Au cours de l’hiver 5731 (1971), le Rav Chmouel Azimov documente le développement remarquable des activités de la Jeunesse Loubavitch à Paris à travers six photographies qu’il envoie au Rabbi. Ces clichés capturent les différents cours et activités organisés sous sa direction. Sur l’une d’elles le Rabbi qui y inscrit de sa propre main : « Hiver 5731, les classes de Azimov, Paris »

 

Publié à l’occasion du Yortzeit du Rav Chmouel et Bassie Azimov (12 et 17 Hechevan)

 

Le 2 Iyar 5728-1968, le Rav Chmouel Azimov et son épouse Bassie sont envoyés par le Rabbi pour développer l’activité de la Jeunesse Loubavitch à Paris et sa région.. Alors que Paris connaissait ses célèbres évènements de Mai 68, une autre révolution tout aussi profonde, s’amorçait dans le judaïsme français.

De Brunoy à Paris : Les Premiers Pas

L’histoire commence dans les locaux de la Yechiva de Brunoy. Le Rav Chmouel Azimov comprend que pour toucher la jeunesse parisienne, il faut innover. Sa première initiative ? Ouvrir les portes de la Yechiva le dimanche aux jeunes désireux de découvrir leur héritage. L’été devient une opportunité supplémentaire, avec des programmes spéciaux en juillet et août.

« Ces premiers cours du dimanche étaient une véritable aventure », racontent les anciens élèves. « Nous découvrions un judaïsme vivant, chaleureux, intellectuellement stimulant. »

L’Équipe des Six : Une Force opérationnelle pour la Torah

Le 1er Heshvan 5730 (1970), le Rabbi envoie du renfort : cinq étudiants d’élite rejoignent le Rav Chmouel Azimov. Ces jeunes rabbins – Moshe Nissan Azimov, Yossef Itshak Matusof, Yossef Itshak Labkowski, Y. Goldberg, Chmouel Gurevitch et  Yossef Itshak Hurewits – forment une équipe soudée. Chaque dimanche, ils quittent la Yechiva de Brunoy pour Paris, portant dans leurs valises enthousiasme et savoir.

De la rue Vieille-du-Temple à la rue Lamartine

Le développement s’accélère. Les cours s’installent d’abord au 44 rue Vieille-du-Temple, au cœur du Marais historique. Mais c’est en 1973 que le projet trouve son port d’attache définitif : le local du 8 rue Lamartine devient le quartier général de la Jeunesse Loubavitch qui deviendra le Beth Loubavitch.

Un moment d’histoire capturé

En 1971, le Rav Chmouel Azimov envoie au Rabbi six photographies des différents cours organisés. Sur l’une d’elles, le Rabbi inscrit personnellement : « Hiver 5731, les classes de Azimov, Paris. » Cette annotation, apparemment simple, témoigne de l’attention particulière que le Rabbi portait à cette initiative parisienne.

L’Héritage aujourd’hui

Plus de cinquante ans après ces débuts modestes, l’impact de cette initiative continue de se faire sentir. Le « groupe » initial s’est multiplié en une communauté vibrante. Les cours du dimanche sont devenus une institution, et le modèle parisien a inspiré des programmes similaires à travers le monde.

Témoignage d’une Époque

Cette période fondatrice représente plus qu’une simple chronologie d’événements. Elle illustre comment une vision claire, portée par des hommes dévoués, peut transformer une communauté. Dans les mots du Rav Chmouel Azimov lui-même : « Nous construisons l’avenir du judaïsme français. »

Un Modèle pour l’Avenir

L’approche développée à Paris – combinant étude traditionnelle et ouverture sur le monde moderne, rigueur intellectuelle et chaleur hassidique – continue d’inspirer. Elle prouve qu’il est possible de transmettre un judaïsme authentique tout en restant connecté aux réalités contemporaines.

Cette histoire des débuts du Beth Loubavitch à Paris n’est pas qu’une page d’histoire : c’est un modèle toujours vivant de transmission et de renouveau, particulièrement pertinent pour les défis d’aujourd’hui.


Le Rabbi inscrit personnellement au dos d’une des photos : « Les classes de Azimov, Paris. Hiver 5731, »