Ce cours est construit en combinant deux Si’hot : notre Si’ha dans le volume 23, et une autre Si’ha dans le volume 9 (Devarim 1). La principale raison de cette combinaison est de tirer un enseignement pratique du message de ce discours, et surtout de le relier à la campagne des Tefilines, comme un mérite pour la victoire, comme expliqué ci-dessous.

Likouteï Sihot volume 23, 2e Siha sur Behaalote’ha
Likouteï Sihot volume 9, 1ère Siha sur Devarim

Dans notre Paracha se trouve un verset spécial – « Lorsque l’arche partait », un verset que nous disons à chaque fois que nous sortons le Sefer Torah de l’Arche Sainte, parfois sans trop réfléchir au puissant message contenu dans ce verset si fort…
Le contexte de ce verset : lorsque les enfants d’Israël voyageaient dans le désert, l’Arche d’Alliance voyageait toujours devant eux (et accomplissait de nombreux miracles en préparant la route et en enlevant les obstacles pour les enfants d’Israël). Dès qu’ils commençaient à marcher (et que l’arche était déjà devant eux), Moïse disait – à chaque fois ! – un verset spécial dans lequel il demandait à D.ieu que les ennemis d’Israël ne réussissent pas dans leurs complots.
Nous allons examiner quelques détails et précisions dans le commentaire de Rachi sur ce verset, afin de comprendre la définition exacte de nos ennemis, et pour quelle raison exactement D.ieu nous aide toujours, même quand nous ne le méritons pas…
À la fin, nous relierons cela à la « Campagne des Tefilines » que le Rabbi a lancée en 5727-1967 (autour de la guerre des Six Jours), en soulignant le merveilleux mérite que possède la mitsva des Tefilines, afin de vaincre effectivement nos ennemis, comme nous l’expliquerons.

 

1 : Dans notre Paracha, entre un récit de malheur et un autre1, la Torah interrompt avec une petite « Paracha »2 : « Lorsque l’arche partait, Moïse disait : Lève-Toi, Eternel ! Que tes ennemis soient dispersés, et que tes adversaires fuient devant Toi ». Chaque fois que les enfants d’Israël voyageaient, Moïse prononçait cette courte prière, afin que l’Arche d’Alliance sauve les enfants d’Israël des complots de leurs ennemis.

Rachi explique : Que tes ennemis soient dispersés. Ceux qui sont rassemblés. Et que tes adversaires fuient. Ce sont les poursuivants. Tes adversaires. Ce sont les ennemis d’Israël, car quiconque hait Israël hait Celui qui a dit et le monde fut, comme il est dit (Psaumes 83, 3) : « Et tes ennemis ont levé la tête ». Et qui sont-ils ? « Contre Ton peuple, ils trament un complot ».

2 : Et voici que la de ce commentaire de Rachi est dans le « Sifri »3, et c’est sa formulation : « Lève-Toi, Eternel, et que tes ennemis soient dispersés – Ce sont ceux qui sont rassemblés. Et que tes adversaires fuient – Ce sont les poursuivants… Y a-t-il donc des ennemis devant Celui qui a dit et le monde fut ? Car quiconque hait Israël, c’est comme s’il haïssait Celui qui a dit et le monde fut ».

On voit ici deux différences entre le commentaire de Rachi et celui du Sifri :
(a) Rachi explique seulement sur « tes adversaires » que « ce sont les poursuivants », alors que sur « tes ennemis » il n’écrit pas qu’ils sont « ceux qui sont rassemblés » (comme dans le Sifri)4 .
(b) Dans le Sifri, il est écrit que « quiconque hait Israël, c’est comme s’il haïssait Celui qui a dit et le monde fut », alors que Rachi n’écrit pas le mot « comme s’il ».
Et il est étonnant que Rachi ait changé la formulation de la de son commentaire – le Sifri !

3 : De même, la question se pose : pourquoi Rachi a-t-il expliqué que « tes adversaires » sont ceux qui haïssent D.ieu (en haïssant Israël), et n’explique pas du tout qui sont « tes ennemis » (alors que « tes ennemis » est mentionné dans le verset avant « tes adversaires ») ?

Il faut dire que Rachi s’est appuyé sur son commentaire plus haut dans la Paracha Bechala’h. En effet, sur le verset dans le chant de la mer « Par Ta grande majesté, Tu renverses tes opposants », Rachi explique : « Tu renverses toujours tes opposants qui se dressent contre Toi. Et qui sont ceux qui se dressent contre Lui ? Ce sont ceux qui se dressent contre Israël. Et ainsi dit-il (Psaumes 83, 3) : « Car voici que tes ennemis grondent », et quelle est cette agitation ? « Contre Ton peuple, ils trament un complot »… ».

En effet, comme Rachi a déjà expliqué là-bas la définition des « ennemis » de D.ieu, il ne l’a donc pas expliqué à nouveau ici. Seulement que, d’un autre côté, la question se pose : si on sait déjà que les « ennemis » de D.ieu sont les « ennemis » d’Israël, pourquoi était-il nécessaire de souligner à nouveau pour les « adversaires », que les « adversaires » de D.ieu sont ceux qui « haïssent » Israël ? Cela n’était-il pas évident ?5

4 : Pour comprendre tout cela, nous nous arrêterons à nouveau sur l’une des différences ci-dessus entre Rachi et le Sifri. Rachi écrit que « quiconque hait Israël hait Celui qui a dit et le monde fut » – sans le mot « comme s’il » comme dans le Sifri6.
C’est-à-dire que selon le Sifri, « tes adversaires » signifie que celui qui hait Israël a une haine similaire (en gravité et en punition) à la haine envers D.ieu, alors que selon Rachi, « tes adversaires » signifie que celui qui hait Israël, hait effectivement aussi D.ieu ! Et c’est pourquoi il est appelé « tes adversaires » – littéralement un ennemi de D.ieu ! Et on peut dire que sa haine d’Israël découle de sa haine préalable de D.ieu.

[La question se pose : sur quelle base Rachi fait-il cette affirmation générale que celui qui hait Israël hait automatiquement D.ieu ? Est-ce qu’il n’est vraiment pas possible que quelqu’un haïsse Israël et aime D.ieu ?!].

5 : Et l’explication est la suivante : En fait, il y a une différence essentielle entre un ennemi (« tes ennemis ») et un adversaire (« tes adversaires ») – il s’agit de deux types d’opposants totalement différents :
En général, un « ennemi » est quelqu’un dont la haine pour autrui est ouverte et active, et il se comporte envers son ennemi de manière haineuse.
En revanche, un « adversaire » est quelqu’un dont la haine est une caractéristique gravée au fond de son cœur. Par conséquent, non seulement il se comporte mal lorsque c’est possible, mais il est plongé dans cette haine et constamment occupé à chercher des moyens et des idées pour nuire avec méchanceté à celui qu’il déteste.

6 : Sur cette base, on peut comprendre pourquoi Rachi a écrit spécifiquement sur « tes adversaires » que « ce sont les poursuivants », alors que sur « tes ennemis » il a écrit qu’ils sont « ceux qui sont rassemblés » (sans « ce sont ») :
En ce qui concerne les « ennemis » (dont la haine est principalement active), ils ont plusieurs façons de mener leur guerre : parfois ils préfèrent être dispersés et parfois rassemblés – tout dépend de la tactique qu’ils ont choisie. Par conséquent, on ne peut pas dire des ennemis qu’ils sont toujours « ceux qui sont rassemblés »7.

En revanche, en ce qui concerne les « adversaires » (dont la haine est profonde dans leur cœur), leur définition est qu’ils sont explicitement des « poursuivants » et essaient de nuire à Israël de toutes les manières possibles – cette poursuite et cette haine sont leur définition exclusive !

7 : Seulement que la question se pose : certes, on peut dire qu’il y a des gens qui sont « tes ennemis » de D.ieu, en ce sens qu’il arrive qu’ils se rebellent effectivement contre D.ieu, et le font « par provocation » (pour quelque raison que ce soit). Mais peut-on concevoir la notion de « tes adversaires » – qu’un être de chair et de sang « haïsse » son Créateur, D.ieu, au point de Le poursuivre avec obsession ?!8

Et c’est pourquoi Rachi continue et répond qu’en effet, la définition de « tes adversaires » est « ce sont les ennemis d’Israël » ! C’est-à-dire que chaque fois que la Torah parle des « adversaires » de D.ieu, il faut comprendre que l’intention est toujours les gens qui haïssent le peuple d’Israël – dans leur haine, ils haïssent en fait D.ieu !9

8 : Du « vin de la Torah » – la profondeur contenue dans ce Rachi :
La raison pour laquelle Moïse prie D.ieu de considérer la haine des nations contre Israël comme une haine personnelle contre Lui, c’est parce qu’il s’agit ici d’une situation où il y a une déficience dans le service spirituel d’Israël – et c’est pourquoi D.ieu ne les sauve pas en raison du mérite de leur service spirituel, mais principalement parce que celui qui hait Israël hait en fait D.ieu10 :

Cette requête inclut en fait deux points : (a) Si les nations du monde voient qu’elles peuvent porter atteinte à Israël – alors que tous savent qu’ils sont le « peuple élu » de D.ieu, et que malgré cela Il ne les aide pas, c’est une profanation du Nom ! (b) Par cette requête (« Lève-Toi, Eternel »), Moïse veut révéler le lien entre Israël et D.ieu, un lien très élevé qui ne dépend pas de l’observance de la Torah et des mitsvot, un lien que rien au monde ne pourra affaiblir !

9 : Et voici que dans les Psaumes, il y a un verset très similaire à notre verset : « Que D.ieu se lève, que Ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui Le haïssent fuient devant Lui » ; seulement, il y a une différence entre eux : ici il est dit « Lève-Toi, Eternel », et dans les Psaumes il est dit « Que D.ieu se lève ».

Il s’avère donc qu’en rapport avec ce sujet, D.ieu est mentionné par trois noms : dans le Pentateuque il est dit « Eternel », dans les Hagiographes (Psaumes) il est dit « Elokim », et dans la Torah orale (dans le Sifri et chez Rachi) il est dit « Celui qui a dit et le monde fut ».

En fait, ces trois noms correspondent aux trois étapes nécessaires pour révéler le nom « Eternel », le lien éternel de D.ieu avec Israël, un lien qui ne dépend pas du comportement des enfants d’Israël :
(1) Dans le Pentateuque (l’essentiel de la Torah écrite) où brille la racine et l’allusion de chaque chose, il est dit « Lève-Toi, Eternel » – ce nom est la racine du lien éternel avec D.ieu.
(2) Dans les Hagiographes (où les sujets de la Torah descendent plus bas), D.ieu est appelé « Elokim » au pluriel – ce nom est la racine et la de la dissimulation du monde.
(3) Dans la Torah orale (où la Torah descend à la compréhension de l’homme), D.ieu est appelé « Celui qui a dit et le monde fut » (du terme « dissimulation »)11. À ce stade, le lien éternel entre Israël et D.ieu se révèle effectivement dans le monde.
Et grâce à cela, nous agissons et méritons que même à notre époque, D.ieu ne tienne compte d’aucun calcul pour amener la Délivrance, et même si les enfants d’Israël ne se sont pas encore complètement repentis, D.ieu amène malgré tout la Délivrance, maintenant !

10 : (Extrait de la Si’ha du Likoutei Si’hot volume 9 Devarim 1)12
[Dans le discours précédent, nous avons expliqué comment Moïse prie D.ieu de nous sauver de nos ennemis, même quand nous ne le méritons pas, et ce sans que nous fassions le moindre effort pour cela ! Et voici que dans un autre discours, le Rabbi explique qu’il y a un mérite particulier pour nous sauver de nos ennemis – et c’est la mitsva des Tefilines.
Ceci est souligné en rapport avec la campagne des Tefilines lancée par le Rabbi quelques jours avant la guerre des Six Jours, à une période où tout le monde prédisait des malheurs pour Israël, D.ieu préserve, alors que le Rabbi rassurait justement le peuple juif que D.ieu nous sauverait, et en particulier grâce au mérite de la mitsva des Tefilines. Il faut s’efforcer que le plus grand nombre de Juifs (et les soldats en particulier) mettent les Tefilines, et cela agira pour une victoire effective à la guerre13.]

Et voici que dans la Paracha Devarim, il est raconté que lorsque les enfants de Gad et de Ruben voulurent s’installer en dehors d’Erets Israël, Moïse accepta à condition qu’ils aident à la guerre pour Erets Israël, et soient « devant leurs frères » à la guerre.

Rachi explique : « devant leurs frères – Ils marchaient devant Israël à la guerre car ils étaient des héros et leurs ennemis tombaient devant eux, comme il est dit : Il déchire le bras et même le sommet de la tête »14.
C’est-à-dire qu’il y avait un mérite particulier chez les enfants de Gad, que « leurs ennemis tombaient devant eux » !

Et voici qu’aujourd’hui aussi, la mitsva des Tefilines est une mitsva propice pour que se réalise en nous comme chez les enfants de Gad – « Il déchire le bras et même le sommet de la tête » – une victoire claire et écrasante à la guerre !

Comme le dit le Talmud : « D’où sait-on que les Tefilines sont une force pour Israël ? Car il est écrit : Et tous les peuples de la terre verront que le nom de l’Eternel est associé à toi, et ils te craindront… Ce sont les Tefilines de la tête. » C’est-à-dire que la mitsva des Tefilines provoque effectivement la peur chez nos ennemis !

Et comme l’écrit le Roch : « Grâce à l’accomplissement de la mitsva des Tefilines (qu’on met sur le bras et la tête) et à leur arrangement, se réalisera chez les gens de guerre ‘Il déchire le bras et même le sommet de la tête’ ! « 15

 

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Notes :

1. Le premier malheur : « Ils partirent de la montagne de l’Eternel » – les enfants d’Israël s’éloignèrent de D.ieu. Le deuxième malheur : « Le peuple se mit à se plaindre » – les plaintes des enfants d’Israël contre D.ieu.

2. Ces versets sont tellement spéciaux qu’il y a une opinion dans le Talmud (Chabbat 116a) que le verset « Lorsque l’arche partait » (avec le verset suivant) constitue à lui seul un livre entier du Pentateuque ! Et ainsi, selon cette opinion, nous avons sept livres dans le Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitique, début des Nombres (jusqu’à « Lorsque l’arche partait »), la paracha « Lorsque l’arche partait », la suite des Nombres, et le Deutéronome. Le Rabbi s’est arrêté sur ce Talmud dans le discours de Chabbat Parachat Behaalotekha 5751 (se trouve dans la rubrique « Suppléments »).

3. Midrach halakhique. Sifri Bemidbar a été compilé par « Debei (l’académie de) Rabbi Yichmaël ».

4. Quand on souligne « ce sont », cela signifie que c’est d’eux spécifiquement que parle le verset, contrairement à sans souligner « ce sont », où il est sous-entendu qu’on ne parle que d’une possibilité, mais qu’il y a d’autres possibilités.

5. Il vaut la peine d’expliquer la plupart des questions et précisions des lettres b-d du discours.

6. De même, la source du commentaire de Rachi dans la paracha Bechala’h est dans la « Mekhilta », et là il est dit « que quiconque se dresse contre Israël, c’est comme s’il se dressait contre le Saint béni soit-Il », alors que Rachi n’a pas écrit « comme s’il »…

7. En d’autres termes : certes dans la paracha « Lorsque l’arche partait », Moïse demande clairement que les ennemis rassemblés se dispersent, mais on ne peut pas dire que c’est la « définition » des ennemis – des gens rassemblés pour nuire. Certainement pas ! Parfois les ennemis se dispersent justement pour nuire !

8. Et c’est la raison pour laquelle Rachi appelle ici D.ieu « Celui qui a dit et le monde fut ». Pour souligner ce point, qu’il est impossible qu’un être créé haïsse celui qui l’a créé, jusqu’à le poursuivre.

9. Contrairement à « tes opposants » et « tes ennemis », qui ne signifient pas toujours qu’il s’agit de gens qui se dressent contre Israël. Car il est possible d’être un « ennemi » de D.ieu sans être un ennemi d’Israël, comme expliqué plus haut. Et ce n’est que dans certains cas, comme dans le chant de la mer par exemple, où les Égyptiens voulaient noyer Israël, qu’il est nécessaire d’expliquer que « tes opposants » sont « ceux qui se dressent contre Israël ».

10. Cela est aussi suggéré par le fait que Rachi écrit que le verset « Lorsque l’arche partait » vient pour interrompre « entre un malheur et un malheur » (comme mentionné plus haut dans la note 3), c’est-à-dire que cette prière vient pour sauver les enfants d’Israël, même quand il y a une déficience claire dans leur service spirituel.

11. Alors qu’à l’étape précédente (Hagiographes), « Elokim » n’était que la racine de la notion de « dissimulation ».

12. Nous avons étudié ce discours en profondeur en l’année 5774. Et s’il y a du temps dans le cours, il vaut la peine d’étudier une partie de la page des « sources » de ce discours, qui se trouve ici : https://goo.gl/O9TZeA

13. Il est important de noter que cela s’applique aussi lorsqu’on n’est pas en guerre effective : voir Iguerot Kodech vol. 25 p. 71 (se trouve dans la rubrique Suppléments) en réponse à la question de savoir pourquoi il est nécessaire de faire la campagne des Tefilines quand nous ne sommes pas en guerre : « L’armée des ennemis se tient sur leurs frontières de tous les côtés prête etc., et seule la crainte les retient, il faut le comprendre… Mais il n’y a pas lieu d’effrayer les enfants d’Israël ». C’est-à-dire que les Tefilines aident aussi à « devancer le remède à la plaie », que les préparatifs de guerre des ennemis (qui nous « poursuivent ») ne portent pas leurs fruits !

14. Le Rabbi souligne là qu’il y a apparemment une contradiction dans les paroles de Rachi : dans la paracha Matot, il a expliqué que les enfants de Gad seraient « à la tête des armées » (qu’ils seraient les commandants des bataillons du peuple d’Israël), alors que dans la paracha Devarim, Moïse change et leur dit que toute leur tribu « sera devant Israël » (et pas seulement comme commandants des autres enfants d’Israël qui se tiennent au front).

Et l’explication est la suivante : ce qui s’est passé entre-temps, c’est que Moïse a compris qu’il ne ferait pas entrer Israël en Terre promise, et que ce serait Josué qui le ferait. La différence entre l’époque de Moïse et celle de Josué est que Moïse mène la guerre de manière surnaturelle, alors que Josué mène la guerre de manière naturelle (et c’est pourquoi il est nécessaire que les enfants de Gad – qui étaient simplement forts – soient « devant Israël »).

15. Le Rabbi souligne dans la note 57 du discours que « c’est une mitsva et un mérite de publier cette loi parmi tous les gens de guerre, leurs proches et amis, et tous les enfants d’Israël – qu’ils vivent – où qu’ils soient. »