LA SOUCCAH

« Dans des Souccot, vous habiterez durant sept jours… afin que vos générations sachent que c’est dans des Souccot que J’ai fait habiter les enfants d’Israël lorsque Je les ai fait sortir du pays d’Egypte. »

Chaque Juif prend ses repas dans une Souccah, une cabane recouverte de branchages depuis vendredi soir 2 octobre 2020 jusqu’à Chemini Atséret inclus, c’est-à-dire samedi après-midi 10 octobre. On essaiera d’habituer les petits garçons à prendre aussi leur repas dans la Souccah. Les femmes ne sont pas astreintes à ce commandement. Il est recommandé d’avoir des invités dans la Souccah.

Avant d’y manger du pain ou du gâteau, ou d’y boire du vin, on dira la bénédiction adéquate suivie de la bénédiction :
« Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Léchève Bassouccah » – « Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, qui nous as sanctifiés par Ses Commandements et nous as ordonné de résider dans la Souccah ».

Allumage des bougies de la Fête, veille de Souccot
après avoir mis quelques pièces à la Tsedaka (charité), en, les femmes mariées allument au moins deux bougies (les jeunes filles et les petites filles allument une bougie) ainsi qu’une bougie de 48 heures avec les bénédictions suivantes :

1) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Nèr Chel Chabbat Vechel Yom Tov » – 2) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé »

Second soir de Souccot (Diaspora)
On allume les bougies à partir de la bougie de 48 heures allumée avant la fête avec les bénédictions :

1) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Nèr Chel Yom Tov »

2) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé »

Fin des premiers jours de la Fête
On récite la Havdala dans la Souccah (sans bougie et sans épices odorantes).

Hol Hamoed Souccot
On récite chaque jour la bénédiction sur les « quatre espèces » (cédrat, branche de palmier, feuilles de myrte et feuilles de saule) :

1) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Al Netilat Loulav »

La première fois, on ajoute : « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé ».

On ne met pas les Tefilines pendant ‘Hol Hamoèd.

Veille de Hochaana Rabba
Les hommes restent debout toute la nuit, lisent le livre de Devarim (Deutéronome) puis le livre de Tehilim (Psaumes). Dans certaines communautés, on mange dans la Souccah des pommes rouges trempées dans le miel.

Hochaana Rabba, la prière est particulièrement longue. On encercle sept fois la « Bimah » au centre de la synagogue puis on frappe cinq fois le bouquet de 5 « Hochaanot » (branches de saule) par terre comme l’ont enseigné les Prophètes.

Veille de Chemini Atseret (en diaspora et Simhat Torah en Israel).
Après avoir mis quelques pièces à la Tsedaka (charité), en Ile-de-France avant 18h 54, les femmes mariées allument au moins deux bougies (les jeunes filles et les petites filles allument une bougie) plus une bougie de 48 heures avec les bénédictions suivantes :
1) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Nèr Chel Chabbat Vechel Yom Tov » –
2) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé »

En diaspora on mange dans la Souccah, mais sans bénédiction. En Israel on ne mange plus dans la Souccah.

Jour de Chemini Atseret (Simhat Torah en Israel), on récite la prière de Yizkor à la mémoire des parents disparus. En diaspora on mange dans la Souccah sans bénédiction.

Veille de Sim’hat Torah (en diaspora. En Israel on sort de la Fête.)
Les femmes mariées allument à partir de la bougie de 48h au moins deux bougies (les jeunes filles et les petites filles allument une bougie) avec les bénédictions suivantes:
1) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Nèr Chel Yom Tov »
2) « Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vekiyemanou Vehigianou Lizmane Hazé »

On danse joyeusement avec la Torah autour de la Bimah dans la synagogue. On ne mange plus dans la Souccah.

Tous les soirs de Souccot, on organise, si possible même dans la rue, une fête joyeuse, Sim’hat Beth Hachoéva.L

La fête se termine et on récite la Havdala sans bougie tressée et sans épices odorantes.

LE LOULAV

Le texte de la Torah (Lévitique 23:40) ordonne de prendre, pour la fête de Souccot, un bouquet de plantes appelé « Loulav ». C’est ainsi que, chaque jour, sauf le Chabbat, nous disons une bénédiction particulière sur ce « bouquet » : Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Acher Kidechanou Bémitsvotav Vétsivanou Al Nétilat Loulav – Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de prendre le Loulav.

En disant la bénédiction sur le Loulav et l’Etrog chaque jour, on fait descendre sur soi et sur le monde les plus grandes bénédictions de D.ieu et les lumières spirituelles les plus élevées.

Nos Sages enseignent que brandir ce bouquet est un signe de joie car cette réjouissance intervient après les jours de Roch Hachana et de Yom Kippour et qu’alors nous savons que nous avons remporté la victoire dans le jugement divin.

Nous observons aussi que les plantes qui composent le bouquet sont très diverses :
l’Etrog – le cédrat
le Loulav proprement dit, qui donne son nom au bouquet –une branche de palmier-dattier
– les Hadassim – trois branches de myrte
– et les Aravot – deux branches de saule.
Parmi ces plantes, une a  parfum et goût : le cédrat.  Une autre n’a que du goût : la datte, fruit du palmier-dattier. Une troisième n’a qu’une bonne odeur : la myrte.  Enfin la quatrième n’a ni parfum ni goût.

Quand on sait que le parfum et le goût symbolisent l’étude de la Torah et la pratique de ses commandements, on comprend que chaque plante représente une catégorie du peuple juif, depuis ceux qui ont l’étude et la pratique jusqu’à ceux qui n’ont ni l’un ni l’autre, en passant par les degrés intermédiaires. Ils sont ici tous réunis, seulement ainsi la bénédiction peut être dite.