Le Rav Eliahou Schweika, émissaire du Rabbi dans le quartier du Goush Hagadol à Tel Aviv, dans un article spécial sur l’histoire de la vie de Maïmonide avec les explications du Rabbi.

 

Maïmonide, Rabbi Moïse ben Maïmon le Séfarade, est né à Cordoue en Espagne la veille de Pessah, le 14 Nissan 4935, de son père Rabbi Maïmon le juge, descendant de Rabbi Ovadia le juge, eux-mêmes descendants de la lignée de Rabbi Yehouda Hanassi et de là jusqu’à Hillel l’Ancien et au Roi David.

Dans cet article sont passées en revue les chroniques de la vie de Maïmonide avec les explications du Rabbi. Présenté en lien avec le jour de l’hilloula de Maïmonide[1].

Son nom 

Moïse – fait allusion au fait qu’il serait comme Moïse notre maître, « de Moïse à Moïse nul ne s’est levé comme Moïse », comme Moïse notre maître a apporté toute la Torah au peuple d’Israël, ainsi Maïmonide a fait une compilation qui apporte toute la Torah orale, pour le petit comme pour le grand[2].

Ben Maïmon – Maïmon est certes un nom en langue étrangère, et bien qu’Israël « n’ait pas changé ses noms », cela ne signifie pas qu’ils n’utilisaient pas de noms en langue étrangère, mais qu’ils n’utilisaient pas de noms sans contenu juif. Et si c’est le cas il faut examiner la signification du nom Maïmon. Et peut-être peut-on dire qu’il vient de la racine « eau », car dans le nom Maïmon il y a les lettres du mot « eau ».

Et on peut donc dire par allusion, que comme pour Moïse il est dit « je l’ai tiré des eaux » et l’Admor Hazaken explique que cela signifie qu’il vient de la première shemita dans les mondes supérieurs appelée eau – bonté, et de là il est descendu pour apporter la Torah, ainsi Maïmonide est « fils de Maïmon » – fils des eaux, et de là il est venu apporter le Mishné Torah[3].

Le Séfarade – Quand Maïmonide écrit son nom il souligne qu’il est séfarade, soit parce qu’il y avait d’autres Moïse ben Maïmon à son époque et il précise donc qu’il vient d’Espagne, soit parce qu’il montre que ses décisions suivent la méthode séfarade[4].

L’heure de sa naissance

L’heure exacte de sa naissance a été conservée. « Il est né la veille de Pessah un samedi, une heure et un tiers après midi[5] ». Le Rabbi a cité de nombreuses fois cet ordre des générations, et a noté que c’est une chose très rare qui ait été conservée, non seulement le jour de naissance mais aussi l’heure de naissance. Et ce n’est pas par hasard :

La veille de Pessah il y a un moment où il est permis de manger du hametz, il y a un moment où il est interdit d’en manger mais permis d’en posséder, et il y a un moment où c’est totalement interdit, et il y a après midi où le hametz est interdit par la Torah et c’est déjà le temps des sacrifices.

Et cela montre les étapes du raffinement du mal, car le hametz indique l’ego et l’orgueil, il y a une étape où le mal est soumis au bien – « itkafia », et il y a une étape où le mal est transformé en bien véritable.

Maïmonide est né la veille de Pessah après midi, au moment entièrement saint, et d’autre part le jour où le hametz était encore permis à la consommation, pour montrer que d’un côté il est saint depuis le ventre maternel, car depuis le ventre D.ieu l’a sanctifié, et d’autre part il travaillera « durement », pour écrire son œuvre qui inclut toute la Torah entière, et pour diriger Israël dans cette génération et raffiner le monde[6].

Et une autre raison : L’heure de naissance de Maïmonide correspond exactement au début du temps d’abattage du sacrifice pascal. Et l’idée est que, comme l’abattage du sacrifice pascal venait annuler l’idolâtrie des Égyptiens et annuler la force du monde, ainsi Maïmonide a aussi agi avec les non-juifs, il a reçu des non-juifs pour des soins médicaux et les a influencés pour accomplir les sept lois noahides[7].

Et autre chose encore : Son heure de naissance est la veille de Pessah après midi, qui est un temps proche et déjà lié à la délivrance de Pessah, et cela vient faire allusion que Maïmonide a fait dans sa vie une préparation à la délivrance, car il a rassemblé dans son livre toute la Torah orale entière, qui convienne au petit comme au grand, et c’est une préparation à l’accomplissement de la promesse lors de la venue du Messie « car tous Me connaîtront, du plus petit au plus grand »[8].

Et en général au moment de la naissance de Maïmonide l’influence astrale est dominante, et donc il faut utiliser ce jour en ajoutant dans la Torah et les mitzvot[9].

Dans son enfance il étudia la Torah auprès du R »I Ibn Migash et de son père. À l’âge de 13 ans, l’armée islamique – les Moudjahidines – conquirent l’Espagne et y imposèrent la religion musulmane, et depuis lors Maïmonide avec son père Rabbi Maïmon le juge et avec son frère Rabbi David et leurs familles commencèrent à errer, ils errèrent environ 7 ans jusqu’à ce qu’ils arrivent à Fès au Maroc, où ils restèrent quelques années.

[Le Rabbi nota[10] que le bâtiment où vivait Maïmonide existe jusqu’à aujourd’hui, là Maïmonide étudia et s’occupa des trois piliers : Torah, prière et actes de bienfaisance. En 1985 on y fit une conclusion du Rambam en présence de dix Juifs selon le souhait de Maïmonide et avec l’autorisation du gouvernement local au Maroc].

Après que les persécutions arrivèrent aussi au Maroc, toute la famille monta en Terre d’Israël, où ils habitèrent à Acre, et là Maïmonide se lia d’amitié avec le Rav d’Acre, Rabbi Yafet, ensemble toute la famille voyagea avec Rabbi Yafet pour visiter Jérusalem près du lieu du Temple et les tombes des Patriarches à Hébron. En Israël[11] le père de Maïmonide, Rabbi Maïmon, décéda et fut enterré à Tibériade.

L’installation en Terre Sainte à cette époque était très difficile. Maïmonide émigre en Égypte et s’installe à Fostat (le vieux Caire), son frère Rabbi David commença le commerce des pierres précieuses, Maïmonide investit son argent chez lui, et étudie la Torah tranquillement.

Soudain survient une série de malheurs. La femme et la fille de Maïmonide décèdent. Rabbi David se noie avec son navire qui transportait tous ses biens et ceux de Maïmonide, et Maïmonide tomba malade et fut alité pendant une année entière.

Maintenant Maïmonide devait être le soutien tant pour lui que pour la famille de son frère, et donc il se tourna vers la profession médicale.

Le Rabbi explique : Comme la difficulté de l’esclavage en Égypte amena le don de la Torah, ainsi la difficulté de l’exil qu’il y avait à cette époque (comme il écrit dans son introduction, en ce temps les malheurs se sont intensifiés), ainsi que les malheurs qu’il traversa dans sa vie, l’amenèrent à écrire en Égypte le Mishné Torah qui est comparable au don de la Torah. Et pas seulement : Mishné Torah est aussi une préparation à la délivrance future, et c’est pourquoi Maïmonide termine son livre avec cela, car « comme par l’esclavage d’Égypte dans l’argile et les briques ils méritèrent le don de la Torah, ainsi par la clarification de la halakha de notre temps, qui est l’essentiel de l’innovation du livre de Maïmonide, on mérite la révélation de l’intériorité de la Torah par le Messie[12].

La vie de Maïmonide en Égypte

Maïmonide se remaria avec la fille de son élève, et d’elle naquit son fils unique Rabbi Abraham.

Il fut nommé médecin à la cour du Sultan Saladin, souverain d’Égypte.

Dans une lettre spéciale, il décrit son emploi du temps à son élève :

« Car voici le contenu de mes affaires comme je vais te le raconter, j’habite en Égypte et le roi habite à al-Qahira (Le Caire) et entre les deux endroits il y a deux limites de Shabbat (environ deux kilomètres), et j’ai envers le roi une obligation lourde. Il est impossible de ne pas le voir chaque jour au début de la journée, en vérité quand il trouve une faiblesse ou qu’un de ses fils tombe malade ou une de ses concubines je ne quitte pas al-Qahira et je suis la majorité de la journée dans la maison du roi. Et il m’est impossible aussi qu’un ou deux officiers tombent malades et je dois m’occuper de les soigner. En résumé chaque jour je monte à al-Qahira tôt et quand il n’y a là-bas aucun obstacle et aucune nouveauté je retourne en Égypte après midi, en tout cas je n’arrive pas avant, et je suis très affamé, et je trouve tous les vestibules pleins de gens non-juifs et juifs, parmi eux importants et non importants, juges et officiers, amis et ennemis un grand mélange, ils connaissent l’heure de mon retour. Je descends de la monture et je me lave les mains et je sors vers eux pour les apaiser et les satisfaire et implorer leurs faces pour qu’ils pardonnent mon honneur de les faire attendre jusqu’à ce que je puisse manger un repas léger qui est de temps en temps et je sors pour les soigner et leur écrire des notes et des formules de remèdes pour leurs maladies, les entrées et sorties ne cessent pas jusqu’à la nuit, et parfois par la foi de la Torah jusqu’à la fin de deux heures de la nuit ou plus je leur parle et je leur ordonne et je parle avec eux, et je m’allonge sur le dos de grande fatigue. Et la nuit arrive et je suis dans un état de faiblesse extrême je ne peux pas parler. En fin de compte aucun juif ne peut me parler ou s’associer et s’isoler avec moi sauf le jour du Shabbat, alors toute la communauté vient ou sa majorité après la prière, je dirige le public dans ce qu’il fait toute la semaine etc. C’est le contenu de mes affaires du jour, et je ne t’ai raconté qu’un peu etc. »

Le Rabbi explique :

Maïmonide était un homme de souffrances comme il n’y en avait pas de pareil, comme on le voit dans cette lettre, et même au temps de sa grandeur étant à la cour du Sultan, il souffrait de souffrances au sens simple, faiblesse du corps et multitude de tracas, et la majorité de la journée en quantité il s’occupait d’affaires liées à l’action et à la parole et non aux affaires qui lui apportaient vitalité et plaisir qui sont les affaires de sagesse et de réflexion. Et malgré cela, Maïmonide écrit dans le Guide des Égarés, que la vision d’un juif sur le monde sera toujours avec un bon œil d’espoir et de confiance forte. Et en cela il nous enseigne, que bien qu’il y ait des difficultés au temps de l’exil, et en particulier avant la venue du Messie, malgré cela il faut être dans la joie, servez D.ieu dans la joie[13].

Autre chose explique le Rabbi : Maïmonide, en plus d’être un guide des égarés pour les enfants d’Israël, avait aussi des liens avec les non-juifs, et comme on sait que Maïmonide était médecin dans la maison du Sultan, et il détaille dans sa lettre connue que chaque jour il va à la maison du Sultan pour plusieurs heures, c’est-à-dire que ce n’était pas une chose occasionnelle mais son ordre du jour fixe et sa subsistance et la subsistance de son frère.

Et en allusion on peut dire, que la subsistance de son frère fait allusion à la subsistance de tout Israël, car nous sommes tous frères, tant la subsistance matérielle, car par le fait que Maïmonide était dans la maison du Sultan il empêcha plusieurs décrets sur les enfants d’Israël, que la subsistance spirituelle, son influence spirituelle sur nos frères les enfants d’Israël, et en particulier dans les affaires de la foi en D.ieu, et le renforcement de la foi des enfants d’Israël qui en ont besoin. (comme les lettres au Yémen).

Et il est aussi clair, comme Maïmonide s’occupait de la guérison du corps du Sultan et des gens de sa maison, ainsi il s’efforçait pour la guérison de leurs âmes, car certainement le Sultan lui demandait de l’aide et des conseils dans les affaires spirituelles et dans les affaires liées au repos de l’âme, et certainement il s’efforçait d’agir sur lui pour qu’il améliore sa conduite selon les sept lois noahides, car comme il ordonna aux autres de s’occuper de cela – certainement il s’en occupait aussi[14].

[À propos, aussi en Égypte le Rabbi ordonna de faire une conclusion du Rambam, dans la synagogue de Maïmonide et autres. Mon grand-père le Rav Elitov puisse-t-il vivre, mérita sur ordre du Rabbi[15], de voyager chaque année en Égypte pour organiser la conclusion en arabe égyptien[16].

Le Rabbi mentionna l’organisation de la conclusion là-bas dans le discours d’après Kedoshim 1985 et annonça qu’il distribuerait de la boisson à tous ceux qui feraient une conclusion du Rambam, et recevrait de la boisson mélangée avec la boisson des trois conclusions : dans la maison de Maïmonide à Fès au Maroc, dans la synagogue de Maïmonide au Caire en Égypte, et sur la tombe de Maïmonide à Tibériade].

Est-ce que Maïmonide a étudié la Kabbale

D’un côté est connue la tradition que Maïmonide n’a pas étudié la Kabbale. Mais le Rabbi a souvent cité la conversation du Rabbi Rayatz selon laquelle Maïmonide était un grand kabbaliste, seulement qu’à son époque il était interdit de révéler cette sagesse, c’était un danger de la révéler même en allusion. Et donc Maïmonide l’a complètement cachée au point que même dans le Guide des Égarés il cache cela, et donc il a nié sa connaissance de cette sagesse. Mais après que le danger soit passé, nous trouvons que le Rabbi Tsemah Tsedek étudiait avec le Rabbi Maharash dans le livre Guide des Égarés selon la Kabbale et le hassidisme[17].

Et en général on peut dire que plusieurs sujets qu’il a écrits ont leur unique source dans le livre du Zohar, et par exemple le début du livre de Maïmonide « Le fondement des fondements et le pilier des sagesses est de savoir qu’il y a un être premier etc. », c’est presque une traduction mot à mot du livre du Zohar dans la section Vaéra « Ce commandement est le premier de tous les commandements. De savoir le Saint béni soit-Il. Qu’il y a un souverain suprême qui est le maître des mondes et a créé tous les mondes le ciel et la terre et toutes leurs armées ». C’est vraiment la source et la copie en langue sainte[18].

Ses livres et l’opposition de son vivant

Les livres de Maïmonide sont :

  • Son œuvre principale Mishné Torah, qui comprend 14 livres, la Main forte et en eux toute la Torah orale entière.
  • Le livre des Commandements.
  • Le commentaire de la Mishna de Maïmonide.
  • Le Guide des Égarés.
  • Les réponses en halakha qu’il a écrites – ont été rassemblées dans le livre des Réponses de Maïmonide.
  • Introductions : au commentaire des Mishnayot, au chapitre Helek et au traité Avot. Incluent aussi l’histoire des sages d’Israël à l’époque de la Mishna.
  • Lettres : sur la conversion forcée, au Yémen et sur la résurrection des morts.
  • Divers écrits médicaux. Sur le Mishné Torah et sa grandeur, dans la suite de l’article.

Explications du Rabbi :

De son vivant, Maïmonide a subi des persécutions concernant ses livres jusqu’à ce qu’ils les brûlent, la même chose concernant les livres du hassidisme, qu’au début il y avait une opposition et ils les ont brûlés etc.[19]

Une des accusations contre lui était qu’il n’avait pas écrit explicitement sur la résurrection des morts mais seulement en allusion, et le Rabbi explique à ce sujet que c’est parce que même dans la Torah elle-même cela est écrit en allusion.

Et voici qu’il y en a qui se trompent et divisent la personnalité de Maïmonide entre ce qu’il a écrit dans le livre Yad Hazaka et ce qu’il a écrit dans le Guide des Égarés.

Et voici, puisque les deux livres ont été écrits par une seule personne, il ne peut pas y avoir de contradiction entre eux, à D.ieu ne plaise, mais les sujets du Yad Hazaka ont été écrits sous forme de décision halakhique, et donc c’est tranché et clair, mais le Guide des Égarés a été écrit d’une manière adaptée à l’égaré, et puisqu’il y a des « égarés », au pluriel, donc Maïmonide devait écrire plusieurs explications, pour qu’il y ait pour chaque égaré une instruction et une explication qui lui corresponde pour le sortir de l’impasse où il s’est égaré, mais le point est le même[20].

Et aussi le Yad Hazaka, Maïmonide l’a écrit en hébreu, et ses autres livres en arabe. Et donc dans le Yad Hazaka on peut être précis sur chaque lettre et mot.

Le Guide des Égarés à son époque

Maïmonide dirigea la communauté en Égypte d’une main haute, et était le chef des Juifs en Égypte, à son époque les Juifs au Yémen souffraient de persécutions et étaient forcés de se convertir à l’islam en apparence, Maïmonide prouva qu’ils étaient dans leur judaïsme, et leur envoya des lettres d’encouragement et de soutien. Du vivant de Maïmonide on avait l’habitude au Yémen de dire dans le Kaddish « Dans votre vie et vos jours et la vie de notre maître et rabbi Moïse[21] ».

Son portrait

Il existe un portrait célèbre de Maïmonide, certains contestent si c’est vraiment son portrait authentique ou s’il a été créé plus tard, quoi qu’il en soit, il est utile de le publier par le biais de timbres aux nations du monde et autres, car l’essentiel est que cela apporte un souvenir de Maïmonide et des actions concrètes à sa mémoire[22].

Date de son décès

Maïmonide est décédé le 20 Tevet, 83 jours avant son soixante-dixième anniversaire.

Il y a une opinion qui disait que la date de son décès était le 24 Tevet, mais la décision est que c’était le 20 Tevet, car c’est ainsi qu’il a été trouvé dans le manuscrit de Rabbi David HaNagid, petit-fils de Maïmonide. Quoi qu’il en soit, c’est proche du 24 Tevet et donc il y a un lien spécial entre l’Admor Hazaken et Maïmonide[23].

Maïmonide a vécu soixante-dix ans « les jours de nos années sont de soixante-dix ans », ce qui indique que chez lui il y avait la perfection des attributs, sept attributs tels qu’ils sont inclus dans dix, et c’est fait allusion dans la Mishna concernant la sortie d’Égypte, « Je suis comme un homme de soixante-dix ans ». Et bien que précisément Maïmonide ait vécu 70 ans moins 83 jours, on peut dire que ces 83 jours ont été complétés par les 83 lois du livre Yad Hazaka de Maïmonide, et cela lui a complété jusqu’à l’âge de soixante-dix ans[24].

Et à ajouter : le jour du décès de Maïmonide tombe toujours dans la semaine de la section Shemot, et le lien avec la section : chez Maïmonide on voit ouvertement comment son séjour en Égypte y a opéré une délivrance spirituelle par la composition de son livre Mishné Torah, et a donné force et préparation à la délivrance complète « nombreux sont mes prodiges dans le pays d’Égypte », dont les initiales forment Rambam. Comme le contenu de notre section, l’exil d’Égypte qui a apporté la force pour la délivrance.Le 20 Tevet, toutes ses actions, sa Torah et son service dans la composition du livre Mishné Torah, et toutes ses affaires et son service au sein de la terre d’Égypte, y compris son rôle de guide et guide des égarés de toutes les générations, s’élève en haut et illumine et se révèle en bas et opère des délivrances au sein de la terre[25].

Sa sépulture à Tibériade

Le choix du lieu de sépulture de Maïmonide fut surnaturel. Après son décès, ils ne savaient pas où enterrer Maïmonide et donc ils placèrent son cercueil sur une charrette ou un bateau et il voyagea de lui-même selon la volonté de D.ieu jusqu’à ce qu’ils arrivent à Tibériade et là il fut enterré[26].

Et voici que Maïmonide toute sa vie voulait monter en Terre d’Israël, (et en particulier quand il habitait en Égypte où il est interdit de s’installer, et donc Maïmonide signait son nom et terminait « celui qui écrit et transgresse trois interdits chaque jour »[27]). Et seulement après son décès il mérita d’y être enterré, et comme il écrit dans son livre « Il n’est pas comparable d’être accueilli de son vivant ou d’être accueilli après sa mort. Et malgré cela les grands sages faisaient monter leurs morts là-bas, sors et apprends de Jacob notre père et Joseph le juste ».

Et peut-être peut-on dire de façon possible, que son travail et sa mission dans le monde était d’agir en dehors d’Israël, et jusqu’au pays d’Égypte, comme fait allusion dans les initiales de Rambam « nombreux sont mes prodiges dans le pays d’Égypte », et jusqu’à ce que sa composition principale Mishné Torah il l’écrivit au pays d’Égypte.

Et seulement après l’achèvement et la perfection de son travail au moment de son décès, son corps monta en Terre d’Israël et fut enterré à Tibériade[28].

L’institution de l’étude du Rambam

Le Rabbi a institué d’étudier chaque jour le Rambam selon l’un des trois parcours : trois chapitres par jour, un chapitre par jour ou le Sefer HaMitzvot. Et cela apporte une véritable unité d’Israël qui se fait par la Torah et accélère la délivrance.

Le début de l’institution fut lors de la réunion du Shabbat section Vayéshev, 20 Kislev 5744 (1984), alors le Rabbi éveilla sur le fait que le temps était venu d’organiser une répartition similaire à la répartition du Talmud dans l’étude du Mishné Torah de Maïmonide. Les émissaires de la Yeshiva Tomhei Tmimim Loubavitch à Casablanca au Maroc, répartirent suite à cela tout le livre Mishné Torah entre les membres de la communauté au Maroc, afin qu’ils les étudient entre le 10 Shevat jour de l’acceptation de la présidence du Rabbi jusqu’à l’anniversaire du Rabbi le 11 Nissan.

À la réunion du 11 Nissan 5744, le Rabbi fit une conclusion sur le Rambam. À la réunion du dernier jour de Pessah il éveilla l’institution et ordonna de faire une répartition générale du Rambam, mais de façon générale que l’étude soit selon l’ordre et se termine jusqu’à l’anniversaire de Maïmonide le 14 Nissan l’année suivante en 5745.

Lors de l’audience générale pour les visiteurs après la fête de Pessah, le Rabbi détailla le parcours d’étude qui est de trois chapitres chaque jour. Et l’avantage dans l’étude commune est l’unité qui amène à la délivrance, et en particulier qu’il y a un sujet commun d’étude entre tous les étudiants à travers le monde.

L’étude du Rambam apporte la guérison

À cette réunion de Hanoukka 5746[29] le Rabbi cita ce qui est rapporté dans le Rambam à la fin du décompte des commandements au début de son livre « Il se trouve que toutes les lois des quatorze livres sont quatre-vingt-trois lois ».

Et il expliqua l’allusion  :

Sur le verset « Et j’écarterai la maladie de ton sein » (Exode 23,25) il est rapporté dans la Guemara (Baba Kama 92b) « maladie » – c’est la bile, et pourquoi s’appelle-t-elle maladie, car quatre-vingt-trois maladies s’y trouvent, « maladie » en gématria c’est ainsi, et toutes sont annulées par du pain avec du sel le matin et une mesure d’eau.

Et l’allusion dans la chose – que peut-on en apprendre dans le service divin concernant la vie de l’âme, le pain avec du sel et la mesure d’eau fait référence à l’étude de la Torah, et en particulier les lois de la Torah telles qu’elles ont été expliquées dans les 83 lois du livre de Maïmonide qui rassemble toutes les lois.Et voici l’allusion dans le nombre 83 par lequel s’opère l’effet de guérison (car la Torah apporte la guérison au monde) pour toutes les quatre-vingt-trois maladies.

Et puisque c’est une guérison qui vient par la Torah, la manière de guérison est comme la guérison du Saint béni soit-Il « Je suis l’Éternel qui te guérit » que toute la maladie… Je ne la mettrai pas sur toi dès le départ.

Et le Rabbi conclut – que tout cela constitue un encouragement et un renforcement pour ajouter encore plus dans l’étude du Mishné Torah de Maïmonide.

L’étude du Rambam amène la délivrance

Dans le discours de la section Chemot 5752 le Rabbi a dit :

Il faut se renforcer et ajouter dans l’étude de l’institution du Rambam, et influencer encore d’autres enfants d’Israël de son entourage, hommes et femmes et enfants, y compris établir de nombreux élèves, et d’eux verront et ainsi feront beaucoup.

Et la décision elle-même en cela accélérera et apportera la récompense, l’accomplissement effectif des paroles de Maïmonide à la fin de son livre – la venue du Messie très rapidement[30].

 


NOTES

[1] Pour rejoindre l’écoute quotidienne des cours du Rambam dans tous les parcours, possible en envoyant un message au numéro : 0587554144

[2] Torat Menahem 5748 p. 207.

[3] Ibid. p. 240 et p. 255.

[4] Torat Menahem en note.

[5] Seder HaDorot.

[6] Torat Menahem 5745 vol. 3 p. 1812.

[7] Torat Menahem 5746 vol. 3 p. 101.

[8] Torat Menahem 5748 vol. 2 p. 518.

[9] Ibid.

[10] Torat Menahem 5745 vol. 3 p. 1717.

[11] Et certains disent en Égypte.

[12] Torat Menahem 5748 vol. 2 p. 240.

[13] Torat Menahem vol. 67 p. 122.

[14] Torat Menahem 5746 vol. 3 p. 100.

[15] Au début ils proposèrent son nom, mais il refusa car il ne connaissait pas l’arabe égyptien, et alors il reçut un appel du Rav Hecht, Rav d’Eilat, que le secrétaire Rav Groner lui avait dit que le Rabbi avait demandé « Et pourquoi pas Elitov », et donc immédiatement il alla apprendre auprès de son ami qu’il ait une longue vie le Rav Shalom Gamliel, des passages du Rambam en arabe égyptien qu’il récita lors des conclusions du Rambam.

[16] Jusqu’à la seconde Intifada où cela leur fut alors interdit.

[17] Pourim 5722. Torat Menahem p. 207.

[18] Torat Menahem 5748 vol. 2 p. 239.

[19] Torat Menahem vol. 62 p. 216.

[20] Torat Menahem vol. 67 p. 121. 5745 vol. 2 p. 1028.

[21] Paroles du Ramban sur l’Aigle majestueux. Citées dans Torat Menahem 5745 vol. 2 p. 782.

[22] Torat Menahem 5745 vol. 3 p. 1716.

[23] Torat Menahem 5745 vol. 2 p. 1016. Et voir le discours complet sur le lien entre eux et les parallèles dans Likoutei Sihot vol. 26 p. 26.

[24] Torat Menahem 5752 vol. 2 p. 105 et dans la note 83.

[25] Torat Menahem 5752 vol. 2 p. 105.

[26] Torat Menahem 5751 vol. 1 p. 277.

[27] Mais voir Likoutei Sihot vol. 19 p. 171 la discussion à ce sujet.

[28] Torat Menahem 5751 vol. 1 p. 274.

[29] Torat Menahem 5744 vol. 2 p. 246.

[30] Torat Menahem 5752 vol. 2 p. 107.