Extrait d’une lettre de Rav Chmouel Schneersohn adressée au Rabbi et à la Rabbanit (A Chassidisher Derher)

J’imagine que vous voudrez savoir ce qui s’est passé ici (à Dniepropetrovsk, chez Rabbi Lévi Its’hak, le père du Rabbi, qui, resté en URSS, n’avait pas pu participer au mariage — ndt), en ce grand jour…

Je vais commencer du Chabbat précédant le mariage, où je me trouvais avec vos parents. Le Chabbat, après la prière, il y a eu bien entendu, un grand Kidouch et un grand repas. Et bien que les invités aient été peu nombreux, les participants l’étaient. En l’honneur du jour et du nouveau couple, on a prononcé des discours et surtout votre père a parlé avec des larmes de joie et d’allégresse du profond du coeur. Vraiment, il nous a semblé que le ‘Hatan et la Kala étalent assis avec nous, il n’y avait pas d’éloignement et vous étiez avec nous…

Le repas a duré jusqu’à huit heures du soir et presque tous ceux qui étalent venus sont restés jusqu’après le repas. Au milieu du repas, le coeur en joie, nous avons fait des danses et des rondes comme II convient et même plus qu’il convient. Les danses ne ses sont pas déroulées qu’en bas mais aussi en haut car même la table a été un endroit de danse. Et pas seulement avec une libération de l’âme mais aussi du corps, c’est-à-dire en retirant les vêtements de dessus jusqu’au Talit Katan…

Après ce Jour, nous avons commencé les préparatifs du mariage. Tout le temps, depuis le Chabbat jusqu’au mardi soir, nous nous y sommes consacrés. Le mariage a eu lieu ici chez nous concrètement. Bien que le ‘Hatan et la Kala n’aient pas été là, et peut-être cela touchait-il un peu la chose, mais, en réalité, d’après les préparatifs et la joie, c’était vraiment comme si vous étiez là, pas seulement spirituellement mais aussi physiquement.

…Le banquet a commencé à sept heures du soir. L’ouverture a été faite par votre père qui, avec des larmes de joie, a fait savoir à ceux qui étaient venus que c’était le jour de sa joie et demanda de s’y associer et bien que ce soit un peu étroit et qu’il y ait place pour transpirer mais, en tant qu’amis, qu’ils veuillent bien transpirer avec lui ce soir (et Ils l’ont vraiment fait !)

Ensuite six ou sept orateurs ont parlé… Puis ton père a parlé comme on a l’habitude aujourd’hui. Les discours ont duré jusqu’à onze heures du soir. Entre temps, des musiciens ont été amenés (on ne sait pas par qui) et le banquet a commencé. Les danses et les rondes étaient sans fin, vraiment sans interruption. Et cela a duré ainsi jusqu’à sept heures du matin. Les choses ont été encore avec la délivrance de l’âme et du corps, jusqu’au Talit Katan, et chez les femmes qui n’en ont pas. Jusqu’au chemisier. Et vraiment sur la table et sur la fenêtre et la ville de Dniepropetrovsk s’est réjouie. Il y a eu des danses générales et des danses pour nous seuls et pour eux, c’est-à-dire pour les invités seulement et pour tous ensemble.

Le principe : celui qui n’a pas vu une telle Joie n’a jamais vu de Joie de sa vie.