Likoutei Sihot vol 13 Beaalote’ha (hébreu)

 

Traduit par le Rav Haim Mellul

1. Commentant le verset de notre Paracha(1) : “ Et au jour de votre joie, lors de vos fêtes et de vos Roch ‘Hodech, vous sonnerez des trompettes pour vos sacrifices d’Ola et pour vos sacrifices de Chelamim et vous susciterez le souvenir devant votre D.ieu. Je suis l’Eternel votre D.ieu ”, Rachi cite les mots : “ pour vos sacrifices d’Ola ” et il explique : “ Le verset parle d’un sacrifice public ”. A ce propos, on peut se poser les questions suivantes :

A) N’aurait-il pas été suffisant de dire : “ sacrifice public ”(1*) ? Il faut en conclure que, même s’il ne cite que les “ sacrifices d’Ola ”(2), Rachi inclut également dans son propos les “ sacrifices de Chelamim ” que ce même verset mentionne par la suite.
B) Comment Rachi établit-il, selon le sens simple du verset, que ces termes se rapportent uniquement aux sacrifices publics et non aux sacrifices individuels ?

Certains commentateurs (2*) considèrent qu’il le déduit d’une comparaison établie avec les sacrifices de Chelamim, figurant dans le Sifri et dans la Guemara(3). De la même façon que les Chelamim sont des sacrifices publics, comme le montrent ces textes, seuls les sacrifices publics d’Ola sont visés par ce texte.

Néanmoins, comme on l’a maintes fois souligné, Rachi s’adresse à l’enfant de cinq ans qui commence son étude de la Torah et il lui donne tous les éléments nécessaires pour comprendre le sens simple du verset, sans s’en remettre à ce qui a pu être expliqué par le Sifri ou par la Guemara. En l’occurrence, si Rachi faisait allusion à cette comparaison, il aurait dû le préciser ou, tout au moins y faire allusion, par exemple en disant : “ comme l’explique le Sifri ”.

C) En fonction de tout ce qui vient d’être dit, ce commentaire de Rachi porte sur ce qui est dit dans ce “ verset ”. Par contre, il ne dit pas que sa seconde moitié peut être comprise à partir de la première.

2. Rachi cite ensuite les mots : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ” et il explique(4) : “ Nous apprenons d’ici la Royauté de D.ieu avec le souvenir et le Chofar, ainsi qu’il est dit : ‘Vous sonnerez’, c’est le Chofar, ‘un souvenir’, c’est le souvenir, ‘Je suis l’Eternel votre D.ieu’, c’est la Royauté, etc. ”. Et, l’on peut, à ce propos, poser les questions suivantes :

A) Comme on l’a maintes fois souligné(5), Rachi, qui commente le sens simple du verset, n’a pas l’habitude d’enseigner les Hala’hot qui en sont déduites. Il fait état des commentaires de nos Sages uniquement lorsque celles-ci sont nécessaires pour comprendre ce sens simple. Or, en l’occurrence, que manque-t-il à la compréhension du sens simple du verset qui conduise Rachi à introduire une interprétation basée sur la Hala’ha ?

B) Bien plus, la signification de ce verset semble bien évidente. Il demande de sonner des trompettes afin de susciter le souvenir d’Israël devant D.ieu, comme le mentionnait déjà le verset précédent. A l’inverse, Rachi en donne une explication qui ne correspond pas au sens simple puisque, selon lui, “ vous sonnerez ” fait allusion aux versets de Chofar et “ un souvenir ”, aux versets de souvenir.

Il en est de même pour son commentaire sur la fin de ce verset : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ”. Rachi a déjà dit auparavant, dans la Parchat Vaéra(6), que cette expression signifie : “ fidèle pour accorder une bonne récompense ” et il précise même, à ce propos, que : “ cette explication est retenue à différentes références ”. En conséquence, il y a tout lieu de penser que la même interprétation doit être choisie également dans le présent verset : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu : fidèle pour accorder une récompense ”. Pourquoi Rachi retient-il une autre explication ? Et, pourquoi s’écarte-t-il, à ce point du sens simple du verset, en parlant des versets de royauté ?

De fait, Rachi introduit ici son commentaire par : “ Nous apprenons d’ici ”, ce qui veut bien dire que ce qui suit n’est pas le sens simple de ces versets.

C) Rachi reproduit les mots du verset : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ”, mais il commente aussi les termes : “ et, vous sonnerez ” et : “ un souvenir ”, énoncés avant cela. Pourquoi donc ne les reproduit-il pas ? Il aurait également pu les expliquer au préalable, dans un commentaire indépendant.

3. On peut encore poser, sur les propos de Rachi, les questions suivantes :

A) Pourquoi Rachi n’introduit-il pas son commentaire, par exemple par la formule : “ Nos Sages expliquent ”, conformément à son habitude, à différentes références(7), indiquant ainsi qu’une question se pose sur le sens simple du verset et qu’il est nécessaire de faire appel à une explication de nos Sages pour la résoudre ?

B) A la fin de son commentaire, Rachi ajoute : “ etc. ”. A quoi ce terme fait-il allusion ? S’il le cite, c’est bien qu’il introduit un élément nécessaire à son commentaire et pourquoi donc ne l’énonce-t-il pas clairement ?

C) Dans la Parchat Emor(8), Rachi expliquait : “ Souvenir de sonnerie : des versets de souvenir et des versets sur le Chofar ”, précisant clairement qu’il s’agit de “ versets ”. Pourquoi parle-t-il ici uniquement de : “ souvenir ” ou de “ Chofar ” ?

4. Nous répondrons à toutes ces questions en formulant, au préalable, une autre question. Il a été maintes fois souligné(9) que Rachi a l’habitude, dans son commentaire de la Torah, d’expliquer tout ce qui n’est pas clair. Et, ce principe soulève, en l’occurrence, l’interrogation suivante : pourquoi Rachi ne commente-t-il pas l’expression : “ au jour de votre joie ”, qui figure au début de ce verset ? Pourquoi ne précise-t-il pas de quel jour de joie il s’agit ? En effet, cette expression ne peut pas se rapporter aux “ fêtes pour la joie ” qui sont mentionnées juste après cela, de façon indépendante et, en outre, avec un “ et ” de coordination, faisant qu’elles s’ajoutent à ce “ jour de joie ” précédemment cité(10).

Le Sifri, commentant ce verset, précise : “ le jour de votre joie : c’est le Chabbat ”(11). Néanmoins, Rachi ne fait aucune mention de cette interprétation. De plus, il ne peut pas l’accepter, selon la manière dont il commente le verset, car, d’après son sens simple, il n’est pas fait mention, dans la Torah, de la joie à propos du Chabbat. Il est donc impossible que l’expression : “ jour de votre joie ”, sans aucune autre précision, y fasse allusion, d’autant qu’il est dit, juste après cela, “ lors de vos fêtes ”. Or, à propos de ces fêtes, le verset parle clairement de joie, ainsi qu’il est dit : “ tu te réjouiras en ta fête ”(12). De fait, selon la Hala’ha également, il n’est pas clair qu’il y ait réellement une dimension de joie au sein du Chabbat(13).

On ne peut pas non plus penser que le verset fait allusion à un simple jour de joie, par exemple à la joie familiale d’une certaine personne, qui offrirait à D.ieu un sacrifice(14), à cette occasion et pour lequel il faudrait donc sonner de la trompette. En effet, comme on l’a dit, Rachi précise : “ pour vos sacrifices d’Ola : le verset parle d’un sacrifice public ”.
En l’occurrence, Rachi ne s’interroge pas du tout sur la signification des mots : “ au jour de votre joie ”. Il faut en conclure(15) que, selon lui, ils sont bien évidents et ne doivent donc nullement être commentés.

5. L’explication de tout cela est la suivante. Le verset précédent disait : “ Lorsque vous irez à la guerre… vous sonnerez… et l’on se souviendra de vous… et vous serez sauvés de vos ennemis ”. C’est à la suite de cela que le verset faisant l’objet de notre étude ajoute : “ et au jour de votre joie ”, avec un “ et ” de coordination. Ces termes complètent donc ce qui avait été dit au préalable et il est donc bien clair que ce “ jour de joie ” est celui qui est célébré à l’issue de la victoire au combat, ainsi qu’il est dit : “ vous serez sauvés de vos ennemis ”, afin de louer D.ieu et de Lui rendre grâce pour cette délivrance de l’ennemi(16).

Le verset souligne ici que, non seulement : “ vous sonnerez des trompettes ” pendant la guerre, mais qu’en outre, après la victoire, au “ jour de joie ” célébré à cette occasion, de même que pour “ vos fêtes, vous sonnerez des trompettes pour vos sacrifices d’Ola ”.

Ceci permet de comprendre simplement pourquoi ces “ sacrifices d’Ola ” sont nécessairement des “ sacrifices publics ”. En effet, tous les éléments, tous les jours mentionnés dans ce passage sont publics, comme on l’a constaté, “ lorsque vous irez… dans votre terre… vous serez sauvés… et au jour de votre joie, lors de vos fêtes… ”. La suite du verset : “ pour vos sacrifices d’Ola ” ne peut donc que “ parler d’un sacrifice public ” et ce “ verset ” inclut également les “ sacrifices de Chelamim ”.

6. Si l’on adopte cette lecture, interprétant ce verset en fonction de celui qui le précède, on comprend également que l’expression : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ” ne peut pas avoir ici la signification qu’elle reçoit d’ordinaire, “ fidèle pour accorder une récompense ”. En effet, cette récompense est clairement spécifiée par le verset précédent, selon lequel si “ vous sonnez des trompettes ”, il est certain que : “ vous serez sauvés de vos ennemis ”. Dès lors, pourquoi un second verset énoncé juste après celui-ci, viendrait-il répéter que l’on reçoit une récompense en sonnant des trompettes ?

Rachi en déduit que l’expression : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ”, qui, en apparence, est superflue ici, a pour but d’enseigner une Hala’ha. C’est pour cela qu’il ajoute : “ Nous apprenons d’ici ”. En d’autres termes, le but de son commentaire n’est pas de préciser le sens de l’expression : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ”, lequel est bien évident, mais de préciser ce que l’on en déduit en l’occurrence.

Rachi poursuit : “ la Royauté de D.ieu avec le souvenir et le Chofar, ainsi qu’il est dit : ‘Vous sonnerez’, c’est le Chofar, ‘un souvenir’, c’est le souvenir, ‘Je suis l’Eternel votre D.ieu’, c’est la Royauté ”. Il ne fait pas référence ici à la lecture de versets de la Torah, car ceci irait à l’encontre du sens simple de ce texte. En fait, il précise, de cette façon, que ce verset ajoute : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, bien que le verset précédent ait clairement défini la récompense, afin de “ nous apprendre ” que, lorsque les notions de Chofar et de souvenir sont introduites, il faut nécessairement leur adjoindre la notion de royauté(17).

En effet, dans ce verset, “ il est dit : Vous sonnerez ” et il y est donc bien question du Chofar, qui suscite : “ un souvenir ”, la notion de souvenir devant D.ieu. Il convient donc d’y ajouter : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu, c’est la Royauté ”. Et, il en sera de même chaque fois que l’on mentionnera le souvenir et le Chofar, au sens littéral, comme c’est le cas en l’occurrence, ou bien par l’intermédiaire de versets, comme on le fait à Roch Hachana. La mention de la royauté sera alors également nécessaire.

C’est donc pour cette raison que Rachi ne parle pas de “ versets de souvenir et versets de Chofar ”, comme il le fait dans la Parchat Emor, mais uniquement de “ souvenir ” et de “ Chofar ”. En effet, c’est bien à ces notions proprement dites qu’il fait référence, comme on l’a dit et non aux versets qui leur correspondent.

7. Cette explication peut être formulée d’une manière quelque peu différente. Rachi considère que le sens de ce verset est bien évident, qu’il n’y a donc pas lieu de le préciser, tout comme il n’a pas commenté le verset précédent, qui demandait de sonner les trompettes et donnait l’assurance que, de cette façon, on susciterait le souvenir de D.ieu.

Rachi admet donc que ce verset doit être lu comme celui qui le précède : “ vous sonnerez des trompettes ” et, de cette façon, “ vous susciterez le souvenir… et vous serez sauvés de vos ennemis ”. La question qu’il se pose est ici la suivante : pourquoi ajouter ici : “ Je suis l’Eternel votre D.ieu ” ? Et, il répond donc : “ Nous apprenons d’ici… ”.

8. Toutefois, l’élève avisé pourra encore poser la question suivante : pourquoi Rachi intervertit-il l’ordre en citant la royauté, puis le souvenir et enfin le Chofar, comme c’est le cas dans la prière de Roch Hachana, alors que le verset lui-même(17*), selon le propre commentaire de Rachi, mentionne d’abord le Chofar, puis le souvenir pour se conclure par la royauté ?

C’est pour répondre à cette question que Rachi conclut son explication par : “ etc. ”, faisant ainsi allusion à ce que le Sifri ajoute par la suite : “ Dès lors, pourquoi les Sages ont-ils retenu d’abord la royauté, puis le souvenir et enfin le Chofar ? Parce que tu dois d’abord accepter Sa royauté et ensuite solliciter Sa miséricorde afin qu’Il se souvienne de toi(18). Et comment y parvenir ? Par le Chofar ”. En l’occurrence, Rachi fait état de la Hala’ha tranchée par les Sages. Il la rapporte donc dans l’ordre qu’ils ont eux-mêmes retenu.

Néanmoins, Rachi ne précise pas tout cela clairement et il se contente d’y faire allusion par un : “ etc. ”, car cette question ne se pose pas, en fonction du sens simple du verset.

9. On comprendra mieux cette modification de l’ordre du commentaire de Rachi, par rapport à ce qui est dit dans le verset, en fonction des explications de la dimension profonde de la Torah. En effet, il est expliqué(19), à ce propos, que le Chofar correspond à Bina, l’Attribut d’analyse raisonnée, le souvenir aux six Attributs de l’émotion et la royauté à Mal’hout, l’Attribut de royauté. Ainsi, la Torah qui est une révélation céleste, cite ici(20) ces trois notions en les classant du haut vers le bas, d’abord le Chofar, Bina, puis le souvenir, les six Attributs et enfin la royauté, Mal’hout.

A l’opposé, le service de D.ieu de l’homme est dirigé du bas vers le haut, commençant au stade le plus inférieur pour se diriger vers le plus élevé. C’est pour cela que, dans la prière, on mentionne d’abord la royauté, Mal’hout, puis les six Attributs et enfin Bina.

10. Ces versets ont également une incidence sur le service de D.ieu de chacun, dans sa dimension morale. “ Lorsque vous irez à la guerre ” fait allusion à la lutte permanente qu’un homme mène contre son mauvais penchant(21), “ l’ennemi qui vous poursuit ”(22). C’est en particulier le cas lors de la prière, ainsi qu’il est dit(23) : “ le moment de la prière est un moment de combat ”. C’est alors que le mauvais penchant lutte contre l’homme, le trouble par des pensées étrangères.

Le verset formule donc un conseil utile, qui permet d’être victorieux en ce combat : “ vous sonnerez des trompettes ”, ce qui, dans le service de D.ieu, correspond à un cœur brisé et contrit, à la soumission et à l’humilité. Il faut donc implorer la pitié de D.ieu, afin de “ sauver son âmes des eaux tumultueuses ”(24). De la sorte, “ vous susciterez le souvenir devant l’Eternel votre D.ieu et vous serez sauvés de vos ennemis ”.

Toutefois, un homme pourrait encore se tenir le raisonnement suivant : un tel effort est nécessaire au début du service de D.ieu, dans sa phase première, lorsque le mauvais penchant conserve encore toute sa force et peut dominer l’homme. En revanche, par la suite, après avoir obtenu la victoire au combat et le salut de ses ennemis, on pourra servir D.ieu selon une approche rationnelle et en concevoir du plaisir. Dès lors, il ne sera nul besoin de se soumettre, d’être humble.

C’est à ce propos que le verset nous enseigne que : “ au jour de votre joie… vous sonnerez des trompettes pour vos sacrifices d’Ola et pour vos sacrifices de Chelamim ”. Ainsi, après que la victoire au combat a d’ores et déjà été obtenue, lorsque l’on offre ses sacrifices dans le but de se rapprocher de D.ieu(25), on doit encore “ sonner des trompettes ” afin d’accompagner ces sacrifices, car la soumission et l’humilité restent nécessaires(26).

Décrivant la manière d’offrir ces sacrifices, le verset mentionne d’abord ceux d’Ola, puis ceux de Chelamim. Ainsi, dans un premier temps, est apporté un sacrifice d’Ola, qui est “ entièrement pour l’Eternel ”(27) et fait donc allusion à la soumission la plus totale de l’homme envers D.ieu. C’est uniquement après cela qu’il offrira un sacrifice de Chelamim, qu’il recherchera la proximité de D.ieu en faisant usage de son intellect, au même titre que le sacrifice de Chelamim était consommé par celui qui l’avait offert et en tirait ainsi lui-même profit.

Plus généralement, le sacrifice d’Ola évoque la prière(28), au cours de laquelle l’homme obtient l’élévation et s’attache à D.ieu, alors que celui de Chelamim, consommé par son propriétaire, évoque le service de D.ieu de l’homme qui se consacre à ses besoins matériels, tout au long de la journée, mettant en pratique les Préceptes : “ Toutes tes actions seront pour le Nom de D.ieu ” et : “ En toutes tes voies, reconnais-Le ”(29). Le verset fait allusion à l’ordre de ce service en citant le sacrifice d’Ola avant celui de Chelamim, car il est interdit de se consacrer à ses activités matérielles avant d’avoir prié(30).
Rachi souligne encore plus clairement cette idée quand il dit : “ Le verset parle d’un sacrifice public ”. En effet, il ne suffit pas de prier avec ferveur et de se soumettre pour sa propre personne, à titre individuel. Il est nécessaire de s’inclure dans la communauté, car “ la prière publique est mieux acceptée par D.ieu ”(31).

 


Notes
(1) Beaalote’ha 10, 10.
(1*) Il n’en est pas de même dans le commentaire de Rachi sur le verset Vaykra 1, 2, qui dit : “ Il s’agit ici de sacrifices d’offrande ”, ce qui veut bien dire que tous les sacrifices mentionnés dans ce passage, jusqu’au verset 2, 14 sont effectivement des offrandes.
(2) En la matière, il convient de consulter encore une fois le manuscrit et les autres éditions du commentaire de Rachi.
(2*) En particulier le Réem et le Gour Aryé.
(3) D’après le Sifri sur ce verset et l’on verra aussi ce que disent les commentateurs. On consultera le traité Ara’hin 11b.
(4) D’après le Sifri sur ce verset, cité par le Yalkout Chimeoni, sur ce verset. On verra aussi le Torat Cohanim sur le verset Emor 23, 24. Rachi dit : “ Nous apprenons d’ici ” et non, par exemple, “ Cela nous enseigne ”. On peut penser que, de cette façon, il écarte les interprétations du premier Sage s’exprimant dans le Sifri et dans le Torat Cohanim, à cette référence. Il les met de côté, car celles-ci ne correspondent pas au sens simple du verset, ou bien ne s’imposent pas, selon ce sens simple.
(5) Voir, en particulier, le Likouteï Si’hot, tome 12, page 103, à la note 3.
(6) 6, 2. On verra aussi le commentaire de Rachi sur le verset Emor 23, 22. On consultera aussi la longue explication du Likouteï Si’hot, tome 12, page 83, dans les notes 5 et 6.
(7) Voir le Likouteï Si’hot, tome 10, page 152, à la note 13.
(8) A la même référence. Voir aussi la longue explication du Likouteï Si’hot, tome 12, précédemment cité, qui précise le sens de ce commentaire de Rachi.
(9) Voir le Likouteï Si’hot, tome 10, page 13, à la note 1.
(10) Le ‘Hizkouni, à cette référence, dit : “ Le jour de votre joie, c’est-à-dire vos fêtes ”, mais il est clair que ce n’est pas le sens simple du verset, comme le constate le texte.
(11) C’est aussi ce que dit le Yalkout.
(12) Reéh 16, 14. Dans le rituel de prière des trois fêtes, on dit : “ des fêtes pour la joie ”.
(13) Selon la Hala’ha, on verra le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 242, au paragraphe 1 et le Kountrass A’haron, à la même référence, au paragraphe 2, le Likouteï Si’hot, tome 4, page 1090, à la note 31. On verra aussi la longue explication du Sdeï ‘Hémed, “ coin du champ ”, chapitre Aleph, principes, au chapitre 82 et le Amvouha de Sifri, à cette référence. On consultera aussi le Tsafnat Paanéa’h sur la Torah, à cette référence. D’après la Kabbala et la ‘Hassidout, on verra, en particulier, le Likouteï Torah, Parchat Tsav, à partir de la page 11d.
(14) Ceci peut être rapproché du sacrifice de Chelamim qui est une action de grâce et qui est offert à l’occasion d’un miracle, comme le dit Rachi, commentant le verset Tsav 7, 12.
(15) En effet, lorsque Rachi n’a pas d’explication d’après le sens simple du verset, il dit : “ Je ne sais pas ”. C’est le cas, par exemple, dans son commentaire du verset Toledot 28, 5. On verra, à ce propos, le Likouteï Si’hot, tome 5, à la note 2.
(16) Telle est l’interprétation de Rabbi Avraham Ibn Ezra.
(17) Dans une seconde édition, la version est la suivante : “ Nous déduisons de là la royauté, le souvenir et le Chofar ”. Néanmoins, cette version peut aussi être interprétée comme le texte le dit ici, ce qui veut dire que l’on déduirait de ce verset l’ordre complet des versets de royauté, de souvenir et de Chofar.
(17*) C’est le cas ici. Par contre, dans les versets Emor 23, 23-24, selon Rabbi Akiva, mentionné par le Sifra, l’ordre à retenir est le suivant : “ l’Eternel votre D.ieu ”, versets de royauté, mais d’après Rachi, tel n’est pas le sens simple du verset, “ le septième mois ”, versets de souvenir, “ sonnerie ”, versets sur le Chofar. Et, l’explication est la suivante. Le verset d’Emor, selon son sens simple, tel qu’il est défini par Rachi, fait allusion aux versets de souvenir et de Chofar, qui sont donc mentionnés dans cet ordre, ce qui n’est pas le cas ici. Ceci permet de répondre à la question qui est posée par le Maskil Le David à propos de l’ordre du présent verset. Et, l’on verra, plus bas, la note 20.
(18) Le Yalkout Chimeoni retient la version : “ Qui te rappellera ”.
(19) Voir le Sidour du Ari Zal, dans la prière du Moussaf de Roch Hachana, le Péri Ets ‘Haïm, porte 26, au chapitre 5. Voir aussi, notamment, le Or Ha Torah, commentaires de Roch Hachana, à partir de la page 1408 et la conclusion de la séquence de discours ‘hassidiques de 5666.
(20) Il n’en est pas de même, en revanche, dans la Parchat Emor, qui ne fait pas une présentation intégrale de ce sujet, puisque les versets de royauté sont déduits uniquement du présent verset. Ceci écarte l’objection contre Rachi soulevée par les commentateurs, à cette référence. Et, l’on trouve ces mêmes versets également à propos du sacrifice d’Its’hak, comme le dit le commentaire de Rachi. Toutefois, ce sacrifice d’Its’hak, faisant allusion aux versets du souvenir, fut antérieur au Chofar qui ne fut confectionné que par la suite avec la corne du bélier. C’est bien évident.
(21) Chneï Lou’hot Ha Berit, partie Loi écrite, Parchat Nasso, à la page 351a, cité dans le Or Ha Torah, à cette référence, à la page 370.
(22) Chneï Lou’hot Ha Berit, à la même référence. Voir le Tseror Ha Mor, à cette référence, au nom du Midrash Ha Néélam.
(24) Tanya, au chapitre 28.
(25) Pourquoi parle-t-on de sacrifice, Korban ? Parce que celui-ci a pour but de se rapprocher, Karov, selon le Séfer Ha Bahir, au chapitre 46, page 109. On consultera également le Zohar, tome 3, à la page 5a, le Chneï Lou’hot Ha Berit, traité Taanit, à la page 211b, le Péri Ets ‘Haïm, porte de la prière, au chapitre 5.
(26) Voir le Chneï Lou’hot Ha Berit, Parchat Beaalote’ha, à cette référence, qui dit : “ Le sacrifice par lui-même n’est pas encore suffisant. Il faut encore parvenir à la Techouva. Il en est de même pour ‘le jour de votre joie’ et ‘vos fêtes’, car la joie peut inspirer la révolte à l’homme ”.
(27) Chmouel 1, 7, 9.
(28) Voir le Likouteï Torah, Parchat Pin’has, à partir de la page 77c.
(29) Avot, chapitre 2, à la Michna 12. Michlé 3, 6. Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 231.
(30) Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 89, au paragraphe 4.
(31) Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 90, au paragraphe 11.