L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, maître absolu de l’Égypte durant trois décennies, renversé en 2011 par un soulèvement populaire puis emprisonné et acquitté, est décédé mardi à l’âge de 91 ans, dans un hôpital militaire.

 

Un témoignage édifiant de l’influence exercée par le Rabbi sur les autorités égyptiennes est rapporté à Jewish Educational Media par le journaliste Israël Katsover, spécialiste des questions militaires :

« Je suis devenu, d’une certaine façon, l’émissaire informel du Rabbi, transmettant ses messages aux officiers supérieurs et à ceux qui détenaient le pouvoir, en Israël. J’ai appris beaucoup, de cette façon et j’ai été formé, notamment, à l’efficacité, dans mes domaines d’activité, en particulier pour tout ce qui concerne la sécurité. Je me suis rendu en Egypte à onze reprises et j’ai rencontré plusieurs fois le président Hosni Moubarak.

Les premières années, nous arrivions avec le chef du gouvernement et le ministre de la sécurité. Moubarak recevait alors les journalistes à part. La conversation était très intéressante, personnelle, libre. Je me souviens de l’une de ces rencontres. Nous étions cinq ou six journalistes. Pour une certaine raison, Moubarak abrégea la discussion et, à la fin de celle-ci, il me dit :

‘Je sais ce que vous écrivez. Je connais vos idées et je vous écoute, lors de nos rencontres. Je voudrais vous poser une question : pouvez-vous me dire ce que le Rabbi de Loubavitch attend de moi ?’.

J’ai été saisi par cette phrase. Je lui ai dit :
‘Pouvez-vous me préciser le sens de votre question ?’.

Il m’a répondu ceci :
‘Le Rabbi est opposé aux accords que nous avons passés. Il considère que nous sommes un danger et que nous continuerons à l’être, à l’avenir. Pourquoi a-t-il pris cette position et qu’a-t-il contre moi ?’.

Je lui ai expliqué la conception du Rabbi et j’ai ajouté qu’à mon sens, s’il se rendait aux Etats-Unis, le Rabbi serait heureux de le recevoir et de lui expliquer sa position.

Notre conversation a duré une demi-heure et elle a été particulièrement intéressante. Elle a entièrement porté sur le Rabbi. Le président Moubarak m’a demandé ce qu’était un Rabbi, sa manière de penser, l’histoire de ‘Habad, ses positions. Il m’a également posé une question qui est dans la bouche de nombreux israéliens : pourquoi reste-t-il à New York ? J’ai essayé de lui répondre et je lui ai décrit l’activité de ‘Habad dans le monde.

A mon avis, il a très bien compris ce que je lui ai dit et, quelques années plus tard, quand le Rabbi a demandé de conclure l’étude du Rambam en Egypte, les organisateurs, en Israël, voulaient que la célébration ait lieu dans la synagogue du Rambam, au Caire, mais ils craignaient que, du fait de la renommée de ‘Habad et des positions prises par le Rabbi, les autorisations nécessaires ne soient pas accordées.

Je me suis moi-même adressé à l’ambassadeur d’Egypte en Israël et il m’a demandé :
‘De quoi parleront-ils ?’.

J’ai répondu qu’ils voulaient conclure l’étude de l’œuvre majeure du Rambam, qu’il s’agissait d’une étude de la Torah. Il m’a dit qu’il transmettrait la demande et j’ai ajouté :
‘Je ne sais pas à qui vous comptez transmettre cette demande, mais, si vous pouvez la faire parvenir directement au président, je suis persuadé qu’il donnera son accord’.
Il m’a promis de s’efforcer de le faire.

Je ne sais pas, jusqu’à ce jour, s’il s’est effectivement adressé au président ou non. En tout état de cause, deux jours plus tard, il a répondu que ce voyage ne posait pas de problème. Le mouvement ‘Habad a donc pu organiser la conclusion.

Les Egyptiens se sont bien occupés des ‘Hassidim ‘Habad. C’est la preuve qu’en Egypte, comme dans les autres endroits, le Rabbi occupait une position forte. On tenait compte de son avis. Il en était de même également dans d’autres pays arabes, dans d’autres endroits du monde ».