À la veille de l’accord de libération des otages « en deux phases » comprenant la libération de plus d’un millier de terroristes meurtriers « avec du sang sur les mains » dans la première phase, nous présentons l’opinion sacrée du Rabbi concernant la libération de terroristes en échange d’otages.
« L’accord Shalit » était un accord d’échange entre Israël et l’organisation terroriste Hamas, signé en octobre 2011, dans le cadre duquel Israël a libéré 1 027 détenus de sécurité dangereux, dont 450 terroristes du Hamas parmi lesquels 280 avaient été condamnés à la prison à perpétuité pour la planification et l’exécution d’attentats terroristes et le meurtre de Juifs innocents, en échange du soldat de Tsahal kidnappé Gilad Shalit.
L’un des libérés était Yahya Sinwar, plus tard l’architecte du massacre du 7 octobre 2023, et par la suite chef du bureau politique du Hamas et dirigeant de l’organisation jusqu’à son élimination en octobre 2024.
Suite à l’accord de libération de Gilad Shalit, nous avons publié ici sur le site COL un article de l’avocate Nechama Tzivin sur le sujet. Maintenant, à la veille d’un nouvel accord dangereux, nous présentons ici un extrait de l’article, qui fait référence à l’opinion du Rabbi concernant les accords de libération de terroristes en échange d’otages.
Plus pertinent que jamais.
Le Rabbi s’est référé en 1979 à l’accord d’échange du soldat prisonnier Avraham Amram, qui a eu lieu à cette date, en échange de 76 terroristes, dont certains avaient été condamnés pour meurtre, et ce après qu’il ait été détenu comme prisonnier au Liban pendant plus d’un an.
Le Rabbi a vivement critiqué l’accord et a démontré que ces accords ne sont pas logiques du point de vue numérique et sont dangereux. Le Rabbi a également averti que cela encouragerait les terroristes et conduirait à la libération de meurtriers. L’approche du Rabbi est basée sur le principe de la préservation de la vie et est exempte d’autres considérations qui ne sont pas liées à la protection de la vie des Juifs, et elle est au-dessus du bien individuel qui « presse » à ce moment, à savoir si un accord d’échange de prisonniers mettra en danger la vie des Juifs à l’avenir. C’est donc une approche qui privilégie le bien collectif sur le bien individuel.
Si’ha du Rabbi de la sortie du Chabbat de la Paracha Bamidbar 5739, après l’accord d’échange du soldat prisonnier Avraham Amram contre 76 terroristes :
« Et s’est ajouté un autre acte effrayant qu’on voit… mais cela montre jusqu’où vont les choses. Il y a eu un cas d’un Juif qui était en captivité et ils ne voulaient pas le libérer (de la captivité de la partie adverse) jusqu’à ce qu’ils l’échangent contre soixante-dix et quelques de l’autre côté. »
« Et cet événement a eu lieu au même moment où les États-Unis ont signé un accord similaire avec l’Union soviétique, avec la Russie, et ils ont échangé cinq prisonniers contre deux – et ici ils ont échangé un contre soixante-dix et quelques. Il est vrai que dans la Halakha – il y a place au débat, puisqu’il s’agit de la préservation de la vie d’un seul Juif et quand il faut donner plusieurs fois plus pour cela – alors il y a place à débattre de comment doit être la loi. »
« Mais dans cela même s’ajoute un point essentiel : ils ont ouvertement dit que puisqu’il n’y avait pas d’autre choix, et puisqu’il s’agissait d’un Juif ayant une famille – ils ne pouvaient pas calculer combien ils devraient libérer de prison pour cela et donc ils l’ont fait. On lui a demandé : il y a eu de nombreuses fois des cas où des otages ont été pris et les terroristes s’attendaient à ce qu’on libère untel et untel, en nombre égal ou double – mais pas soixante-dix fois plus, et vous-mêmes avez déclaré que c’est un point de principe de ne céder à aucune menace – avec une raison à l’appui, une raison qui a une source dans la Halakha et une place dans le simple bon sens, et même une place dans la diplomatie (car c’est la chose sur laquelle on construit maintenant : si on leur montre le chemin que par la menace on libère et on obtient certaines choses – cela les incitera à poursuivre pour cela des otages – donc il n’y a pas d’autre solution et on doit leur montrer que cela ne sert à rien. Et ils ont maintenu cette méthode pendant des années consécutives, bien que cela ait causé des victimes parmi les Juifs dont les noms sont écrits, et ce sont des choses publiques. »
« Et ici ils se sont soudainement rétractés, et de manière effrayante, comme mentionné ci-dessus – un contre soixante-dix et quelques!! … mais puisqu’on ne peut pas tromper le monde tout le temps et dans toutes les affaires, parmi les soixante-dix et quelques – presque la moitié étaient des gens qui étaient en prison non pas pour des affaires insignifiantes – même quand c’était pour des affaires insignifiantes, ils ont maintenu pendant des années consécutives la politique de ne pas céder aux menaces des terroristes, et là il y avait près de la moitié (trente et quelques) de ceux qui s’occupaient activement d’actes terroristes, jusqu’à des actes terroristes causant la perte de vies juives. »
« Il s’agit d’un acte sur lequel on ne peut pas revenir!! Les soixante-dix et quelques terroristes sont en liberté et dans un tel endroit où, que D.ieu nous en préserve, on ne voit aucune raison pour qu’ils ne tentent pas à nouveau, que D.ieu nous en préserve!! Et comme mentionné ci-dessus, ce n’est pas seulement l’affaire en elle-même, on voit la méthode, que D.ieu nous en préserve, qu’ils ont adoptée :… ceux qui menacent et font pression qu’il n’y a rien qu’ils ne puissent pas obtenir, que D.ieu nous en préserve – et la preuve : il n’y a pas de plus grande concession, et de plus grand recul que d’avoir maintenu pendant des années consécutives cette position et de s’être obstiné, et que D.ieu nous en préserve plusieurs vies juives ont été perdues à cause de cette méthode – et soudainement ils ont libéré plus de trente terroristes. C’est une partie de la méthode générale, où « la méthode » est : l’opposé de « Je vous ai fait marcher la tête haute ». »
« Comme mentionné dans la conversation précédente, quand on crache, que D.ieu nous en préserve, et il sait que c’est un crachat au visage – il trompe l’autre en lui disant que c’est une pluie de bénédiction! »