Couverture : David Friedman au Kinous Hachlou’him international
L’ancien ambassadeur américain en Israël, David Friedman, connu pour son franc-parler, fait de nouveau entendre sa voix. Friedman, toujours un fervent partisan du Rabbi et de sa doctrine résolument en faveur de l’intégrité territoriale d’Israël, brise le silence lors d’une interview exclusive accordée à « Kfar Habad ».
Dans cet entretien, Friedman n’hésite pas à critiquer la politique actuelle de la Maison Blanche envers Israël. Il exprime sa préoccupation concernant le mépris apparent de l’administration américaine pour le gouvernement de droite en Israël, mettant en garde contre les risques potentiels que cela pourrait entraîner pour la sécurité du pays du Moyen-Orient.
L’ancien ambassadeur ne se contente pas de critiquer ; il loue également l’approche du Rabbi, insistant sur le fait qu’il n’y a « aucune place et aucune raison de faire des concessions aux Palestiniens ». Friedman exhorte tous les gouvernements israéliens à adopter cette vision, soulignant l’importance cruciale de maintenir une position inébranlable sur l’intégrité territoriale d’Israël.
Il étend sa critique à ceux au sein de la communauté juive qui prônent des « compromis » en Judée et en Samarie. Ironiquement, c’est vers les chrétiens évangéliques qu’il se tourne pour trouver des alliés, les louant pour leur respect de la foi biblique et leur insistance sur une position ferme d’Israël.
Vers la fin de l’interview, Friedman réserve des paroles d’éloges et de soutien pour les hassidim de Habad. Il souligne le travail incroyable qu’ils accomplissent pour diffuser le judaïsme à travers le monde et appelle tous ceux qui sont en mesure de le faire à soutenir cette organisation précieuse pour qu’elle puisse poursuivre son travail admirable.
Quand il s’agit des futures élections présidentielles américaines, Friedman joue la prudence, évitant de faire des prédictions précoces. Cependant, il fait part clairement de son soutien inébranlable à l’ancien président Donald Trump, exprimant sa gratitude pour ce que Trump a réalisé pour Israël pendant son mandat.
L’interview complète, avec ses moments de controverses et d’admiration, sera publiée dans le magazine ‘Kfar Habad’.
David Melech Friedman, né le 8 août 1958, est un avocat américain spécialisé en faillite et l’ancien ambassadeur des États-Unis en Israël. Il a rejoint le cabinet d’avocats Kasowitz, Benson, Torres & Friedman (alors connu sous le nom de Kasowitz, Hoff, Benson & Torres) en 1994, où il a rencontré et représenté Donald Trump, alors président de The Trump Organization.
Conseiller de Trump lors de sa campagne présidentielle victorieuse, en décembre 2016, l’équipe de transition du président élu Trump a annoncé que Friedman était le choix de Trump pour le poste d’ambassadeur. Il a été confirmé de justesse par le Sénat, officiellement assermenté par le vice-président Mike Pence le 29 mars et a présenté ses lettres de créance le 15 mai.
Fils de Morris S. Friedman, un rabbin du Temple Hillel, et de Addi Friedman, enseignante d’anglais au lycée, il a grandi à North Woodmere, New York. Il a obtenu son B.A. en anthropologie de l’Université Columbia en 1978 et son J.D. de la faculté de droit de l’Université de New York en 1981.
En 1994, il quitte le cabinet d’avocats Mudge Rose Guthrie Alexander & Ferdon pour créer le département de droit des faillites chez Kasowitz, Hoff, Benson & Torres. En 1995, il devient associé du cabinet, rebaptisé Kasowitz, Benson, Torres & Friedman. Il a conseillé et représenté Donald Trump et The Trump Organization lors des faillites de ses casinos d’Atlantic City.
Friedman a dirigé l’American Friends of Bet El Institutions, une organisation qui s’oppose à une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien et qui fournit environ 2 millions de dollars par an à la colonie israélienne de Bet El. Il a également contribué à United Hatzalah, une organisation israélienne qui fournit des services médicaux d’urgence, et à Aleh Negev, un village pour les personnes handicapées bédouines et juives dans le sud d’Israël.
Lors de la campagne présidentielle de 2016 de Donald Trump, Friedman a conseillé Trump sur les questions liées à Israël et aux Juifs, coprésidant le Comité consultatif sur Israël de Trump avec Jason D. Greenblatt, un vice-président exécutif de The Trump Organization. Quatre jours avant l’élection, Friedman et Greenblatt ont publié une déclaration conjointe promettant de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, l’une des promesses de campagne de Trump.
Le déménagement marquerait un tournant majeur dans la politique américaine. Depuis la fin de la guerre des Six Jours en 1967, les États-Unis ont officiellement maintenu que le statut final de Jérusalem devrait être décidé par des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, sans reconnaître Jérusalem comme territoire israélien. Toutefois, le 1er juin 2017, le président Trump a signé un décret maintenant l’ambassade à Tel Aviv au lieu de la déplacer à Jérusalem, conformément à ses prédécesseurs. Cependant, le 6 décembre 2017, il a inversé sa décision et a publié une « Proclamation présidentielle reconnaissant Jérusalem comme la capitale de l’État d’Israël et déplaçant l’ambassade des États-Unis en Israël à Jérusalem ».
David Friedman a joué un rôle significatif dans l’évolution des relations américano-israéliennes, que ce soit à travers son travail avec The Trump Organization ou en tant qu’ambassadeur. Son dévouement envers Israël, son soutien aux colonies israéliennes et sa position controversée contre une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien l’ont rendu une figure incontournable de la politique du Moyen-Orient.