Il est nécessaire d’admettre que notre ère est marquée par un processus de clarification et de purification, une période où l’on doit choisir entre être complètement engagé ou se tenir à l’écart.
J’ai entendu dire qu’un Hassid considérait la Rabbanit, dont nous venons de fêter l’anniversaire le 25 Adar, comme ayant offert son mari, le Rabbi, en cadeau au monde, consciente de la nécessité de sa présence. Bien que nous ne connaissions pas personnellement la Rabbanit, une vérité fondamentale nous unit : son importance primordiale pour le Rabbi, qui se répercute sur l’ensemble des Hassidim.
Il semble que nous vivons à une époque où les frontières s’estompent, où l’on doit choisir entre être totalement engagé ou rester en marge. La facilité avec laquelle l’on peut se tenir à l’écart contraste avec le travail acharné requis pour s’immerger pleinement.
La dualité de l’existence humaine est mise en lumière : soit noir, soit blanc.
La tiédeur n’a pas sa place dans cette dichotomie ; il faut se plonger dans l’étude assidue des discours, des réunions, des articles, des lettres, des réponses sacrées du Rabbi, et ainsi de suite. Seuls les plus déterminés parviennent à percer les mystères qui se cachent derrière ces textes.
L’engagement dans l’étude des leçons régulières, telles que celles du ‘Hitat et du Rambam, permet de créer un environnement propice au développement des disciples et des étudiants.
À défaut de s’engager de manière sincère et profonde, l’on se retrouve de l’autre côté, prisonnier de la dualité omniprésente.
L’absence d’essence, qui incite certains individus à se tourner vers des tenues contemporaines et des coupes de cheveux distinctives, peut être perçue comme une manifestation d’un désir inassouvi de combler un manque spirituel ou existentiel. Ce vide, inhérent à la condition humaine, est un appel à la recherche de sens et d’une connexion plus profonde avec notre essence véritable. Dans une ère où les valeurs matérialistes semblent dominer notre quotidien, il est essentiel de se rappeler que l’apparence extérieure n’est qu’un reflet superficiel de notre être.
Lorsque l’on se détourne de la source de vie, lorsque « le puit est vide », l’on se retrouve en proie « aux serpents et aux scorpions ». Le mois de Nissan, mois de la rédemption, nous rappelle notre devoir d’engagement envers la transcendance.
La souffrance causée par la séparation d’avec notre maître est un rappel poignant de notre besoin constant de lumière spirituelle. Cependant, le danger réside dans l’apathie qui accompagne l’absence de douleur. Se tourner vers l’avenir, plutôt que de s’accrocher au passé, est essentiel pour accueillir le retour du Rabbi couronné de gloire. Ainsi, dans ce monde en constante fluctuation, seule la révélation de la divinité peut rétablir l’équilibre. Il appartient à chacun d’entre nous de s’engager avec détermination et résilience afin de ne pas décevoir notre guide spirituel.
Dans ce mois de Nissan, mois de la libération, nous devons apporter un présent au Rabbi, en nous efforçant de nous engager de manière significative et authentique dans l’étude et la pratique de la sagesse divine. Que les livres du Rabbi soient usés par notre usage incessant, que les lanières de nos Téfilines soient noires des deux côtés en raison de notre dévotion constante, et que toutes les femmes et jeunes filles juives allument les bougies du Chabbat.
Le Rabbi souhaite que nous partagions les préceptes sacrés avec nos amis, que nous proposions à chaque Juif de vendre son ‘Hametz avant Pessah afin d’éviter une transgression grave.
Le 11 Nissan approche, et nous devons offrir un cadeau au Rabbi : peut-être dix Juifs sur lesquels nous avons exercé une influence positive, qui maîtrisent les lois de Pessah, et qui ont étudié au moins un discours et participé à une réunion hassidique avec l’attention et la dévotion qui conviennent.
C’est en Nissan que nous avons été libérés et en Nissan que nous serons libérés à nouveau. Puissions-nous mériter, dans un avenir proche et avec l’aide du Tout-Puissant, de voir le couronnement du Rabbi et le renouvellement de notre alliance avec lui. Cependant, cette fois, que cette alliance soit scellée avec la joie et l’exaltation qui caractérisent la véritable liberté spirituelle.
En fin de compte, la quête de la vérité et de la sagesse, guidée par notre engagement envers le Rabbi et la transcendance divine, nous mènera à la rédemption ultime. C’est par notre persévérance et notre détermination que nous pourrons contribuer à l’avènement de cette ère nouvelle, illuminée par la présence divine et la réalisation de notre potentiel humain le plus élevé.