L’émotion ce lundi matin à l’école privée juive Beth Hanna à Villeurbanne, où Laurent Wauquiez a dévoilé une plaque en mémoire de Mireille Knoll.

Après la prière du grand rabbin et la lecture de deux poèmes par des élèves, la plaque en hommage à Mirelle Knoll, cette rescapée de la Shoah assassinée à son domicile le 23 mars 2018 à l’âge de 85 ans, a été dévoilée ce lundi matin à l’institution privée Beth Hanna à Villeurbanne. « C’est l’assassinat d’une femme tout simplement parce qu’elle était juive », dénonce Nicole Bornstein, présidente du CRIF Rhône-Alpes. « Le souvenir est central », d’autant plus lorsque la semaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme se profile. Elle a d’ailleurs demandé à Laurent Wauquiez de nommer un lycée au nom de Mireille Knoll, ce qu’il envisagera.

Allan et Daniel Knoll, très émus, étaient également présents pour rendre hommage à leur mère. « Il est temps de nous défendre et de nous battre contre cette haine aveugle, bestiale et inhumaine », a réagi Allan Knoll entre colère et tristesse, avant d’ajouter : « c‘est un réconfort pour nous de voir le nom de notre mère. C’est la reconnaissance d’une souffrance ».

« Je veux planter une graine d’espoir et interpeller les élus de la République. Je voulais implanter cette mémoire dans un lycée », a de son côté précisé Laurent Wauquiez pour expliquer sa décision de rendre hommage à Mirielle Knoll. Il en a profité pour annoncer les mesures qu’avaient pris la Région pour assurer la sécurité de ces institutions privées juives, à savoir un plan de financement pour les enfants et leurs loisirs, et de nouveaux équipements de sûreté dans l’enceinte des écoles. « Nous avons mal mesuré l’antisémitisme et je refuse que vous en soyez les victimes », a affirmé le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Ainsi, les élèves n’auront plus à aller au gymnase en transports en communs. La Région prendra totalement en charge les frais de déplacement. « C’est défendre la République, combattre la haine », a justifié Laurent Wauquiez.

La cérémonie s’est finalement clôturée par le chant d’une Marseillaise, sous les yeux d’une cinquantaine d’enfants.

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