Le 19 Kislev est la fête de tout Juif, de tout cercle et de toute communauté • C’est la fête de tous ceux qui bénéficient de la lumière et de l’influence de l’enseignement hassidique

 

Rav Menahem Brod

Dans le monde entier, des milliers de Juifs se sont rassembles les 19-20 Kislev pour célébrer la fête de la libération de Rabbi Shneor Zalman de Liadi, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h. Cette fête est célébrée depuis plus de 220 ans et sa vitalité ne faiblit pas.

Elle est célébrée chaque année avec une joie renouvelée et un profond sentiment d’actualité. C’est peut-être l’une des caractéristiques d’une fête authentique et éternelle.

Après sa libération, le Alter Rebbe déclara : « Ce jour sera fixé comme une célébration permanente en Israël, où le grand nom sera magnifié et sanctifié, et des milliers de cœurs juifs s’éveilleront au repentir et au service du cœur. » En effet, les milliers de rassemblements de la fête de la libération, qui se tiennent dans le monde entier, témoignent de la réalisation de ses paroles sacrées.

La braise brûle

Le 19 Kislev n’est pas seulement la fête de la libération personnelle de Rabbi Shneur Zalman. Ce n’est pas non plus uniquement celle des Hassidim Habad, ni même du mouvement hassidique seul. C’est la fête de tout Juif, de tout cercle et de toute communauté. C’est la fête de tous ceux qui bénéficient de la lumière et de l’influence de l’enseignement hassidique – et personne n’échappe à sa lumière et son influence.

Aujourd’hui, il est facile de voir le renouveau que le hassidisme a apporté au judaïsme dans son ensemble. Il a rallumé de nos jours la flamme du lien aux sources dans le cœur de milliers de Juifs du monde entier. En effet, le feu du Baal Shem Tov réchauffe les cœurs et maintient la braise jusqu’à ce jour.

Les voies du hassidisme – perçues à l’époque comme une innovation et suscitant controverse et forte opposition – ont été adoptées dans toutes les couches du judaïsme. Il suffit de mentionner l’attachement aux Tsaddikim, la ferveur dans la prière, le chant et la joie, l’embellissement des Mitsvot, l’observance du Mikvé, et d’autres éléments devenus aujourd’hui patrimoine commun.

Ses conceptions fondamentales en matière de foi et de vision du monde juive ont également été intégrées à la pensée juive générale.

Avec amour et bienveillance, le hassidisme a réussi à guérir les blessures du peuple. Grâce à l’adoption de ses voies et de ses idées, le judaïsme fidèle a pu se remettre des coups durs portés par le mouvement des Lumières et les tendances réformistes. Dans les régions où dominait le hassidisme, ces tendances étrangères n’ont pas réussi à s’enraciner.

Réjouissons-nous et renforçons-nous

Le 19 Kislev est donc la fête de nous tous. Ce jour-là, le hassidisme a reçu le « feu vert » du Ciel pour se répandre. Ce jour-là a commencé à se réaliser la prophétie-instruction du Messie au Baal Shem Tov (lors de la célèbre élévation de l’âme) : « Tes sources se répandront au-dehors ».

La fête de la libération nous rappelle à tous que le hassidisme est la révélation d’une partie de la Torah, vitale pour nous tous. Tout comme vint le temps où furent révélés la Mishna et le Talmud, les livres des Rishonim et la Kabbale de l’Ari zal – ainsi est venu le temps où la lumière du Messie a commencé à briller, et nous avons reçu la possibilité de goûter aux trésors de la dimension intérieure de la Torah.

Le hassidisme est destiné à chacun et chacune. Aux gens simples comme aux grands érudits, aux étudiants de la Torah comme aux travailleurs. Il ravive l’âme ; nourrit l’esprit d’une compréhension profonde de la grandeur du Créateur et du sens profond de la Torah et des Mitsvot ; insuffle joie et enthousiasme dans le service divin. C’est la vitalité intérieure de la vie juive.

Réjouissons-nous tous en cette fête de la libération, rassemblons-nous dans l’amour et l’amitié, et souhaitons-nous les uns aux autres, selon la coutume hassidique : Pour une bonne année dans l’étude de la Hassidout et les voies hassidiques, soyez inscrits et scellés.