֵל.

י
בכורים פרק א
– א – יֵשׁ מְבִיאִין בִּכּוּרִים וְקוֹרִין, מְבִיאִין וְלֹא קוֹרִין,
וְיֵשׁ שֶׁאֵינָן מְבִיאִין. אֵלּוּ שֶׁאֵינָן מְבִיאִין: הַנּוֹטֵעַ
לְתוֹךְ שֶׁלּוֹ וְהִבְרִיךְ לְתוֹךְ שֶׁל יָחִיד אוֹ שֶׁל רַבִּים, וְכֵן
הַמַּבְרִיךְ מִתּוֹךְ שֶׁל יָחִיד אוֹ מִתּוֹךְ שֶׁל רַבִּים לְתוֹךְ
שֶׁלּוֹ. הַנּוֹטֵעַ לְתוֹךְ שֶׁלּוֹ וְהִבְרִיךְ לְתוֹךְ שֶׁלּוֹ, וְדֶרֶךְ
הַיָּחִיד וְדֶרֶךְ הָרַבִּים בָּאֶמְצַע, הֲרֵי זֶה אֵינוֹ מֵבִיא.
רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר: כָּזֶה מֵבִיא:
– ב – מֵאֵיזֶה טַעַם אֵינוֹ מֵבִיא? מִשּׁוּם שֶׁנֶּאֱמַר
– שמות כג, יט – : « רֵאשִׁית בִּכּוּרֵי אַדְמָתְךָ », עַד
שֶׁיְּהוּ כָּל הַגִּדּוּלִין מֵאַדְמָתְךָ. הָאֲרִיסִין וְהֶחָכוֹרוֹת
וְהַסִּקְרִיקוֹן וְהַגַּזְלָן, אֵין מְבִיאִין מֵאוֹתוֹ הַטַּעַם,
מִשּׁוּם שֶׁנֶּאֱמַר: « רֵאשִׁית בִּכּוּרֵי אַדְמָתְךָ »:
– ג – אֵין מְבִיאִין בִּכּוּרִים חוּץ מִשִּׁבְעַת הַמִּינִים.
לֹא מִתְּמָרִים שֶׁבֶּהָרִים, וְלֹא מִפֵּרוֹת שֶׁבָּעֲמָקִים,
וְלֹא מִזֵּיתֵי שֶׁמֶן, שֶׁאֵינָם מִן הַמֻּבְִחָר. ]פירוש אחר:
וְלֹא מִזֵּיתֵי שֶׁמֶן שֶׁאֵינָם מִן הַמֻּבְִחָר.[ אֵין מְבִיאִין
בִּכּוּרִים קֹדֶם לָעֲצֶרֶת. אַנְשֵׁי הַר צְבוֹעִים הֵבִיאוּ
בִּכּוֵּריהֶם קֹדֶם לָעֲצֶֶרת, וְלֹא קִבְּלוּ מֵהֶם, מִפְּנֵי
הַכָּתוּב שֶׁבַּתּוֹרָה – שמות כג, טז – : « וְחַג הַקָּצִיר
בִּכּוּרֵי מַעֲשֶׂיךָ אֲשֶׁר תִּזְרַע בַּשָּׂדֶה »:
– ד – אֵלּוּ מְבִיאִין וְלֹא קוֹרִין: הַגֵּר מֵבִיא וְאֵינוֹ
קוֹרֵא, שֶׁאֵינוֹ יָכוֹל לוֹמַר: « אֲשֶׁר נִשְׁבַּע ה’ לַאֲבוֹתֵינוּ
לָתֵת לָנוּ ». וְאִם הָיְתָה אִמּוֹ מִיִּשְׂרָאֵל, מֵבִיא וְקוֹרֵא.
וּכְשֶׁהוּא מִתְפַּלֵּל בֵּינוֹ לְבֵין עַצְמוֹ, אוֹמֵר: « אֱלֹהֵי
אֲבוֹת יִשְׂרָאֵל ». וּכְשֶׁהוּא בְּבֵית הַכְּנֶסֶת, אוֹמֵר:
« אֱלֹהֵי אֲבוֹתֵיכֶם ». וְאִם הָיְתָה אִמּוֹ מִיִּשְׂרָאֵל,
אוֹמֵר: « אֱלֹהֵי אֲבוֹתֵינוּ »:
– ה – רַבִּי אֱלִיעֶזֶר בֶּן יַעֲקֹב אוֹמֵר: אִשָּׁה בַּת גֵּרִים
לֹא תִּנָּשֵׂא לִכְהֻנָּה, עַד שֶׁתְּהֵא אִמָּהּ מִיִּשְׂרָאֵל. אֶחָד
גֵּרִים וְאֶחָד עֲבָדִים מְשֻׁחְרָרִים, וַאֲפִלּוּ עַד עֲשָׂרָה
דּוֹרוֹת, עַד שֶׁתְּהֵא אִמָּן מִישְִּרָׂאֵל. הָאַפּוֹטְרוֹפּוֹס
וְהַשָּׁלִיחַ וְהָעֶבֶד וְהָאִשָּׁה וְטוּמְטוּם וְאַנְדְּרוֹגִינוֹס,
מְבִיאִין וְלֹא קוֹרִיּן, שֶׁאֵינָן יְכוֹלִין לוֹמַר: « אֲשֶׁר
נָתַתָּה לִּי ה' »:
– ו – הַקּוֹנֶה שְׁנֵי אִילָנוֹת בְּתוֹךְ שֶׁל חֲבֵרוֹ, מֵבִיא
וְאֵינוֹ קוֹרֵא. רַבִּי מֵאִיר אוֹמֵר: מֵבִיא וְקוֹרֵא. יָבַשׁ
הַמַּעְיָן, נִקְצַץ הָאִילָן, מֵבִיא וְאֵינוֹ קוֹרֵא. רַבִּי יְהוּדָה
אוֹמֵר: מֵבִיא וְקוֹרֵא. מֵעֲצֶרֶת וְעַד הַחַג, מֵבִיא
וְקוֹרֵא. מִן הַחַג וְעַד חֲנֻכָּה, מֵבִיא וְאֵינוֹ קוֹרֵא. רַבִּי
יְהוּדָה בֶּן בְּתֵירָא אוֹמֵר: מֵבִיא וְקוֹרֵא:
– ז – הִפְרִישׁ בִּכּוּרָיו וּמָכַר שָׂדֵהוּ, מֵבִיא וְאֵינוֹ
קוֹרֵא. וְהַשֵּׁנִי, מֵאוֹתוֹ הַמִּין אֵינוֹ מֵבִיא. מִמִּין אַחֵר,
מֵבִיא וְקוֹרֵא. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר: אַף מֵאוֹתוֹ הַמִּין,
מֵבִיא וְקוֹרֵא:
– ח – הִפְרִישׁ בִּכּוּרָיו, נִבְזְזוּ, נָמַקּוּ, נִגְנְבוּ, אָבְדוּ,
אוֹ שֶׁנִּטְמְאוּ, מֵבִיא אֲחֵרִים תַּחְתֵּיהֶם, וְאֵינוֹ קוֹרֵא,
וְהַשְּׁנִיִיּם אֵינָם חַיָבִּים עֲלֵיהֶם חמֶֹשׁ. נִטְמְאוּ בָּעֲזָרָה,
נוֹפֵץ וְאֵינוֹ קוֹרֵא:
– ט – וּמִנַּיִן שֶׁהוּא חַיָּב בְּאַחֲרָיוּתָן עַד שֶׁיָּבִיא לְהַר
הַבַּיִת? שֶׁנֶּאֱמַר – שמות כג, יט – : « רֵאשִׁית בִּכּוּרֵי
אְַדמָתְךָ תָּבִיא בֵּית יְָי אֱלֹהֶיךָ »; מְלַמֵּד שֶׁחַָיּב
בְּאַחֲָריוּתָם עַד שֶׁיָּבִיא לְהַר הַבַּיִת. הֲֵרי שֶׁהֵבִיא
מִמִּין אֶחָד וְקָרָא, וְחָזַר וְהֵבִיא מִמִּין אַחֵר, אֵינוֹ
קוֹרֵא:
– י – וְאֵלּוּ מְבִיאִין וְקוֹרִין: מִן הָעֲצֶרֶת וְעַד הֶחָג,
מִשִּׁבְעַת הַמִּינִים, מִפֵּרוֹת שֶׁבֶּהָרִים, מִתְּמָרוֹת
שֶׁבָּעֲמָקִיּם, וּמִזֵּיתֵי שֶׁמֶן מֵעֵבֶר הַיַּרְדֵּן. רַבִּי יוֹסֵי
הַגְּלִילִי אוֹמֵר: אֵין מְבִיאִין בִּכּוּרִים מֵעֵבֶר הַיַּרְדֵּן,
שֶׁאֵינָהּ אֶרֶץ זָבַת חָלָב וּדְבָשׁ:
– יא – הַקּוֹנֶה שְׁלֹשָׁה אִילָנוֹת בְּתוֹךְ שֶׁל חֲבֵרוֹ,
מֵבִיא וְקוֹרֵא. רַבִּי מֵאִיר אוֹמֵר: אֲפִלּוּ שְׁנַיִם. קָנָה
אִילָן וְקַרְקָעוֹ, מֵבִיא וְקוֹרֵא. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר: אַף
בַּעֲלֵי אֲרִיסוּת וְחָכוֹרוֹת, מְבִיאִין וְקוֹרִין:

צ
פרה פרק ט
– א – צְלוֹחִית שֶׁנָּפַל לְתוֹכָהּ מַיִם כָּל שֶׁהֵן, רַבִּי
אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, יַזֶּה שְׁתֵּי הַזָּיוֹת. וַחֲכָמִים פּוֹסְלִין.
יָרַד לְתוֹכָהּ טַל, רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, יַנִּיחֶנָּה
בַחַמָּה וְהַטַּל עוֹלֶה. וַחֲכָמִים פּוֹסְלִין. נָפַל לְתוֹכָהּ
מַשְׁקִין וּמֵי פֵרוֹת, יְעָרֶה וְצָרִיךְ לְנַגֵּב. דְּיוֹ, קוֹמוֹס,
וְקַנְקַנְתּוֹם, וְכָל דָּבָר שֶׁהוּא רוֹשֵׁם, יְעָרֶה וְאֵינוֹ צָרִיךְ
לְנַגֵּב.
– ב – נָפַל לְתוֹכָהּ שְׁקָצִים וּרְמָשִׂים וְנִתְבַּקְּעוּ, אוֹ
שֶׁנִּשְׁתַּנּוּ מַרְאֵיהֶם, פְּסוּלִין. חִפּוּשִׁית, בֵּין כָּךְ וּבֵין
כָּךְ פּוֹסֶלֶת, מִפְּנֵי שֶׁהִיא כִׁשְפוֹפֶרֶת. רַבִּי שִׁמְעוֹן
וְַרבִּי אֱלִיעֶזֶר בֶּן יַעֲקֹב אֹומְִרים, הַדִּיָרה וְהַכִּנָּה
שֶׁבַּתְּבוּאָה כְּשֵׁרִים, מִפְּנֵי שֶׁאֵין בָּהֶם לֵחָה.
– ג – שָׁתָת מֵהֶן בְּהֵמָה אוֹ חַיָּה, פְּסוּלִין. כָּל הָעוֹפוֹת
פּוֹסְלִין, חוּץ מִן הַיּוֹנָה, מִפְּנֵי שֶׁהִיא מוֹצֶצֶת. כָּל
הַשְּׁרָצִים אֵינָם פּוֹסְלִין, חוּץ מִן הַחֻלְדָּה, מִפְּנֵי
שֶׁהִיא מַלֶּקֶת. רַבָּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר, אַף הַנָּחָשׁ, מִפְּנֵי
שֶׁהִיא מְקִיאָה. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, אַף הָעַכְבָּר.
– ד – הַחוֹשֵׁב עַל מֵי חַטָּאת לִשְׁתּוֹת, רַבִּי אֱלִיעֶזֶר
אוֹמֵר, פָּסוּל. רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ אוֹמֵר, כְּשֶׁיַּטֶּה. אָמַר רַבִּי
יוֹסֵי, בַּמֶּה דְבָרִים אֲמוּרִים, בְּמַיִם שֶׁאֵינָם מְקֻדָּשִׁים.
אֲבָל בְּמַיִם הַמְקֻדָּשִׁין, רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר, כְּשֶׁיַּטֶּה.
רַבִּי יְהוֹשֻׁעַ אוֹמֵר, כְּשֶׁיִּשְׁתֶּה. וְאִם גִּרְגֵּר, כָּשֵׁר.
– ה – מֵי חַטָּאת שֶׁנִּפְסְלוּ, לֹא יְגַבְּלֵם בְּטִיט, שֶׁלֹּא
יַעֲשֵׂם תַּקָּלָה לַאֲחֵרִים. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, בָּטְלוּ.
פָּרָה שֶׁשָּׁתָת מֵי חַטָּאת, בְּשָׂרָהּ טָמֵא מֵעֵת לְעֵת.
רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר, בָּטְלוּ בְמֵעֶיהָ.
– ו – מֵי חַטָּאת וְאֵפֶר חַטָּאת, לֹא יַעֲבִירֵם בְּנָהָר
וּבִסְפִינָה, וְלֹא יְשִׁיטֵם עַל פְּנֵי הַמַּיִם, וְלֹא יַעֲמוֹד
בְּצַד זֶה וְיִזְרְקֵם לְצַד זֶה. אֲבָל עוֹבֵר הוּא בַמַּיִם עַד
צַוָּארוֹ. עוֹבֵר הוּא הַטָּהוֹר לְחַטָּאת וּבְיָדָיו כְּלִי רֵיקָם
הַטָּהוֹר לְחַטָּאת, וּבְמַיִם שֶׁאֵינָם מְקֻדָּשִׁין.
– ז – אֵפֶר כָּשֵׁר שֶׁנִּתְעָרֵב בְּאֵפֶר מִקְלֶה, הוֹלְכִין אַחַר
הָרֹב לְטַמֵּא, וְאֵין מְקַדְּשִׁין בּוֹ. רַבִּי אֱלִיעֶזֶר אוֹמֵר,
מְקַדְּשִׁין בְּכֻלָּן.
– ח – מֵי חַטָּאת שֶׁנִּפְסְלוּ, מְטַמְּאִין אֶת הַטָּהוֹר
לִתְרוּמָה, בְיָדָיו וּבְגוּפוֹ. וְאֶת הַטָּהוֹר לְחַטָּאת, לֹא
בְיָדָיו וְלֹא בְגוּפוֹ. נִטְמְאוּ, מְטַמְּאִים אֶת הַטָּהוֹר
לִתְרוּמָה בְיָדָיו וּבְגוּפוֹ. וְאֶת הַטָּהוֹר לְחַטָּאת, בְּיָדָיו,
אֲבָל לֹא בְגוּפוֹ.
– ט – אֵפֶר כָּׁשֵר שְֶׁנּתָנֹו עַל גַּבֵּי הַמַּיִם שֶׁאֵיָנן
רְאוּיִין לְקַדֵּשׁ, מְטַמְּאִין אֶת הַטָּהוֹר לִתְרוּמָה, בְּיָדָיו
וּבְגוּפוֹ. אֶת הַטָּהוֹר לְחַטָּאת, לֹא בְיָדָיו וְלֹא בְגוּפוֹ.

ח
שבת פרק כב
– א – חָבִית שֶׁנִּשְׁבְּרָה, מַצִּילִין הֵימֶנָּה מְזוֹן שָׁלשׁ
סְעֻדּוֹת. וְאוֹמֵר לַאֲחֵרִים: בּוֹאוּ וְהַצִּילוּ לָכֶם. וּבִלְבַד
שֶׁלֹּא יִסְפֹּג. אֵין סוֹחֲטִין אֶת הַפֵּרוֹת לְהוֹצִיא מֵהֶן
מַשְׁקִין, וְאִם יָצְאוּ מֵעַצְמָן, אֲסוּרִין. רַבִּי יְהוּדָה
אוֹמֵר: אִם לְאוֹכָלִין, הַיּוֹצֵא מֵהֶן מֻתָּר; וְאִם
לְמַׁשְקִין, הַיּוֹצֵא מֵהֶן אָסוּר. חַלּוֹת דְּבַשׁ שֶׁרִסְּקָן
מֵעֶרֶב שַׁבָּת וְיָצְאוּ מֵעַצְמָן, אֲסוּרִין. וְרַבִּי אֶלִיעֶזֶר
מַתִּיר:
– ב – כָּל שֶׁבָּא בְּחַמִּין מֵעֶרֶב שַׁבָּת, שׁוֹרִין אוֹתוֹ
בְּחַמִּין בְּשַׁבָּת, וְכָל שֶׁלֹּא בָּא בְּחַמִּין מֵעֶרֶב שַׁבָּת,
מְדִיחִין אוֹתוֹ בְּחַמִּין בְּשַׁבָּת, חוּץ מִן הַמָּלִיחַ הַיָּשָׁן
וְדָגִים מְלוּחִים קְטַנִּים וְקוּלְיַס הָאִסְפָּנִין, שֶׁהֲדָחָתָן
זוֹ הִיא גְּמַר מְלַאכְתָּן:
– ג – שׁוֹבֵר אָדָם אֶת הֶחָבִית לֶאֱכלֹ הֵימֶנָּה גְּרוֹגְרוֹת,
וּבִלְבַד שֶׁלּאֹ יִתְכַּוֵּן לַעֲשׂוֹת כְּלִי. וְאֵין נוֹקְבִין מְגוּפָה
שֶׁל חָבִית, דִּבְרֵי רַבִּי יְהוּדָה. וַחֲכָמִים מַתִּירִין. וְלֹא
יִקְּבֶנָּה מִצִּדָּהּ. וְאִם הָיְתָה נְקוּבָה, לֹא יִתֵּן עָלֶיהָ
שַׁעֲָוה, מִפְֵּני שֶׁהוּא מְמֵָרחַ. אָמַר רַבִּי יְהוָּדה:
מַעֲשֶׂה בָּא לִפְנֵי רַבָּן יוֹחָנָן בֶּן זַכַּאי בַּעֲרָב, וְאָמַר,
חוֹשְׁשַׁנִי לוֹ מֵחַטָּאת:
– ד – נוֹתְנִין תַּבְשִׁיל לְתוֹךְ הַבּוֹר בִּשְׁבִיל שֶׁיְּהֵא
שָׁמוּר, וְאֶת הַמַּיִם הַיָּפִים בָּרָעִים בִּשְׁבִיל שֶׁיֵּצַּנּוּ,
וְאֶת הַצּוֹנֵן בַּחַמָה בִּשְׁבִיל שֶׁיֵּחַמּוּ. מִי שֶׁנִּשְׁרוּ כֵּלָיו
בַּדֶּרֶךְ בַּמַּיִם, מְהַלֵּךְ בָּהֶן וְאֵינוֹ חוֹשֵׁשׁ. הִגִּיעַ לֶחָצֵר
הַחִיצוֹנָה, שׁוֹטְחָן בַּחַמָּה, אֲבָל לֹא כְּנֶגֶד הָעָם:
– ה – הָרוֹחֵץ בְּמֵי מְעָָרה וּבְמֵי טְבְֶריָא וְנִסְתַּפֵּג,
אֲפִלּוּ בְּעֶשֶׂר אֲלֻנְטִיאוֹת, לֹא יְבִיאֵם בְּיָדוֹ; אֲבָל
עֲשָׂרָה בְּנֵי אָדָם מִסְתַּפְּגִין בַּאֲלֻנְטִית אַחַת פְּנֵיהֶם
יְדֵיהֶם וְרַגְלֵיהֶם, וּמְבִיאִין אוֹתָהּ בְּיָדָן:
– ו – סָכִין וּמְמַׁשְמְׁשִין בִּבְֵני מֵעִַים, אֲבָל לֹא
מִתְעַמְּלִין, וְלֹא מִתְגָּרְדִין. אֵין יוֹרְדִין לְקוֹרְדִּימָא,
וְאֵין עוֹשִׂין אַפִּקְטְוִיזִין, וְאֵין מְעַצְּבִין אֶת הַקָּטָן,
וְאֵין מַחֲזִירִין אֶת הַשֶּׁבֶר. מִי שֶׁנִּפְרְקָה יָדוֹ וְרַגְלוֹ,
לֹא יִטְְרפֵם בְּצוֹנֵן, אֲבָל רוֹחֵץ הוּא כְּדְַרכּוֹ, וְאִם
נִתְרַפָּא, נִתְרַפָּא:

ק
נדרים פרק ח
– א – קוֹנָם יַיִן שֶׁאֲנִי טוֹעֵם הַיּוֹם, אֵינוֹ אָסוּר אֶלָּא
עַד שֶׁתֶּחְשַׁךְ. שַׁבָּת זוֹ, אָסוּר בְּכָל הַשַּׁבָּת, וְשַׁבָּת
שֶׁעָבְרָה. חֹדֶשׁ זֶה, אָסוּר בְּכָל הַחֹדֶשׁ, וְרֹאשׁ חֹדֶשׁ
לְהַבָּא. שָׁנָה זוֹ, אָסוּר בְּכָל הַׁשָּנָה, וְרֹאׁש הַׁשָּנָה
לֶעָתִיד לָבוֹא. שָׁבוּעַ זֶה, אָסוּר בְּכָל הַשָׁבוּעַ,
וּשְׁבִיעִית שֶׁעָבְרָה. וְאִם אָמַר יוֹם אֶחָד, שַׁבָּת אַחַת,
חֹדֶׁש אֶחָד, שָׁנָה אַחַת, שָׁבוּעַ אֶחָד, אָסוּר מִיוֹם
לְיוֹם:
– ב – עַד הַפֶּסַח, אָסוּר עַד שֶׁיַּגִּיעַ. עַד שֶׁיְּהֵא, אָסוּר
עַד שֶׁיֵּצֵא. עַד לִפְנֵי הַפֶּסַח, רַבִּי מֵאִיר אוֹמֵר, אָסוּר
עַד שֶׁיַּגִּיעַ. רַבִּי יוֹסֵי אוֹמֵר, אָסוּר עַד שֶׁיֵּצֵא:
– ג – עַד הַקָּצִיר, עַד הַבָּצִיר, עַד הַמָּסִיק, אֵינוֹ אָסוּר
אֶלָּא עַד שֶׁיַּגִּיעַ. זֶה הַכְּלָל: כֹּל שֶׁזְּמַנּוֹ קָבוּעַ, וְאָמַר:
עַד שֶׁיַּגִּיעַ, אָסוּר עַד שֶׁיַּגִּיּעַ. אָמַר: עַד שֶׁיְּהֵא,
אָסוּר עַד שֶׁיֵּצֵּא. וְכֹל שֶׁאֵין זְמַנּוֹ קָבוּעַ, בֵּין אָמַר
עַד שֶׁיְּהֵא, בֵּין אָמַר עַד שֶׁיַּגִּיעַ, אֵינוֹ אָסוּר אֶלָּא עַד
שֶׁיַּגִּיעַ:
– ד – עַד הַקַּיִץ, עַד שֶׁיְּהֵא הַקַּיִץ, עַד שֶׁיַתְחִילוּ הָעָם
לְהַכְנִיס בַּכַּלְכָּלוֹת. עַד שֶׁיַּעֲבוֹר הַקַּיִץ, עַד שֶׁיְּקַפְּלוּ
הַמַּקְצוּעוֹת. עַד הַקָּצִיר, עַד שֶׁיַּתְחִילוּ הָעָם לִקְצֹר;
קְצִיר חִטִּים, אֲבָל לֹא קְצִיר שְׂעוֹרִים. הַכֹּל לְפִי
מְקוֹם נִדְרוֹ, אִם הָיָה בָהָר – בָּהָר, וְאִם הָיָה בַבִּקְעָה
– בַּבִּקְעָה:
– ה – עַד הַגְּשָׁמִים, עַד שֶׁיִּהְיוּ הַגְּשָׁמִים, עַד שֶׁתֵּרֵד
רְבִיעָה שְׁנִיָּה. רַבָּן שִׁמְעוֹן בֶּן גַּמְלִיאֵל אוֹמֵר, עַד
שֶׁיַּגִּיעַ זְמַנָּהּ שֶׁל רְבִיעָה. עַד שֶׁיִּפְסְקוּ גְּשָׁמִים, עַד
שֶׁיֵּצֵא נִיסָן כֻּלּוֹ, דִּבְרֵי רַבִּי מֵאִיר. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר,
עַד שֶׁיַּעֲבוֹר הַפֶּסַח. קוֹנָם יַיִן שֶׁאֵינִי טוֹעֵם הַשָּׁנָה,
נִתְעַבְּרָה הַשָּׁנָה, אָסוּר בָּהּ וּבְעִבּוּרָהּ. עַד ֹ ראשׁ אֲדָר,
עַד רֹאשׁ אֲדָר הָרִאשׁוֹן. עַד סוֹף אֲדָר, עַד סוֹף אֲדָר
הָרִאשׁוֹן. רַבִּי יְהוּדָה אוֹמֵר: קוֹנָם יַיִן שֶׁאֵינִי טוֹעֵם
עַד שֶׁיְּהֵא הַפֶּסַח, אֵינוֹ אָסוּר אֶלָּא עַד לֵיל הַפֶּסַח,
שֶׁלֹּא נִתְכַּוֵּן זֶה, אֶלָּא עַד שָׁעָה שֶׁדֶֶּרךְ בְּנֵי אָדָם
לִשְׁתּוֹת יָיִן:
– ו – אָמַר: קוֹנָם בָּשָׂר שֶׁאֵינִי טוֹעֵם עַד שְׁיְּהֵא
הַצּוֹם, אֵינוֹ אָסוּר אֶלָּא עַד לֵילֵי הַצּוֹם, שֶׁלֹּא נִתְכַּוֵּן
זֶה, אֶלָּא עַד שָׁעָה שֶׁדֶּרֶךְ בְּנֵי אָדָם לֶאֱכוֹל בָּשָׂר. רַבִּי
יוֹסֵי בְּנוֹ אוֹמֵר: קוֹנָם שׁוּם שֶׁאֵינִי טוֹעֵם עַד שֶׁתְּהֵא
שַׁבָּת, אֵינוֹ אָסוּר אֶלָּא עַד לֵילֵי שַׁבָּת, שֶׁלֹּא נִתְכַּוֵּן
זֶה, אֶלָּא עַד שָׁעָה שֶׁדֶּרֶךְ בְּנֵי אָדָם לֶאֱכוֹל שׁוּם:
– ז – הָאוֹמֵר לַחֲבֵרוֹ: קוֹנָם שֶׁאֲנִי נֶהֱנֶה לְךָ אִם אֵין
אַתָּה בָּא וְנוֹטֵל לְבָנֶיךָ כּוֹר אֶחָד שֶׁל חִטִּין וּשְׁתֵּי
חָבִיּוֹת שֶׁל יַיִן, הֲרֵי זֶה יָכוֹל לְהָפֵר אֶת נִדְרוֹ שֶׁלֹּא
עַל פִּי חָכָם, וְיֹאמַר לוֹ: כְּלוּם אָמַרְתָּ אֶלָּא מִפְּנֵי
כְּבוֹדִי? זֶהוּ כְּבוֹדִי. וְכֵן הָאוֹמֵר לַחֲבֵרוֹ: קוֹנָם שֶׁאַתָּה
נֶהֱנֶה לִי אִם אֵין אַתָּה בָּא וְנוֹתֵן לִבְנִי כּוֹר אֶחָד שֶׁל
חִטִּין וּשְׁתֵּי חָבִיּוֹת שֶׁל יַיִן, רַבִּי מֵאִיר אוֹמֵר: אָסוּר
עַד שֶׁיִּתֵּן. וַחֲכָמִים אוֹמְרִים: אַף זֶה יָכוֹל לְהָפֵר אֶת
נִדְרוֹ שֶׁלֹּא עַל פִּי חָכָם, וְיֹאמַר לוֹ: הֲרֵי אֲנִי כְּאִלּוּ
הִתְקַבַּלְתִּי. הָיוּ מְסָרְבִין בּוֹ לָשֵׂאת בַּת אֲחוֹתוֹ,
וְאָמַר: קוֹנָם שֶׁהִיא נֶהֱנִית לִי לְעוֹלָם, וְכֵן הַמְּגָרֵשׁ
אֶת אִשְׁתּוֹ, וְאָמַר: קוֹנָם אִשְׁתִּי נֶהֱנֵית לִי לְעוֹלָם,
הֲרֵי אֵלּוּ מֻתָּרוֹת לֵהָנוֹת לוֹ, שֶׁלֹּא נִתְכַּוֵּן זֶה אֶלָּא
לְשׁוּם אִישׁוּת. הָיָה מְסָרֵב בַּחֲבֵרוֹ שֶׁיֹּאכַל אֶצְלוֹ,
אָמַר: קוֹנָם לְבֵיתְךָ שֶׁאֵינִי נִכְנָס, טִפַּת צוֹנֵן שֶׁאֵינִי
טוֹעֵם לָךְ, מֻתָּר לִכָּנֵס לְבֵיתוֹ וְלִשְׁתּוֹת מִמֶּנּוּ צוֹנֵן,
שֶׁלֹּא נִתְכַּוֵּן זֶה אֶלָּא לְשׁוּם אֲכִילָה וּשְׁתִיָּה: