Un Hassid qui vivait près de Loubavitch avait marié sa fille à un jeune Talmid ‘Ha’ham, un étudiant très prometteur en matière de connaissance de la Torah.
Le beau-père était si fier qu’il s’engagea à subvenir aux besoins du jeune couple afin que le jeune homme puisse se consacrer à ses études sans aucun souci.
Mais peu de temps après, le jeune prodige se retrouva en mauvaise compagnie et il se mit, très vite à négliger ses études, puis il commença à se détourner des sentiers de la Torah.
C’est après des efforts considérables que le beau-père angoissé réussit à persuader son gendre de rencontrer le Tséma’h-Tsédek, Rabbi Ménachem Mendel de Loubavitch. « Dis-moi ! » dit le Rabbi au jeune génie qui avait maintenant la passion des courses de chevaux,
– « Ce qui fait la supériorité d’un cheval rapide est qu’Il est capable de traverser une vingtaine de kilomètres pendant qu’un cheval moyen en parcourt simplement quatre ; mais lorsqu’il s’engage dans une mauvaise direction, il s’éloigne de sa destination initiale cinq fois plus vite ! »
– « C’est exact ! » reconnut le jeune homme. «Dans ce cas la rapidité du cheval est à son désavantage.»

Puis le Rabbi poursuivit sa démonstration. Ce sont ces derniers mots qui touchèrent le jeune homme dans le fond du cœur :
– «Souviens-toi, cependant, qu’aussitôt que le cheval réalisera qu’il s’est égaré, il pourra rejoindre le droit chemin beaucoup plus rapidement qu’un cheval moyen.»