Dans une attaque de fin de nuit, l’armée de l’air a attaqué un groupe de terroristes lié à Daesh du côté syrien des hauteurs du Golan, à 200 mètres de la frontière israélienne, « évitant un grave attentat ». Des explosifs et des fusils Kalachnikov ont été trouvés dans la zone après la frappe.

Un avion de l’armée de l’air israélienne a attaqué jeudi matin un groupe de terroristes armés dans le sud du Golan, tuant sept terroristes armés et empêchant un « incident grave », a déclaré jeudi la radio israélienne.

L’armée israélienne a confirmé avoir mené une attaque aérienne durant la nuit, affirmant qu’elle avait ciblé « plusieurs terroristes armés dans le sud du plateau du Golan syrien ».

L’incident aurait eu lieu vers 22h30, alors que les terroristes se trouvaient à environ 200 mètres de la frontière, au nord du triangle frontalier avec la Jordanie.

Dans la matinée, les forces de la brigade Nahal ont fouillé la zone et ont trouvé les corps des terroristes appartenant au groupe lié à l’EI, connu sous le nom de Brigade des Martyrs de Yarmouk.

Selon le porte-parole des FDI, Ronen Manelis, des «ceintures explosives et un fusil d’assaut AK-47 ont été trouvés dans le secteur».

« Les forces d’Assad sont actuellement dans les dernières étapes de la re-capture du Golan syrien et opèrent dans le sud du Golan contre des groupes liés à l’EI, provoquant la dispersion de combattants de l’EI dans toute la région, fuillant les zones occupées par Assad « , a ajouté le porte-parole des FDI, Ronen Manlis.

« L’événement ne nous a pas surpris. Nos forces de renseignement surveillent la zone et sont toujours préparées.», a-t-il conclu.

L’incident s’est produit près de la zone toujours contrôlée par un groupe lié à l’EI. Le groupe a environ 300 combattants et est le seul dans le Golan syrien qui ne s’est pas encore rendu à l’armée d’Assad, qui a déjà pris le contrôle de la plupart des hauteurs du Golan syrien le long de la frontière avec Israël.

Il est probable que le groupe était derrière l’attaque à la roquette de la semaine dernière, lorsque deux missiles ont atterri dans la région de Kinneret, afin de forcer Israël à riposter et à frapper l’armée syrienne. Cependant, le groupe lié à Daech est sur le point de se rendre à l’armée syrienne.

L’armée israélienne enquête maintenant pour savoir si le groupe planifiait une attaque terrestre sanglante sur le territoire israélien afin d’entraîner Israel dans la guerre civile en Syrie.

En attendant, l’agence de presse russe Interfax signale que la police militaire russe sera déployée le long de la frontière entre la Syrie et Israël sur les hauteurs du Golan, et selon le ministère russe de la Défense, huit postes de surveillance seront établis pour empêcher une escalade. « Dans le but d’empêcher d’éventuelles provocations contre les postes de l’ONU le long de la ligne, le déploiement de huit postes d’observation de la police militaire russe est prévu », a déclaré Sergei Rudskoi, un haut responsable du ministère de la Défense cité par Interfax.

L’envoyé du président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi que les Russes avaient réussi à repousser les forces iraniennes à moins de 85 kilomètres de la frontière israélo-syrienne.

Le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a visité plus tôt la frontière avec la Syrie, affirmant que les incidents dans la région ont maintenant une « adresse claire » après que le président syrien Bashar Assad ait repris la zone de l’Etat islamique.

Le ministre de la Défense a également prédit que la frontière du Golan serait désormais plus calme.

« De notre point de vue, la situation revient à ce qu’elle était avant la guerre civile, ce qui signifie qu’il y a une vraie adresse, une personne responsable et une règle centrale », a déclaré Lieberman aux journalistes

Lieberman a également ajouté qu’Israël n’interviendrait pas en Syrie seulement à trois conditions:
1 – Le respect scrupuleux de l’accord de séparation de 1974.
2 – Le territoire syrien ne peut servir de base iranienne contre l’Etat d’Israël.
3 – La Syrie ne peut pas être un centre de transit pour le trafic d’armes vers le Hezbollah au Liban ».