Des images d’ImageSat International révèlent des travaux de fouilles à grande échelle, apparemment menés par des milices pro-iraniennes, le long de la frontière syro-irakienne où, au cours des dernières semaines, Israël a effectué plusieurs frappes aériennes massives
Des milices soutenues par l’Iran construisent un tunnel souterrain qui serait utilisé pour faire passer des armes et du matériel militaire, ont révélé mardi des images prises par des satellites de renseignement.
Un rapport de renseignement publié par ImageSat International (ISI) a fourni des images documentant des travaux d’excavation à plus grande échelle le long de la frontière syro-irakienne, menés apparemment par des milices pro-iraniennes dans la région.
On estime que le tunnel a été creusé afin de contourner le poste frontière d’Abu Kamal entre la Syrie et l’Irak, une zone qui a été la cible de plusieurs frappes israéliennes ces dernières semaines. La dernière attaque aérienne dans la région a eu lieu dimanche, au moins cinq hommes appartenant à des milices pro-iraniennes auraient été tués lors d’un raid avant l’aube.
Le tunnel serait construit pour stocker et faire entrer en contrebande des armes, notamment des missiles, ainsi que du matériel et des miliciens.
Selon Fox News, le creusement du tunnel est supervisé par la division Al-Quds du Corps des gardiens de la révolution iraniens.
( Photo: ImageSat International (ISI) )
La première image de la construction a été prise le 5 octobre, mais environ deux semaines plus tard, un toit de chaume semble avoir été construit au-dessus du site, peut-être pour couvrir les activités.
D’énormes monticules de terre ont été vus à l’autre bout du tunnel.
Au cours des derniers mois, les forces d’Al-Quds ont intensifié leurs efforts pour faire passer des armes avancées en Syrie et au Liban.
( Photo: ImageSat International (ISI) )
Les responsables de la sécurité craignent que les armes et l’équipement ne soient déplacés le long de l’extrémité nord de la frontière syro-irakienne, où des troupes américaines étaient stationnées avant que l’administration Trump ne prenne une décision abrupte de retirer les forces il y a plusieurs mois.
Les responsables israéliens estiment que les Iraniens ne fermeront pas les yeux sur de nouvelles frappes israéliennes dans la région et pourraient riposter par le biais de leurs mandataires en Syrie en tirant des roquettes ou en lançant des drones explosifs, de la même manière que l’attaque contre les raffineries saoudiennes en septembre dernier, prétendument menée par l’Iran, À 300 km de la frontière saoudo-iranienne.