1. L’importance du 15 Av

Le 15 Av est un jour positif, crucial pour tous les jours à venir, pour toute l’année à venir. C’est un jour d’une importance capitale. Le Rebbe a investi beaucoup d’énergie dans cette date, organisant fréquemment des farbrengens et parlant abondamment de ce jour. Chez les autres communautés, cette date n’est peut-être pas autant soulignée, mais dans la tradition Loubavitch, le 15 Av occupe une place centrale.

2. La lumière divine du 15 Av

Le 15 Av représente un moment unique où les lumières divines peuvent véritablement pénétrer dans le monde matériel. Contrairement au 9 Av, où le jeûne est observé, le 15 Av permet de manger. Cette différence symbolise la capacité des lumières divines, auparavant inaccessibles, à descendre et à imprégner le monde physique en ce jour particulier.

3. L’étude de la Torah et l’unité

Pour saisir pleinement l’essence de cette journée, l’étude de la Torah est essentielle. Cependant, l’étude solitaire ne suffit pas. Se réunir avec d’autres Juifs, partager le même banc, la même table, devient primordial. C’est dans ces moments d’unité que la bénédine peut vraiment se manifester. Lorsque tous sont assis ensemble, étudiant et discutant, quelque chose de vraiment beau se produit.

4. L’humilité et la reconnaissance envers Dieu

Un aspect fondamental de l’identité juive est la reconnaissance que nos succès ne sont pas uniquement le fruit de nos efforts personnels. Un Juif comprend que même lorsqu’il sème, la croissance n’est pas naturelle ou automatique. La confiance en Dieu (bitachon) est au cœur de cette perspective. Attribuer nos réussites uniquement à notre intelligence ou nos moyens n’est pas une attitude juive.

5. L’importance du ressenti dans le service divin

Une anecdote illustre bien ce point : lors d’une visite chez la mère du Rebbe pour prendre du gâteau, à la question « Comment ça va ? », la réponse « Barouch Hachem » (Dieu soit loué) fut donnée. La mère du Rebbe répondit que ce n’était pas suffisant, soulignant l’importance d’un véritable ressenti derrière ces mots. La gratitude envers Dieu ne doit pas être une réponse mécanique, mais une expression sincère et profonde.

6. Le 15 Av : un jour de lumière et d’unité

Le 15 Av est décrit comme un jour où la lumière de l’avenir devient claire et tangible. Cette clarté est particulièrement accessible lorsque tous sont unis, assis ensemble, partageant les enseignements (sikhot) et prenant de bonnes décisions collectivement. L’unité n’est pas seulement un concept abstrait, mais une réalité vécue à travers ces rassemblements.

7. L’étude de la Torah pendant les vacances

Le Rebbe insiste sur l’importance d’étudier la Torah pendant les jours de vacances. Les jours de congé ne sont pas simplement des moments de loisir, mais des opportunités d’approfondir notre connexion avec la Torah. À partir du 15 Av, les nuits s’allongent, offrant plus de temps pour l’étude. Ce temps supplémentaire devrait être consacré à l’étude de la Torah plutôt qu’à des activités moins spirituelles comme regarder internet.

8. L’importance de l’initiative personnelle dans l’étude

L’étude de la Torah devrait devenir une initiative personnelle. Attendre une invitation à un cours n’est pas suffisant. Chacun devrait prendre l’initiative d’étudier par soi-même. Avec la disponibilité actuelle des textes de Torah – écrits, commentés, traduits – l’étude personnelle est plus accessible que jamais. Cette approche proactive de l’étude est une valeur fondamentale du judaïsme.

9. L’unité du peuple juif à travers l’histoire

L’histoire du bois apporté pour le Temple illustre magnifiquement l’unité du peuple juif. Chaque famille, même celles ne connaissant pas leur appartenance tribale, participait à cet acte collectif. Cette tradition souligne l’importance de l’unité au-delà des distinctions individuelles ou familiales.

10. Conclusion : L’appel à l’action

Le message final est un appel à l’action. Chacun est encouragé à développer un véritable plaisir dans l’étude de la Torah, à en faire une partie intégrante de sa vie spirituelle. L’invitation est lancée : dès demain, prenez un livre de Torah, intéressez-vous à son contenu. Le temps libre ne devrait pas être vu comme une simple pause, mais comme une opportunité précieuse d’approfondir notre connexion avec la Torah et, par extension, avec Dieu et notre héritage juif.