Le Rabbi précédent, Rabbi Yossef Its’hak Schneerson écrit dans une lettre : « Je suis surpris par la froideur de certains Hassidim envers eux-mêmes et envers les autres. Dans le passé, chaque Hassid, peu importe son niveau, connaissait sa mission et sa responsabilité en tant que ‘Hassid’ – envers lui-même, envers les autres et envers tout le mouvement Hassidique. Les simples cochers de Schedrin et de Nevel écoutaient les paroles de Hassidout répétées par les Hassidim lorsqu’ils voyageaient vers Loubavitch et lorsqu’ils se reposaient dans les auberges en chemin. Malgré leur niveau de compréhension, ils le faisaient avec une ferveur tout comme la ferveur de ceux qui étaient versés dans la Torah et la Hassidout, et parfois même avec une plus grande ferveur.
À l’époque, un Hassid était chaud et réchauffait les autres. Mais aujourd’hui ? Le Hassid est froid lui-même, et par conséquent, il rend les autres froids, et par conséquent, Hass Véchalom, il semble que la source de Hassidout soit tarie. » (אג’ק אדהר' »צ ח’ה ע’ שט)

DE QUOI ÊTES-VOUS PASSIONNÉ ?

Les plaies en Égypte n’étaient pas simplement une punition, mais un processus de raffinement. Dans la première plaie, l’eau froide a été remplacée par du sang chaud, vital et nourrissant, car pour sortir d’Égypte, littéralement et dans la vie de tous les jours, nous devons développer une passion pour les choses saintes. On peut demander : pourquoi dois-je être passionné par la Kedoucha ? N’est-il pas suffisant que je me détourne des choses négatives ?

Une personne doit réaliser qu’il est impossible d’être sans passion. Si l’on est sans passion pour la Kedoucha, on aura automatiquement une attraction pour la négativité. C’est pourquoi le Yetser Hara investit autant d’énergie pour que l’on ne soit pas passionné par la Divinité. (לקו’ש ח’א ע’ 121 ואילך)

Le Rabbi note également que la vraie chaleur et passion n’existent que dans le domaine de la ‘Kedusha’. La kelipa est essentiellement de nature froide et s’est vu attribuer une « passion artificielle » pour que l’homme ait le libre arbitre. (לקו’ש ח’א ע’ 123)