Les autorités à Damas ont fustigé une « agression barbare et brutale » et accusé les Occidentaux de chercher à entraver une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dont une équipe doit entamer samedi à Douma, près de Damas, son enquête sur une attaque chimique présumée menée le 7 avril.

 

Avant les frappes, Washington avait toutefois assuré avoir « la preuve » de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien.

 

La Russie, qui a affirmé que la défense antiaérienne syrienne avait intercepté 71 missiles de croisière sur 103, a dénoncé ces frappes « avec la plus grande fermeté » et convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Par la voix de son ambassadeur aux Etats-Unis Anatoli Antonov, Moscou a aussi estimé que ses mises en garde n’avaient pas été entendues et que ces frappes étaient une « insulte » au président Vladimir Poutine.

 

En Iran, le guide suprême Ali Khamenei a, lui, qualifié les dirigeants américain, français et britannique de « criminels ».

 

Selon le général Joe Dunford, chef d’état-major américain, trois cibles liées au programme d’armement chimique syrien ont visées: une près de Damas et deux dans la région de Homs (centre).

 

Il a précisé qu’aucune autre opération militaire visant la Syrie n’était prévue à ce stade.

 

Londres a annoncé que quatre avions de chasse Tornado GR4 de la Royal Air Force avaient bombardé un « complexe militaire » près de Homs. Des frappes « justes et légales », selon la Première ministre Theresa May.

 

La France a indiqué avoir frappé avec des frégates multimissions en Méditerranée et des avions de chasse. « Le principal centre de recherche » et « deux centres de production » du « programme clandestin chimique » du régime ont été visés, d’après la ministre française des Armées Florence Parly.

 

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a cepedant prévenu samedi qu’ »il y aurait une autre intervention » militaire en cas de nouvelle attaque chimique en Syrie.