Trois soldats Habad de la brigade Hashmonaïm risquent l’exclusion pour avoir persisté dans leur pratique quotidienne du mikvé. Cette affaire met en lumière les défis d’intégration des soldats orthodoxes dans Tsahal, où la conciliation entre obligations militaires et observance religieuse reste délicate. Le général David Zini, fondateur de cette unité spéciale, s’oppose à ces immersions matinales pour des raisons de sécurité, malgré la vocation initiale de la brigade d’accommoder le mode de vie haredi.

La brigade Hashmonaïm, créée récemment sous la direction du général David Zini, représente une initiative majeure d’intégration des soldats ultra-orthodoxes dans l’armée israélienne. Cette unité spéciale promettait initialement de concilier service militaire et respect des pratiques religieuses, un équilibre aujourd’hui mis à l’épreuve.

L’incident
Trois soldats hassidiques Habad se trouvent au cœur d’une controverse pour avoir maintenu leur pratique quotidienne du mikvé. Utilisant une source naturelle proche de la base militaire, ils bénéficiaient d’un arrangement informel avec leurs commandants directs, incluant un transport militaire chaque matin.

Points de friction
Le général Zini, figure centrale du conflit, s’oppose fermement à cette pratique, citant des préoccupations sécuritaires. Cette position tranche avec la mission affichée de la brigade d’accommoder le mode de vie haredi. Le refus de construire un mikvé sur la base souligne cette contradiction.

Implications plus larges
Cette situation révèle plusieurs tensions fondamentales :
– L’équilibre délicat entre exigences militaires et pratiques religieuses
– La différence d’approche entre commandement supérieur et officiers de terrain
– Les limites pratiques de l’intégration des haredim dans l’armée

Solutions proposées
Face à cette impasse, une alternative émerge : le transfert des soldats vers des postes non-combattants permettant la pratique du mikvé. Cette solution, bien que compromettant leur rôle militaire initial, pourrait préserver à la fois leur service et leurs obligations religieuses.

Perspectives
Cette affaire dépasse le cadre d’un simple conflit administratif. Elle questionne la capacité de Tsahal à créer une véritable inclusion des soldats ultra-orthodoxes tout en maintenant ses standards opérationnels. L’absence de réponse officielle du porte-parole de Tsahal laisse la situation en suspens, illustrant la complexité de ces enjeux d’intégration.

La résolution de ce conflit pourrait établir un précédent important pour l’avenir de l’intégration des haredim dans l’armée israélienne, au moment même où cette question devient cruciale pour la cohésion sociale du pays.